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Handicap : Emmanuel Macron promet 1.5 milliard d’euros pour l’accessibilité des lieux publics


Le président de la République s’est engagé hier soir à “améliorer le quotidien de 12 millions de Français” touchés par le handicap. Il a également confirmé que la déconjugalisation de l’AAH sera appliquée dès octobre prochain. Malgré de nombreuses annonces, le manque d’ambition du plan est pointé par les associations.

Par La rédaction - Publié le Jeudi 27 Avril 2023 à 07:41

"Nous allons nous attaquer point par point à chacune des barrières qui empêchent encore au quotidien des personnes en situation de handicap de mettre en pratique leurs droits et de participer pleinement à la vie de la société", a affirmé le chef de l’Etat ce mercredi soir lors de la 6e convention nationale sur le handicap. 

Parmi les annonces faites par Emmanuel Macron, la création d’un poste d’enseignant “référent” dans les établissements du premier degré, chargé d’accompagner les élèves en situation de handicap. La formation des personnels de l’Education nationale va aussi être améliorée, promet le chef de l’Etat. 

Fauteuils roulants remboursés et 1.5 milliard pour l'accessibilité des bâtiments publics 

Pas moins de 158 gares nationales seront accessibles dès 2027, pour un budget de 400 millions d’euros, mais l’effort ne s’arrêtera pas là. En tout 1.5 milliard d’euros seront débloqués. 

Les fauteuils roulants seront intégralement remboursés dès 2024, au lieu du plafond de 5200 euros actuel déterminé par la Sécurité sociale. 

Enfin, “dès le 1er octobre, 120 000 personnes en situation de handicap vivant en couple verront leur AAH augmenter de 350 euros par mois en moyenne", confirme Emmanuel Macron. La mobilisation pour la réforme de cette allocation était le cheval de bataille de nombreux acteurs. 

Pourtant, ces propositions manquent d’ambition pour le Collectif Handicaps. “On a été consultés mais pas concertés, on n'a pas pu discuter, négocier sur les mesures qui seront annoncées", rappelait Arnaud de Broca, le président du Collectif, au micro de FranceInfo. Ainsi le collectif a boycotté cette convention. “On nous proposait d'être plus spectateur ou de poser une question alors que nous, on voulait véritablement un échange, un débat avec le président de la République”, conclut Arnaud de Broca.