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Hommage à Adama Traoré : Après son interpellation musclée, Youssouf Traoré porte plainte


À sa sortie de l’hôpital, après la levée de sa garde à vue, Youssouf Traoré, le frère d’Adama, mort en 2016, annonce porter plainte pour violences volontaires. Le visage tuméfié, il dénonce une interpellation illégitime et un usage disproportionné de la force. Une enquête administrative a également été ouverte pour faire la lumière sur des violences sur des journalistes.

Par Maxime Bonnet - Publié le Lundi 10 Juillet 2023 à 09:29

capture d'écran : "La vérité pour Adama"
Interpellé et placé en garde à vue lors de la marche annuelle d’hommage à Adama Traoré, interdite par la préfecture de police de Paris, son frère, Youssouf Traoré annonce porter plainte pour violences volontaires. Il apparaît le visage tuméfié sur le parvis de l’hôpital, où il était soigné après son malaise au commissariat. 

D’après un communiqué du collectif “La vérité pour Adama”, Youssouf souffre d’un traumatisme crânien avec contusion oculaire, des contusions thoraciques, abdominales et lombaires. Le jeune de 29 ans a été appréhendé par des policiers de la Brav-M, et placé en garde à vue pour “violence sur dépositaire de l’autorité publique” et “rébellion”, indique une source policière à l'AFP.

Sur une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, on voit plusieurs policiers mettre au sol Youssouf Traoré, avant de repousser très violemment une manifestante. D’autres vidéos de la scène montrent aussi les policiers s’en prendre à des journalistes. Il lui serait reproché d’avoir porté un coup à un commissaire de police au début du rassemblement place de la République, à Paris. 

La manifestation devait d’abord se tenir à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise), mais la préfecture du département a interdit le rassemblement. Les organisateurs se sont donc reportés sur Paris, où la marche a été également interdite. Près de 2.000 personnes, selon les autorités, ont défilé dans le calme. La préfecture de police a annoncé ce dimanche l’ouverture d’une procédure judiciaire pour “organisation d’une manifestation non déclarée” contre Assa Traoré. Elle a également annoncé l’ouverture d’une enquête administrative à propos des images des journalistes violemment projetés par des policiers en marge de l’interpellation de Youssouf Traoré.