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Saint-Denis : Une marche pour protester contre l'opération Wuambushu


Des manifestants se sont rassemblés ce samedi matin à Saint-Denis pour protester contre l'opération Wuambushu actuellement en cours à Mayotte.

Par N.P - Publié le Samedi 10 Juin 2023 à 13:14

Photo : Pierre Marchal, Anakaopress
Le collectif Stop Wuambushu organisait ce samedi une marche pour demander l'arrêt de "l'opération inhumaine en cours à Mayotte". Le rendez-vous était donné à 10 h à l'ancienne mairie de Saint-Denis pour un parcours jusqu'à la préfecture. Une initiative soutenue par le PLR.

Un discours a été prononcé par Mohamed Bashrahil, professeur et président de Alliance pour la démocratie et le progrès, qui a demandé une minute de silence pour Abdallah Abdou Madi, mort le 22 mai à Mayotte. "Je voudrais commencer mon intervention d'aujourd'hui par des condoléances à tous ceux qui sont éprouvés par la mort d'Abdallah Abdou Madi, ouvrier du BTP, obligé par son entreprise de détruire la maison où il vivait avec sa femme et ses enfants au Talus 2. Il est mort de remords et de désespoir.

"L'opération Wuambushu c'est un crime. Un crime contre l'humanité",
a-t-il enchaîné, s'adressant au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. "Premièrement, Wuambushu viole les droits fondamentaux des personnes concernées (…) Deuxièmement, M. le ministre, ces reconduites à la frontière sont illégales car ce sont des décisions prises de manière aveugle, sans prendre en compte la situation des personnes, leurs attaches familiales, leur durée de présence à Mayotte, leur vulnérabilité, etc. Ces expulsions massives sont interdites par les conventions internationales. Troisièmement, l’Etat français et l’Etat comorien sont tous les deux responsables du pourrissement de cette situation (…) C’est la même stratégie appliquée au moment de la traite négrière."

Mohamed Bashrahil a ensuite voulu faire "une mise au point" sur la situation aux Comores. "Quand les occidentaux regardent l’opposition comorienne se débattre dans ses incapacités, ils rigolent et sont souvent, malgré eux, obligés de se rabattre sur Azali (Assoumani, le président de l'Union des Comores, ndlr) à cause de l’Ineptie de nos opposants (…) Ils ne vont pas chasser Azali tant qu’ils ne verront pas que la présence d’Azali nuit à leurs intérêts à cause de l’instabilité qui en découle (…) Les Comores ne changeront donc pas par la volonté des occidentaux. Elles changeront de par la volonté des Comoriens eux-mêmes pourvu qu’il y ait des leaders qui sachent vraiment ce que le mot 'opposition' veut dire."

Pour finir, il a invité les manifestants à répéter après lui : "Trop c’est trop ! Ça suffit, Plus jamais ça ! Azali dégage ! Trop c’est trop ! Ça suffit ! Pus jamais ça ! Mayotte est comorienne".  

Photo : Pierre Marchal, Anakaopress

Photo : Pierre Marchal, Anakaopress

Photo : Pierre Marchal, Anakaopress

Photo : Pierre Marchal, Anakaopress

Photo : Pierre Marchal, Anakaopress

Photo : Pierre Marchal, Anakaopress

Photo : Pierre Marchal, Anakaopress

Photo : Pierre Marchal, Anakaopress

Photo : Pierre Marchal, Anakaopress