Nos ancêtres ont inventé des objets partageables. Quelle belle idée de franchir les portes d'un restaurant et de savoir que vous attendront à votre table un couteau et une fourchette que vous saurez utiliser. Il n'y a que les anciens, et les montagnards, à transporter dans la poche le couteau qu'ils ouvriront en début de repas, et essuieront à la fin des agapes avant de le ranger dans la même poche. Triomphe de la modernité, vous avez maintenant à disposition un couteau à droite et une fourchette à gauche. Ainsi qu'un verre, une assiette, etc. Dans votre chambre d'hôtel, en voyage, un pèse-personne vous attendra. Vous louerez une voiture qui sera ainsi partagée avec d'autres conducteurs. Les exemples sont multiples dans notre quotidien. La majorité des objets qui nous entourent est heureusement partagée.
Quels sont les objets qui restent individuels ? Les vêtements la plupart du temps. Votre téléphone mobile, même si vous pouvez le prêter à l'occasion. Votre brosse à dents, même si vous en utilisez peut être plusieurs. Votre montre... En avez vous encore une ? Votre automobile, même si j'espère que vous laissez les clefs à votre conjoint, vos enfants et quelques amis. Votre sex-toy... Quoique le partager peut être bien aussi. Nous vivons dans une société de l'objet partagé.
Quels sont les objets qui restent individuels ? Les vêtements la plupart du temps. Votre téléphone mobile, même si vous pouvez le prêter à l'occasion. Votre brosse à dents, même si vous en utilisez peut être plusieurs. Votre montre... En avez vous encore une ? Votre automobile, même si j'espère que vous laissez les clefs à votre conjoint, vos enfants et quelques amis. Votre sex-toy... Quoique le partager peut être bien aussi. Nous vivons dans une société de l'objet partagé.
Des objets d'usage individuels et pour autant peu transportables
Le développement des objets connectés revient en arrière sur cette notion de partage. La plupart d'entre eux sont dépourvus de fonctions d'identification, et donc d'usage réservé à un seul utilisateur. Ils sont pour la plupart incapables de faire la différence entre plusieurs utilisateurs du même objet. L'objet est donc connecté à une personne, et cela impose que l'utilisateur se déplace avec son, ou plutôt ses objets. Et c'est ici que leur multiplication commence à poser un problème.
Pour manger, vous devez avoir avec vous votre Hapifork, pour boire votre Vessyl, pour vous peser votre balance Withings, pour vous déplacer votre voiture équipée de la télémétrie Ajusto, votre valise Samsonite équipée du système de géolocalisation, etc. Ce n'est plus un homme-sandwich mais un homme-orchestre que vous allez devenir. Et c'est sans compter les problèmes logistiques, vous allez devoir laver votre fourchette entre deux repas, rincer votre verre entre l'apéritif et le café...
Lorsque nous devrons nous déplacer avec une valise d'objets connectés pour tracer chaque petit détail de notre vie quotidienne, le ferons-nous vraiment ? Je ne pense pas. J'ai commandé dès son lancement la Hapifork. Je ne l'ai utilisée qu'une fois. Parce que je ne pense pas à la sortir à chaque repas puisque les restaurateurs ont pris l'habitude de me prêter un ustensile, parce que de plus en plus de choses ne se mangent pas à la fourchette.
Alors va-t-il se vendre des millions d'objets connectés ? Très certainement ! Leurs acheteurs vont-ils les utiliser ? Je ne le pense pas, et beaucoup d'objets connectés de cette première génération rejoindront rapidement les tiroirs où ils seront redécouverts par nos petits-enfants qui se moqueront allègrement de nous.
Pour manger, vous devez avoir avec vous votre Hapifork, pour boire votre Vessyl, pour vous peser votre balance Withings, pour vous déplacer votre voiture équipée de la télémétrie Ajusto, votre valise Samsonite équipée du système de géolocalisation, etc. Ce n'est plus un homme-sandwich mais un homme-orchestre que vous allez devenir. Et c'est sans compter les problèmes logistiques, vous allez devoir laver votre fourchette entre deux repas, rincer votre verre entre l'apéritif et le café...
Lorsque nous devrons nous déplacer avec une valise d'objets connectés pour tracer chaque petit détail de notre vie quotidienne, le ferons-nous vraiment ? Je ne pense pas. J'ai commandé dès son lancement la Hapifork. Je ne l'ai utilisée qu'une fois. Parce que je ne pense pas à la sortir à chaque repas puisque les restaurateurs ont pris l'habitude de me prêter un ustensile, parce que de plus en plus de choses ne se mangent pas à la fourchette.
Alors va-t-il se vendre des millions d'objets connectés ? Très certainement ! Leurs acheteurs vont-ils les utiliser ? Je ne le pense pas, et beaucoup d'objets connectés de cette première génération rejoindront rapidement les tiroirs où ils seront redécouverts par nos petits-enfants qui se moqueront allègrement de nous.
L'avenir : des objets connectés partageables
Nous pouvons d'ors et déjà imaginer la génération suivante, celle des objets connectés partageables. L'objet est dédié à une fonction mais il n'est plus réservé à son seul propriétaire. Il doit donc disposer d'une fonction de connexion, d'identification de l'utilisateur. Une fois connecté au moyen d'un système sécurisé, l'objet collectera puis enverra vers les serveurs les données de chaque usage. On veillera simplement à se déconnecter ou à déconnecter automatiquement en fin d'usage.
Comme autrefois, les pharmacies seront alors équipées de balances connectées. Un restaurateur ouvrira le premier restaurant "Quantified Self" où les couverts, les verres seront connectés. Peut-être même est-ce au moment de la réservation que vous vous identifierez. Ou encore mieux, la présence de votre iPhone 9 sera-t-elle détectée et le système iHealth connectera alors l'ensemble des objets à proximité.
Je n'investirais pas aujourd'hui dans des objets connectés de première génération. Si vous visez un véritable marché, rentable et à valoriser sur le moyen terme, je vous conseille donc de viser les objets connectés partageables, qui fonctionneront sur la base d'une identification des utilisateurs.
Comme autrefois, les pharmacies seront alors équipées de balances connectées. Un restaurateur ouvrira le premier restaurant "Quantified Self" où les couverts, les verres seront connectés. Peut-être même est-ce au moment de la réservation que vous vous identifierez. Ou encore mieux, la présence de votre iPhone 9 sera-t-elle détectée et le système iHealth connectera alors l'ensemble des objets à proximité.
Je n'investirais pas aujourd'hui dans des objets connectés de première génération. Si vous visez un véritable marché, rentable et à valoriser sur le moyen terme, je vous conseille donc de viser les objets connectés partageables, qui fonctionneront sur la base d'une identification des utilisateurs.














