Article de l'Ecole française de Journalisme sur Garibaldi et l'association 'Les Garibaldiens'



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Garibaldi, "héros des deux mondes"

finde_surligneconditionnel jeudi 4 janvier 2007.
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Les membres de l'association des Garibaldiens témoignent de la vie de leur "héros des deux mondes". A quelques mois du bicentenaire de sa naissance, en juillet prochain, ses idées demeurent toujours d'actualité. Portrait d'un personnage historique qui n'a jamais perdu de vu son idéal premier : lutter contre l'oppression des peuples et unifier l'Italie.

Selon Maria, "Garibaldi était indépendant, libéral et autonome. Un homme inégalable". Il est surnommé le "héros des deux mondes" parce-que ses idéaux l'ont porté d'Europe en Amérique. Mais il n'a jamais porté d'uniforme si ce n'est sa chemise rouge, son chapeau de gaùcho et son poncho de la pampa, hérités de son passage en Argentine en 1841. Son testament symbolique résume toute la force de ses idéaux : Je lègue mon amour pour la liberté et la vérité, ma haine du mensonge et de la tyrannie.

Acteur de l'unification italienne

"Giuseppe Garibaldi est né à Nice, comté français, en 1807, explique José. Mais en 1814, le comté de Nice est rendu à la maison de Savoie avec le premier traité de Paris". L'Italie est divisée en plusieurs régions, certaines autonomes, d'autres rattachées aux États voisins comme la France ou l'Autriche. Et dès 1833, Garibaldi intègre la Jeune-Italie de Mazzani, dont le but est de libérer l'Italie de la présence étrangère. Après une lourde défaite, au cours d'une bataille visant à déstabiliser la monarchie sarde en 1836, il est condamné à mort pour traîtrise. Il fuit alors au Nouveau Monde.

En 1848, la révolution éclate en Italie et Garibaldi rentre pour offrir son épée au roi de Sardaigne. Il combat aux côtés de Mazzani dans l'armée piémontaise pour récupérer la Lombardie aux mains des Autrichiens qui tiennent bon. Il provoque la fuite du pape à Gaète, mais la France envoie immédiatement un corps expéditionnaire pour venir en aide à Pie IX et les Garibaldiens capitulent. Poursuivi par la police italienne, Garibaldi fuit à nouveau en Amérique du sud en 1849.

Dès 1859, il rentre en Italie pour participer à la guerre de libération contre l'Autriche qui possède encore quelques territoires. Il récupère la Lombardie.

Lors de la célèbre expédition des Mille en 1860, Garibaldi, à la tête des troupes, reprend la Sicile, Palerme et Naples, aux Bourbons. Il rencontre Victor Emmanuel II après cette victoire. Mario raconte que "lors de cette entrevue, Garibaldi a dit qu'il saluait le futur roi d'Italie et Victor Emmanuel II lui a répondu qu'il saluait son meilleur ami".

En 1861, le bilan est mitigé. Son souhait le plus cher se réalise : L'Italie est unifiée ! Mais alors que Garibladi aurait voulu voir triompher la République, c'est Victor Emmanuel II qui s'impose. Ce dernier révoque Garibaldi qui se réfugie sur son île de Caprera.

De l'Uruguay à la France

Quand il n'est pas en Italie, il poursuit ses combats aux Amériques et en Europe. Garibaldi s'exile en Amérique du sud, une première fois, après sa défaite contre la monarchie sarde en 1836. Il y demeure jusqu'à la révolution italienne de 1848. A son arrivée, il met ses talents au service de la cause indépendantiste. Il lutte aux côtés des adversaires de l'empereur du Brésil.

En 1841, il se place à la tête des volontaires italiens en Uruguay et Argentine. Surnommés les "chemises rouges", ils luttent contre le dictateur argentin Rosas pour obtenir l'indépendance de l'Uruguay. Le triomphe des "chemises rouges" fait entrer Garibaldi dans la légende.

Il se bat également pour la France dans la guerre contre la Prusse en 1870. "Son bataillon a été le seul dans le camp français à remporter une victoire. Et le drapeau allemand qu'il a pris à Dijon repose aux Invalides" relate Mario. Pour le remercier, 4 départements français (Côte d'Or, Paris, Alger et Nice) l'élisent député. Mais cette élection est très mal accueillie à Bordeaux, où la majorité conservatrice invalide son mandat. "Et Victor Hugo, qui était un de ses amis, a dit que s'il n'y avait pas de Garibaldi, il n'y avait pas de Victor Hugo non plus" raconte Mario. Il repart ensuite sur son île de Caprera sur laquelle il meurt en 1882.

La péninsule italique continue son unification après sa mort. Et ce véritable "héros des deux mondes" aurait sans doute apprécié de voir un de ses plus beaux rêves ainsi accompli !

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Article rédigé par Sandra PRIETO Réagissez à cet articleRéagissez à cet article

Dimanche 4 Février 2007
Philippe Guistinati

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