L'économie française sans immigrés pendant un jour

Les Garibaldiens, tous fils et filles ou petits enfants de réfugiés ou émigrés sont entièrements pour ce genre d'action. Les BESSON ou HORTEFEUX et bien sur les BERLUSCONI et autres Gianfranco FINI (par ailleurs lui se revendique comme vrai fasciste et nostalgique de Mussolini) font hontes à la France et l'Italie de nos valeurs



 

 

Moi, j'aime pas les étrangers ! Non!

Parce qu'ils viennent manger le pain des Français !
Oui ! J'aime pas les étrangers !
C'est vrai, c'est comme ça, c'est physique !
Et pourtant, c'est curieux, parce que, comme profession, je suis douanier ! Alors, on devrait être aimable et gentil avec les étrangers qui arrivent!
Mais moi, j'aime pas les étrangers!
Ils viennent manger le pain des Français!
Et j'suis pas un imbécile! Puisque je suis douanier!
Je peux écrire ce que je veux sur des papiers, j'aurai jamais tort! J'ai le bouclier de la Loi! Parce que je suis douanier! Je peux porter plainte contre n'importe qui, je suis sûr de gagner en justice! J'suis pas un imbécile ! Je suis Français ! Oui! Et je suis fier d'être Français!
Mon nom, c'est Koulakerstersky du côté de ma mère et Piazanobenditti, du côté d'un copain à mon père !
Dans le village où j'habite, on a un étranger. On l'appelle pas par son nom! On dit : « Tiens ! v'là l'étranger qui arrive ! » Sa femme : « Tiens ! v'là l'étrangère! » Souvent, j'lui dis: « Fous le camp! Pourquoi qu'tu viens manger le pain des Français ? » Un étranger!...
Une fois, au café, il m'a pris à part. J'ai pas voulu trinquer avec lui, un étranger, dites donc ! Je vais pas me mélanger avec n'importe qui ! Parce que moi, j'suis pas un imbécile: je suis douanier!
Il m'a dit: « Et pourtant, je suis un être humain, comme tous les autres êtres humains, et... »
Évidemment! Qu'est ce qu'il est bête, alors, celui ci!
« J'ai un corps, une âme, comme tout le monde... »
Évidemment! Comment se fait il qu'il puisse dire des bêtises pareilles! Enfin, du haut de ma grandeur, je l'ai quand même écouté, cette espèce d'idiot!
« J'ai un corps, une âme... Est ce que vous connaissez une race où une mère aime davantage, ou moins bien, son enfant, qu'une autre race ? Nous sommes tous égaux. »
Et là, j'ai rien compris à ce qu'il a voulu dire... Et pourtant j'suis pas un imbécile, puisque je suis douanier! « Fous le camp! Tu viens manger le pain des Français! »
Alors, un jour, il nous a dit: « J'en ai ras le bol! Vous, vos Français, votre pain et pas votre pain... Je m'en vais! »
Alors, il est parti, avec sa femme et ses enfants. Il est monté dans un bateau, il est allé loin au delà des mers.
Et, depuis ce jour là, on ne mange plus de pain...

Il était boulanger!


Fernand RAYNAUD, 1975. Heureux! (Éd. de Table Ronde et Ed. de Provence).

 

Appeler les immigrés en France à ne pas venir travailler, à ne rien acheter et à ne rien vendre pendant 24h le 1er mars 2010 : c'est l'objectif d'un collectif pour montrer que, sans immigration, l'économie française tournerait au ralenti.

L'idée n'est pas neuve, mais elle est originale. Le 1er mai 2006, un vaste mouvement de boycott économique était lancé par les populations d'origine hispanique aux Etats-Unis. Le principe est simple : ne pas aller travailler, ne pas aller à l'école, ne rien acheter et ne rien vendre. Pendant 24 heures.
L'objectif ? Démontrer le rôle de l'immigration dans la bonne marche de la vie économique du pays. Résultat : des usines contraintes de stopper temporairement leur production et, le même jour, près de deux millions d'immigrés manifestaient dans les rues de Los Angeles.
C'est cette «journée sans immigrés» que Nadia Lamarkbi veut reproduire en France. L'idée lui est venue après la polémique sur les propos du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux lors des universités d'été de l'UMP. «Ça a été le déclic», confirme cette journaliste franco-marocaine de 35 ans, qui «depuis longtemps» avait «le désir d'agir contre le mépris» vis-à-vis des populations immigrées.

Un boycott ouvert à tous


Rapidement, un collectif se crée pour promouvoir cette idée. Un site internet et un blog sont mis en place. Et la mayonnaise prend. La page Facebook de «la journée sans immigrés» compte déjà près de 5.000 membres et 10 comités locaux ont vu le jour.
Les «24 heures sans immigrés» auront lieu le 1er mars 2010. Une date symbolique puisqu'elle marque le cinquième anniversaire de l'entrée en vigueur du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA), qui instaurait une immigration «choisie» sur des critères économiques.
«Nous voulons marquer les esprits et faire en sorte que le regard qu'on porte sur les immigrés change en France. Aujourd'hui, le mot «immigré» est quasiment devenu une insulte. Ce n'est pas normal», explique Nadir Dendoune, porte-parole du collectif.
Si le mouvement est principalement destiné «aux immigrés et à leurs descendants», «tous les non-immigrés solidaires et conscients de l'apport des immigrations à la croissance de notre pays» peuvent aussi participer au boycott. «Blacks, blancs, beurs, de gauche, de droite… ça doit être une cause nationale. Nous avons même envoyé une invitation à Nicolas Sarkozy. En tant que fils d'immigré, il doit se sentir concerné », ironise le journaliste.

Premiers soutiens


Dans la charte, publiée sur son site internet, le collectif assure vouloir «garantir une action indépendante en refusant et en se prémunissant de toute tentative de récupération». Mais ses membres savent que l'appui des politiques et des associations est «nécessaire pour que l'initiative fonctionne», admet Nadir Dendoune. «Nous avons déjà été contactés à de nombreuses reprises par des hommes politiques et des syndicats. Nous allons négocier avec eux. Tout en conservant notre indépendance».
Le député socialiste de Seine-Saint-Denis, Daniel Goldberg, a déjà apporté son soutien au projet : il regrette que des Français de la deuxième ou de la troisième génération «soient encore vus comme des étrangers».
Et le Réseau éducation sans frontières (RESF) pourrait aussi répondre présent. Son président, Richard Moyon, se félicite d'ailleurs de «l'élargissement récent de la palette d'actions sur la question de l'immigration». Une réaction, selon lui, «à la politique xénophobe menée par le gouvernement».
Interrogé sur cette initiative au Talk Orange-Le Figaro, Eric Besson a répondu : «Ne créons pas des épouvantails qui 'existent pas. » Et le ministre de l'Immigration d'ajouter : «Ce n'est pas la peine d'inventer une stigmatisation».


Mercredi 25 Novembre 2009
philippe guistinati

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