Conférence présentée par Jean-Louis Escudier, chercheur au CNRS de Montpellier.
A propos de la conférence
Cette conférence vise à présenter l’évolution du rôle des femmes en viticulture depuis 1850 jusqu’à nos jours qu’elles soient salariées, épouses d’exploitants ou propriétaires. Elle s’inscrit dans un programme de recherche effectué dans le cadre du CNRS.
La période 1850 à 1914 est celle de la construction de la partition sexuée des tâches viticoles. Dans un contexte de renouvellement de la viticulture française, l’emploi de la main-d’œuvre féminine est crucial mais aucune qualification ne lui est attachée.
Durant la Première Guerre mondiale, les femmes sont amenées à effectuer des travaux réservés aux hommes tels la taille, le greffage ou la vinification mais cette parenthèse est refermée avant même la fin du conflit. Durant l’entre-deux-guerres, si les femmes restent indispensables pour certains travaux viticoles, l’enseignement ménager agricole qui se développe alors prône leur repli sur la sphère domestique.
Par la suite, le salaire féminin rattrape progressivement son retard séculaire et les femmes sont moins systématiquement tenues à l’écart de la gestion des exploitations viticoles. En dépit de ces évolutions, des disparités de genre persistent en matière d’accès à la formation, de reconnaissance des compétences et de pérennité de l’emploi.
La période 1850 à 1914 est celle de la construction de la partition sexuée des tâches viticoles. Dans un contexte de renouvellement de la viticulture française, l’emploi de la main-d’œuvre féminine est crucial mais aucune qualification ne lui est attachée.
Durant la Première Guerre mondiale, les femmes sont amenées à effectuer des travaux réservés aux hommes tels la taille, le greffage ou la vinification mais cette parenthèse est refermée avant même la fin du conflit. Durant l’entre-deux-guerres, si les femmes restent indispensables pour certains travaux viticoles, l’enseignement ménager agricole qui se développe alors prône leur repli sur la sphère domestique.
Par la suite, le salaire féminin rattrape progressivement son retard séculaire et les femmes sont moins systématiquement tenues à l’écart de la gestion des exploitations viticoles. En dépit de ces évolutions, des disparités de genre persistent en matière d’accès à la formation, de reconnaissance des compétences et de pérennité de l’emploi.