Making Nationalists out of Frenchmen? Sub-State Nationalism in Corsica




avec Luis de la Calle Robles, Nationalism and Ethnic Politics, vol. 16, n° 3, 2010, pp. 397-419, http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/13537113.2010.527228  

Making nationalists out of Frenchmen.pdf  (228.69 Ko)


L'abstract officiel

This article analyzes the electoral performance of the nationalist movement in Corsica. First, we ran an ecological analysis of a new dataset, including observations from all Corsican towns for all regional elections from 1992 to 2004. Second, we complemented the ecological findings with individual-level data. Our results show that the classical combination of economic-based and identity factors that account well for nationalist voting is conditioned in the Corsican case by the existence of two specific phenomena: the tendency of the nationalist movement to experience internal divisions and party splitting, and the extraordinary electoral resilience of local notables, the traditional French-loyal political leaders on the island.

Mon résumé en français

Le nationalisme corse est peu étudié, et il l’est principalement à travers sa genèse et la présence d’organisations pratiquant la violence clandestine. Pourtant, entre 1992 et 2004, les partis nationalistes réunissent 15 à 25% des voix lors des élections territoriales, apparaissant comme les principaux acteurs d’une profonde recomposition de l’espace politique.  L’objectif fut – pour la première fois – de coupler l’analyse qualitative au niveau individuel à une analyse statistique portant sur les 360 communes de Corse et quatre scrutins régionaux (1992, 1998, 1999, 2004). L’analyse statistique confirme des hypothèses communément admises. Pour exemple, les tendances à la fragmentation interne sont de puissantes limites au développement du nationalisme. D’autres hypothèses permettent de préciser notre connaissance de cet électorat. Ainsi, le fait d’être natif de Corse a peu d’influence au niveau communal, mais il a un impact très important au niveau individuel. 
Cette contribution montre que le nationalisme corse se fonde sur une forte base sympathisante, aussi solide que celle des grandes forces politiques qui s’appuient sur de puissants réseaux d’élus. La pénétration du nationalisme fut aussi importante dans les zones rurales, théoriquement acquises aux notabilités traditionnelles. La forte variabilité des résultats électoraux paraît indiquer que le vote nationaliste est une éventualité pour une frange de l’électorat excédant les pourcentages atteints par ces partis.  



Dans la même rubrique :