Politique

Réforme du statut: La Région Réunion se désolidarise des autres régions d'Outre-mer


Un an après l'Appel de Fort-de-France, les élus des exécutifs des territoires ultramarins se sont réunis en Guadeloupe à l'invitation du président de région Ary Chalus. Tous, à l'exception notable d'Huguette Bello et des élus de La Réunion qui n'ont pas effectué le déplacement et n'ont pas signé le document final qui demandait, dans un courrier transmis à Emmanuel Macron, des rendez-vous annuels afin de veiller à l'application des mesures annoncées par Elisabeth Borne lors du comité interministériel des outre-mer qui s'est tenu à la mi-juillet.

Par La rédaction - Publié le Dimanche 30 Juillet 2023 à 12:57

© Photo : Pierre Marchal / Anakaopress
La rencontre entre les différents présidents avait eu lieu samedi matin à l'espace régional du Raizet aux Abymes, en présence du local de l'étape Ary Chalus, Guy Losbar (président du conseil départemental de Guadeloupe), Serge Letchimy (président du conseil exécutif de Martinique) ainsi que de Ben Issa Ousseni (président du conseil départemental de Mayotte), nous apprend France-Antilles pour demander que l'État prenne ses responsabilités en changeant réellement sa politique outre-mer. Les représentants de La Région Réunion n'ont pas participé à la rencontre.

Suite à cette réunion, Ary Chalus a indiqué qu'il comptait mettre en place un calendrier avec ses homologues des autres territoires ultramarins "avant la fin du mois d'août" afin dit-il "pouvoir mettre en place les 72 mesures du CIOM".
 
Les 70 mesures du gouvernement pour les Outre-Mer

Outre le suivi des mesures du CIOM, ils ont par ailleurs demandé à participer aux débats autour de la révision constitutionnelle annoncée en Nouvelle-Calédonie, réforme qui modifierait les statuts de leurs territoires, écrit pour sa part le journal Le Monde.

Sur ce point, les élus martiniquais  ont déjà validé "l'approfondissement de divers scénarios de révisions constitutionnelles", poursuit le média tandis que leurs homologues guadeloupéens ont pris la décision "d'engager sous six mois une réflexion sur la refonte des institutions locales", en plus de demander au gouvernement que la Guadeloupe soit inscrite dans le projet de réforme constitutionnelle.