Insularity and Autonomy : From a misleading equation to a New Typology




In A. G. Gagnon, M. Keating (dir.), Autonomy: Imagining Democratic Alternatives in Complex Settings, Basingstoke, Palgrave MacMillan, 2012, pp. 134-154, http://www.palgrave.com/products/title.aspx?pid=538570.

La rupture géographique est facilement conçue comme un obstacle majeur à l’intégration politique, économique et culturelle des îles, caractéristique du nation-state building. En ce sens, bien des territoires insulaires ont accédé à une complète souveraineté, et bien d’autres bénéficient d’une autonomie extrêmement étendue. Toutefois, ces cas ne sauraient servir de base à une réflexion générale.  
Cette contribution, basée sur l’étude de 52 territoires insulaires ressortissant à des États de l’Union européenne, propose une typologie alternative à la distinction entre territoires autonomes et non-autonomes. Celle-ci se fonde sur la logique politique ayant présidé à la situation de chaque territoire au sein de l’État, ce qui nous amena à définir trois logiques : d’assimilation, d’adaptation et d’exception. Cela aboutit à un modèle d’interprétation assez complet, mais conservant un degré de généralité important. Ensuite, nous nous attachons aux déterminants de ces logiques, en concevant six hypothèses qui sont envisagées à travers des indices qui doivent permettre de mesurer la singularité de chaque territoire. De façon individuelle, les variables ont une efficacité très différente. Ensemble, elles permettent de prédire les situations d’exception à plus de 78%, voire à plus de 90% si l’on utilise une analyse statistique en composantes principales. En revanche, la forte stabilité des catégories et sous-catégories tend à infirmer l’assertion suivant laquelle les îles auraient naturellement vocation à servir de laboratoires politiques.



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