Incontournable pour qui séjourne à Ajaccio, le magnifique site de la presqu’île de La Parata a été légitimement retenu parmi les quarante OGS de France : les opérations grands sites. Celles-ci concernent les sites naturels patrimoniaux soumis à une très forte fréquentation touristique. Il s’agit de mettre en œuvre une politique de gestion durable permettant l’accueil des très nombreux visiteurs, tout en garantissant la préservation du lieu pour les générations à venir. Aujourd’hui, le promeneur assis sur le muret de granite bordant la placette au pied de la tour peut profiter pleinement du paysage dans le calme et la sérénité, en toute tranquillité. Finis le bruit infernal et les vapeurs nocives des moteurs des cars, petits trains et autres véhicules concentrés sur la place dans un embouteillage indescriptible. Le silence ne sera troublé – le terme est des plus inappropriés – que par le bruit apaisant du ressac dans les rochers en contrebas et les cris des goélands tournoyant au-dessus.
Une presqu’île et un archipel
Protégée du vent par la presqu’île, à quelques encablures, une structure insolite posée sur la mer : une ferme aquacole où sont élevés des dorades, loups et maigres. Plus proche, presque à le toucher, l’archipel des Sanguinaires : une grande île, Mezumare, et trois petits îlots alignés, havre de paix et site de reproduction des goélands et des cormorans. Le promeneur peut rejoindre La Parata avec l’autobus urbain ou avec son véhicule qu’il doit alors garer dans la zone de stationnement de Cala di Reta. Il lui sera demandé de s’acquitter d’une modeste somme, petit écot écologique (gratuité pour les résidents de la commune d’Ajaccio). En contrepartie, il bénéficie de prestations intéressantes : accueil souriant à la Maison du site avec un personnel disponible qui propose une documentation variée, possibilité d’emprunter la navette pour les personnes handicapées ou à mobilité réduite, salle de repos et de lecture où il pourra consulter des ouvrages sur la Corse et visionner un film court sur l’histoire du lieu. Du parking à la presqu’île, la marche, ou plutôt le chemin des écoliers, dure environ 30 minutes, selon l’humeur plus ou moins rêveuse du visiteur. On surplombe la mer juste en dessous et l’air iodé embaume le maquis, où domine le capiteux parfum des lentisques et des myrtes. On croise des familles avec des poussettes, des couples de jeunes amoureux, des couples de seniors tout aussi amoureux, des cyclistes et des groupes joyeux. Mais malgré cela, pas d’effet de foule ici, on est seul au monde : c’est la magie du lieu. Sur la presqu’île, deux possibilités sont offertes, au choix ou en les associant. On peut commencer par le tour du site, en suivant un sentier de douaniers joliment aménagé. À mi-chemin, à l’extrémité de la presqu’île, une table d’orientation commente la vue panoramique sur l’archipel des Sanguinaires. La boucle terminée, les plus courageux reviendront sur leurs pas pour s’attaquer à l’ascension de la tour. Le dénivelé est fort et le tracé plutôt sportif, mais l’effort est récompensé sur la petite plateforme à la base de la tour. La vue est magnifique, aussi bien vers le sud que le nord, en direction des tours sœurs de Capu di Muru et de Capu di Fenu.
Quand Ajaccio était menacée de razzia
Construite en 1550, la tour de La Parata, « Sanguinare di Terra » ou « Sanguinare di Dentro », fut remplacée 40 ans plus tard par celle de l’île de Mezumare, « Sanguinare di Mare » ou « Sanguinare di Fuoro », aujourd’hui disparue pour laisser la place au phare. Les trois gardiens de tour, les torregiani, avaient pour mission de surveiller l’arrivée de navires barbaresques menaçant d’une razzia Ajaccio et les villages environnants. C’est l’une des rares tours à deux étages d’habitation parmi les 90 construites le long des côtes de la Corse aux XVIe et XVIIe siècles. Elle fait l’objet d’un projet d’aménagement et de valorisation en cours d’étude, conduit par la ville d’Ajaccio. L’ensemble de la promenade occupe tranquillement une demi-journée. Mais si l’on dispose de la journée, après le pique-nique, il est possible également de faire, à partir de la Maison du site, une seconde promenade, avec deux options : soit le sentier de douaniers, en direction de Capu di Fenu, sur huit kilomètres aller-retour, soit le circuit de Vallitella, une boucle de neuf kilomètres, pour une durée moyenne de trois heures. Dans les deux cas, le parcours est plus technique et de solides chaussures démarche sont indispensables. Au retour, spectacle grandiose garanti avec un coucher de soleil somptueux et, peut être, la chance de voir enfin le fameux rayon vert.
Une presqu’île et un archipel
Protégée du vent par la presqu’île, à quelques encablures, une structure insolite posée sur la mer : une ferme aquacole où sont élevés des dorades, loups et maigres. Plus proche, presque à le toucher, l’archipel des Sanguinaires : une grande île, Mezumare, et trois petits îlots alignés, havre de paix et site de reproduction des goélands et des cormorans. Le promeneur peut rejoindre La Parata avec l’autobus urbain ou avec son véhicule qu’il doit alors garer dans la zone de stationnement de Cala di Reta. Il lui sera demandé de s’acquitter d’une modeste somme, petit écot écologique (gratuité pour les résidents de la commune d’Ajaccio). En contrepartie, il bénéficie de prestations intéressantes : accueil souriant à la Maison du site avec un personnel disponible qui propose une documentation variée, possibilité d’emprunter la navette pour les personnes handicapées ou à mobilité réduite, salle de repos et de lecture où il pourra consulter des ouvrages sur la Corse et visionner un film court sur l’histoire du lieu. Du parking à la presqu’île, la marche, ou plutôt le chemin des écoliers, dure environ 30 minutes, selon l’humeur plus ou moins rêveuse du visiteur. On surplombe la mer juste en dessous et l’air iodé embaume le maquis, où domine le capiteux parfum des lentisques et des myrtes. On croise des familles avec des poussettes, des couples de jeunes amoureux, des couples de seniors tout aussi amoureux, des cyclistes et des groupes joyeux. Mais malgré cela, pas d’effet de foule ici, on est seul au monde : c’est la magie du lieu. Sur la presqu’île, deux possibilités sont offertes, au choix ou en les associant. On peut commencer par le tour du site, en suivant un sentier de douaniers joliment aménagé. À mi-chemin, à l’extrémité de la presqu’île, une table d’orientation commente la vue panoramique sur l’archipel des Sanguinaires. La boucle terminée, les plus courageux reviendront sur leurs pas pour s’attaquer à l’ascension de la tour. Le dénivelé est fort et le tracé plutôt sportif, mais l’effort est récompensé sur la petite plateforme à la base de la tour. La vue est magnifique, aussi bien vers le sud que le nord, en direction des tours sœurs de Capu di Muru et de Capu di Fenu.
Quand Ajaccio était menacée de razzia
Construite en 1550, la tour de La Parata, « Sanguinare di Terra » ou « Sanguinare di Dentro », fut remplacée 40 ans plus tard par celle de l’île de Mezumare, « Sanguinare di Mare » ou « Sanguinare di Fuoro », aujourd’hui disparue pour laisser la place au phare. Les trois gardiens de tour, les torregiani, avaient pour mission de surveiller l’arrivée de navires barbaresques menaçant d’une razzia Ajaccio et les villages environnants. C’est l’une des rares tours à deux étages d’habitation parmi les 90 construites le long des côtes de la Corse aux XVIe et XVIIe siècles. Elle fait l’objet d’un projet d’aménagement et de valorisation en cours d’étude, conduit par la ville d’Ajaccio. L’ensemble de la promenade occupe tranquillement une demi-journée. Mais si l’on dispose de la journée, après le pique-nique, il est possible également de faire, à partir de la Maison du site, une seconde promenade, avec deux options : soit le sentier de douaniers, en direction de Capu di Fenu, sur huit kilomètres aller-retour, soit le circuit de Vallitella, une boucle de neuf kilomètres, pour une durée moyenne de trois heures. Dans les deux cas, le parcours est plus technique et de solides chaussures démarche sont indispensables. Au retour, spectacle grandiose garanti avec un coucher de soleil somptueux et, peut être, la chance de voir enfin le fameux rayon vert.