L’Union européenne au défi de la solidarité territoriale : le cas des régions insulaires




Fazi - Solidarité européenne et insularité - final.pdf  (381.26 Ko)

 in J.-D. Mouton, J.-C. Barbato (dir.), Les États membres de l’Union européenne : identité et solidarité, Bruxelles, Bruylant, pp. 191-221, http://fr.bruylant.be/titres/125227_2/vers-la-reconnaissance-de-droits-fondamentaux-aux-etats-membres-de-l-union-europeenne.html

Depuis près de trente ans, les territoires insulaires européens ont formé un groupe d’intérêt afin que soient reconnus leurs handicaps et que des politiques spécifiques y répondent. Au demeurant, la question intéresse la capacité globale de l’Union européenne (UE) à appréhender et à réduire les disparités territoriales. La reconnaissance de leurs difficultés spécifiques a été un processus difficile, initié en 1988, et ce n’est qu’à compter du traité constitutionnel que tous les territoires insulaires ont été politiquement reconnus comme pâtissant de désavantages singuliers.  
Cette contribution montre combien les politiques publiques communautaires sont restées décevantes pour les îles. Les dispositions concrètes sont très rares, et les États n’ont pas compensé ces insuffisances. D’un côté, le système statistique ne mesure pas les handicaps supposément spécifiques des îles, et celles-ci auraient connu une évolution plus satisfaisante que la majorité des régions en retard de développement. Cela étant, et nonobstant l’accroissement exponentiel des dispositions dérogatoires, l’UE ne saurait considérer les îles comme une priorité. D’un autre côté, cette orientation n’est pas efficacement contestée par le groupe d’intérêt insulaire. Celui-ci regroupe des régions économiquement et politiquement faibles, et il se révèle peu intégré et actif, au point que les territoires insulaires tendent actuellement à concentrer leurs demandes vers l’échelon étatique.



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