Cette enseigne va bientôt disparaître !


Dans une ville d’Amérique du Nord comme Montréal, on s’émerveille parfois de retrouver un morceau d’histoire pourtant bien récente. Et il faut en profiter, car la préservation du passé n’est pas un sentiment commun, sur ce continent de conquête perpétuelle. Le projet d’immeuble (on dit des « condos », ce qui signifie appartements) qui jouxte ce mur, conduira certainement dans les prochains mois à la destruction de cette affiche.



L’électronique n’a pas toujours été le « digital » que nous connaissons et qui rythme nos vies modernes. A l’époque de cette affiche, « électronique » signifiait « modernité », et toute machine devait être électronique. Et tout produit se devait d’avoir sa machine. A vous d’imaginer ce que pouvaient être des machines à boissons, à café, à soupe, à cigarette, à sandwich, à pâtisseries, à confiseries, à lait, à crème glacée… tout cela était aussi original qu’un séchoir à air. On se croirait dans le monde de Monsieur Hulot.

Après quelques recherches, je découvre que je ne suis pas le seul à avoir eu la curiosité piquée par cette affiche. Guilbert Guinard en parle sur son blog, dès juin 2008, et a même retrouvé l’histoire de cette compagnie Trans-Canada Distributing Co. Ltd, qui date des années 50-60 et était installée à Montréal. Il a posé la question à un vrai montréalais, Alan Suitor, ancien CEO de Automatic Products. Voici quelques phrases extraites de sa réponse : « The building in the picture on Park Avenue, Montreal was the old Trans Canada Canteen building. The company was owned by Lou Dettner (his nickname was Puggy) and his partner, Ralph Levine. Tony Scopeletti was their right-hand man, and one of the best vending mechanics in the industry at that time. André Laurin was also one of their top employees (…) Puggy and Ralph were two of the biggest operators in Montreal in the ’50s and the ’60s. They also owned Eletronic Industries Corporation, which was the Automatic Products distributor in Canada. They operated and also sold thousands of smoke-shop cigarette machines to the Hudson Bay Company and to Jean Coutu of Laniel Automatique and other operators. »

Retrouvez la réponse complète et les commentaires de Guilbert Guinard sur son blog Canadian Vending

Si ce message était lu par les entrepreneurs qui risquent de la recouvrir ou de la détruire prochainement, faites un effort, cela ne couterait pas très cher de la démonter pour la préserver. Je peux même vous trouver le financement !

Et si vous êtes de passage à Montréal, venez la découvrir en vrai et en taille réelle avant qu’elle ne disparaisse, suivez le guide.

     
Philippe NIEUWBOURG
Philippe Nieuwbourg est expert précurseur en intelligence d’affaires. Il a créé et dirige depuis le... En savoir plus sur cet auteur

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