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​“Maloya Is Not Dead” : 16 titres et 23 artistes pour le prouver au monde entier


“MIND”, c’est un album de 16 titres sur lequel ont collaboré 23 artistes locaux pour mettre en lumière la culture locale au-delà des frontières en proposant un mélange entre musiques modernes et maloya.


Par Sophie Fontaine - Publié le Mercredi 3 Mai 2023 à 17:19

“MIND” pour esprit, un clin d'œil au côté cultuel, à l'appel aux esprits  ; “MIND” aussi pour Maloya Is Not Dead. 

Le projet réunit des générations de talents péi autour d’un même but, celui d’associer tradition et modernisation. “L’idée était de fédérer autour de plusieurs styles musicaux pour faire rayonner le maloya au-delà de La Réunion, partout”, indique le producteur.

Les artistes, à savoir Lindigo, Alaza, Mc Duc, Davy Sicard, Zoro Chang, Votia, Babkésign, H Magnum, Zanmari Baré, BelBel, Blacko, Kiltir, David Saman, Gadiembé Maloya, Nicko,  Tipimente, Bihel Ivoula, Aleksand Saya, Alex Sorres, Zéko, Mari Sizay et Simangavole et Françoise Gimbert à titre postum, nous font d'un titre à l’autre bouger, et réfléchir.

Les 16 titres de l’album sorti aujourd’hui sont “un mélange très urbain, très organique, avec tous les instruments joués en studio, des influences du monde”. Ils traitent de thèmes diverses tels que les violences intra familiales, l’alcoolisme, le vivre ensemble, l’identité, l’émancipation.

 


Rendre le maloya accessible au plus grand nombre

A l’initiative de la création de l’album, Nicolas M’tima, alias Nikoo Prod, qui en est le compositeur, l’éditeur et le producteur. L’homme aux multiples casquettes qui a exercé à l’international a voulu puiser dans les racines de l’île pour faire une proposition musicale très contemporaine. “On m’a demandé ce que j'apporte dans la musique en tant que Réunionnais. L’idée est venue de là”, explique-t-il.

Nikoo Prod reconnaît faire partie de la génération de “ceux qui sont largement impactés par la mondialisation” et qu’avant de se lancer dans ce projet il y a 5 ans, il “entendait le maloya, mais ne l’écoutait pas”. Le compositeur a donc effectué un travail de recherche et d’introspection avant de construire un album dans le but rendre le maloya “accessible à tout le monde” et d’actualité.

Nicolas M’tima et toute l’équipe de “MIND” tiennent, à l’occasion de la sortie de l’album, à rendre hommage à l’une des artistes présents sur ce projet, Françoise Guimbert, la marraine du maloya, disparue l’an dernier, dont il s’agit certainement du dernier projet.