Selon une étude publiée par Mercureo, dressant un premier bilan de la légalisation des jeux d'argent en ligne, près d'un internaute sur trois s'est rendu sur un des sites agréés dans le mois ayant suivi la date d'ouverture officielle à la concurrence. Cette analyse peut être considérée sous deux angles : côté pile, ce marché est porteur, côté face, les chiffres démontrent que les sites de poker en ligne, paris sportifs et courses hippiques n'intéressent pour l'instant qu'environ 5% des Français. Toutefois, cela devrait changer. Dans un proche avenir, d'autres populations pourraient être séduites par ces jeux d'argent, s’appuyant sur deux modèles radicalement différents.

Le premier est celui du jeu d'argent … sans argent. Ainsi, Zynga, société éditrice de jeux web, a réussi à transformer son Texas Hold'Em Poker en application star de Facebook. Présent également sur MySpace, et bientôt adapté par Yahoo et Google, son poker en « play money » (sans argent réel) réunit 40 millions d'utilisateurs mensuels. Par ailleurs, la version chinoise de ce poker sans gain ni perte est également un énorme succès. Il en va de même pour l'application Live Poker, toujours signée Zynga, à destination des iPhone. Ludiques, ces programmes qui proposent à des joueurs de s'affronter au fil de tournois n'en sont que d’autant plus addictifs. Beaucoup les considèrent d'ailleurs comme une passerelle vers les jeux d'argent payants.

La seconde piste de développement pour les jeux d’argent en ligne est leur extension aux plateformes mobiles, Là, les échanges financiers sont bien réels… Selon une étude du cabinet Juniper Research, les paris sportifs et jeux d'argent sur téléphones mobiles génèreront plus de 37 milliards d'euros d'ici 2015 dans le monde. Les pays émergents, emmenés par la Chine, devraient doper ce segment avec la multiplication des casinos et autres loteries.

Quant aux sites référentiels, ils s'intéressent désormais à l’iPad. La tablette d'Apple permet de jouer en « play money » et une mise à jour de son système d'exploitation va permettre, dès 2011, de concrétiser les transferts d'argent. De nouveaux marchés devraient alors s'ouvrir, notamment celui des femmes, cible séduisante que tous convoitent…