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La société française est plus écolo : Portrait-robot du Français 'écolo'


Tantôt caricaturés en babas cool indécrottables, tantôt convoités par le marketing surfant sur la mode bio, les "écolos" constituent un groupe aux contours complexes, et qui ne cesse d’évoluer. Gros plan sur le mode de vie vert, loin des clichés.


La société française est plus écolo

La société française est plus écolo : Portrait-robot du Français 'écolo'
Visite dans un magasin d'alimentation biologique de province un samedi après-midi. Surprise pour les amateurs d’idées reçues : ici, point de babas cool en sabots, mais des consommateurs aux allures et aux origines diverses, tous manifestement bien intégrés dans la société d'aujourd'hui et porteurs d'exigences fortes pour l'avenir. Rien que de très logique dans cette diversité puisque les pratiques écologiques se répandent de plus en plus chez les Français.

Les petites agglomérations ont la fibre verte

D'après l'enquête sur les conditions de vie des ménages réalisée en 2005 par l'Insee et l'Institut français de l'environnement, les comportements écolos sont en net progrès : 75 % des Français déclarent trier régulièrement leurs déchets ; 84 % font attention à leur consommation d'électricité ; 69 % éteignent systématiquement la veille de leur télévision et 63 % font leurs courses avec un cabas ou un sac apporté. En moyenne, sur quatorze pratiques sélectionnées, près de huit Français sur dix en déclarent la moitié ou plus. 
Les plus écolos achètent des produits bio (21 %), des ampoules basse consommation (15 %) ou réduisent leurs déchets à la source (17 %). Dans l’ensemble, constate l'étude, “l’adoption de comportements favorables à l’environnement est liée à une certaine aisance sociale : elle émerge davantage au sein de ménages propriétaires, vivant en couple, dans lesquels la personne de référence, âgée de plus de 30 ans, est diplômée.” Le lieu de résidence joue aussi un rôle : les plus écolos vivent majoritairement dans les petites agglomérations (moins de 20 000 habitants), tandis que Paris et l'Ile-de-France sont les moins bien placés.

Logiquement, l'étude de l'Insee relève une cohérence entre pratiques et opinions. Ceux qui déclarent le plus de comportements écolos sont aussi les plus engagés, et considèrent que nos modes de vie ont un impact négatif sur l'environnement. Ils se déclarent prêts à agir, quelles que soient les contraintes de temps et d'argent.

Une nouvelle classe moyenne “verte”

Les agences de marketing ne s'y trompent pas. La déferlante de produits et services verts découle de cette prise de conscience – tardive – des Français. Comme le notait la chambre de commerce de Rennes à l'occasion d'une rencontre consacrée aux consommateurs éco-citoyens : “Les années 2000 signent l’émergence d’une nouvelle classe moyenne “verte”, qui ne se cantonne plus à des franges marginales de la population. Elle traverse les générations, voire les catégories sociales.” Depuis quelques années, les études de consommation indiquent en effet que les Français se déclarent prêts à payer plus cher pour des produits verts.

L'écologie, un mode de vie

Etre écolo, c'est un mode de vie. Outre les gestes verts, qui se répandent peu à peu dans toutes les couches de la population, l'alimentation biologique est sans doute l'un des critères déterminants des comportements écolos. Si tous les acheteurs bio ne sont pas écologistes, la plupart des écolos consomment bio.

Un consommateur fidèle

Le baromètre Agence bio, qui mesure l'évolution des Français vis-à-vis des produits biologiques depuis 2003, dessine un profil type pertinent. Le consommateur bio achète en moyenne des produits bio depuis neuf ans : il est fidèle et a tendance à élargir son panier avec de nouveaux produits : alimentation, hygiène, cosmétiques… S'il s'approvisionne majoritairement en grandes et moyennes surfaces, il fréquente aussi les marchés (37 %) et, de plus en plus, les magasins bio (30 % en 2006, contre 21 % en 2003). Ses motivations ? D'abord la préservation de sa santé (94 %) et l'assurance de trouver des produits sains (93 %). Mais la protection de l'environnement est un critère qui progresse : elle est citée par 83 % des consommateurs bio en 2006 (79 % en 2003). Ceux-ci attachent aussi beaucoup d'importance à la provenance des produits et privilégient les productions locales (80 %) : un choix écolo par excellence, qui réduit le transport et ses pollutions.

Priorité au respect de la biodiversité

De son côté, le site Intelligence verte, spécialisé dans les pratiques et les études écologiques, a interrogé ses lecteurs en 2006 pour tenter de dresser un portrait-robot du “Français qui vit bio”. Les réponses fournies par mille sept cents personnes confirment que les écolos partagent des valeurs qui vont bien au-delà de la consommation de produits bio.
Première de ces valeurs : la nécessité de préserver la biodiversité naturelle et humaine. Pour 61,7 % de ces sondés, vivre bio, c'est avant tout “avoir un comportement respectueux de la nature, des autres, de la vie.” Signe que cette conscience écologique est une conviction forte qu'il convient de transmettre, 58,9 % mettent en avant “l'éducation des enfants au respect de la vie et de la nature.”

Mettre ses idées en pratique

Ensuite, viennent des gestes concrets qui dessinent un mode de vie en accord avec ces convictions : recycler tous ses déchets, jardiner bio, manger bio, se soigner naturellement, consommer moins, habiter un logement écologique, prendre le temps de vivre, circuler à vélo, voire se reconvertir dans un métier en accord avec ses idées. En majorité, ces écologistes pratiquants cultivent un jardin ou des plantes sur leur balcon, et participent souvent à des réseaux de consommateurs de type Amap (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne) qui cherchent à recréer un lien direct avec les producteurs. Bref, ils mettent leurs pratiques en accord avec leurs idées.

Environnement et santé : un couple indissociable

Soucieux de préserver l'environnement, l'écolo s'inquiète aussi des questions de santé, et fait de plus en plus le lien entre ravages écologiques et problèmes sanitaires. Ces derniers sont d'ailleurs souvent une motivation pour passer à des pratiques “vertes”, voire à un engagement affirmé en faveur de l'écologie.

Les risque sanitaires désormais pris en compte lors d’un achat

Comme le notent les organisateurs du salon Marjolaine, qui réunit chaque année, en novembre, à Paris, des exposants professionnels du bio : “La fréquentation du salon a toujours connu des pics à l'occasion de crises sanitaires importantes, comme lors de la crise de la vache folle. Il y a manifestement un lien fort entre l'intérêt pour les questions environnementales et les inquiétudes liées aux conséquences sur la santé.” Un constat corroboré par le sondage publié début 2007 par le WWF et National Geographic, révélant que deux tiers des Français affirment tenir systématiquement compte, lors de leurs achats, des risques sanitaires et environnementaux que peuvent comporter les biens de consommation.

Chez les électeurs verts, d'ailleurs, le lien entre environnement et santé est devenu évident. Si les questions environnementales demeurent un critère majeur pour voter écologiste, la thématique de la santé émerge fortement ces dernières années. Une étude de CSA Opinion réalisée en 2004 le soulignait : “Une articulation commence à se faire dans les esprits d’électeurs : les aspects environnementaux ont des conséquences concrètes et immédiates sur la santé. En ce sens, l’évolution de la sociologie de l’électorat permet de bien comprendre qu’un triptyque écologie/santé/qualité de vie commence à se créer.”

S'informer pour s'engager

L'écolo moyen serait-il plus averti que ses concitoyens ? « Il est certain que les plus écologistes de nos clients sont des personnes qui prennent leur santé en main, qui s'informent beaucoup, qui cherchent, qui comparent, remarquent les responsables d’une boutique d’alimentation biologique. Cela recoupe sans doute les analyses sociologiques qui font ressortir un niveau d'études supérieures parmi les personnes à sensibilité écologiste, mais pour nous, il s'agit autant de curiosité et d'ouverture que de sensibilité à ce qui nous entoure.»

Et de confier en aparté : « Souvent quand même, les écolos sont des gens en alerte ; ils comprennent, avant le reste de la société, les grands enjeux de santé. Voyez l'amiante, ou les pesticides : pendant des décennies, les écolos ont été regardés comme des “illuminés”, et pour finir, la réalité leur donne raison. » De fait, l'engagement pour défendre ses convictions fait aussi partie de la panoplie de l'écolo. Adhésion à une ONG, manifestation contre le nucléaire ou les incinérateurs, participation à des programmes de préservation de biotopes, voire fauchage d'OGM… Souvent la parole, dans l'espace public, se joint aux gestes écolos du quotidien dans une démarche cohérente. Et si c'était ça, le portrait-robot de l'écolo : un individu curieux, convaincu et actif ?

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Rédigé par Rédaction lEuroMag, le Dimanche 2 Décembre 2007 et lu 8009 fois.

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