Conseil des Droits de l’Homme de l'ONU : l’Algérie présente mardi à Genève son 2ème rapport

28/05/2012 20:31

GENEVE (SIWEL) — Alors que le 50ème rapport annuel d’Amnesty International épingle l'Algérie dont la situation des droits de l’Homme est « négative », le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, présentera demain mardi à Genève le rapport algérien dans le cadre de l'Examen Périodique Universel crée par le Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies.


L'Algérie, qui était élue en 2006 au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, avait présenté son 1er rappot à la 1ère session de l'’Examen périodique universel en avril 2008. Sa délégation était déjà dirigée par le même ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci.

Ce deuxième rapport algérien, a été élaboré par un groupe de travail coordonné par le ministère des Affaires étrangères et comprenant « tous les représentants de la société civile activant dans le domaine des droits de l’Homme, associés à travers une journée de consultation organisée le 16 février 2012 au siège du ministère », indique-t-on à El Madania, siège du MAE.

Cet examen « offrira l’opportunité de faire connaître les réalisations de l’Algérie en matière de promotion et de protection des droits de l’homme, à la lumière des réformes politiques engagées par notre pays », a-t-on précisé.

En marge de cette présentation, le ministre algérien des Affaires étrangères s’entretiendra avec la Haut Commissaire des Nations unies aux Droits de l’Homme, Navahethem Pillay.

« Les autorités algériennes, qui interdisent depuis 2005 le séjour en Algérie des équipes de chercheurs d'Amnesty International, omettront certainement d'inscrire dans leur rapport notamment le phénomène du kidnapping qui prend des proportions alarmantes en Kabylie, avec pas moins de 67 entrepreneurs kidnappés depuis 2005 ». a déclaré à Siwel Makhlouf Idri, le ministre de la Justice et des Droits humains au sein du Gouvernement provisoire kabyle.

Dans son 50e rapport annuel sur la situation des droits de l’Homme dans le monde, Amnesty International estime qu’en Algérie, malgré la levée de l’État d’urgence en vigueur depuis 1992 « le gouvernement a maintenu des restrictions sévères sur la liberté d’expression, d’association et de réunion ainsi que sur les pratiques religieuses”. Allusion faite aux derniers textes de réformes de la loi sur l’information et les associations, que AI considère comme “un recul dans le respect de ces droits élémentaires ».

« Des chrétiens, parmi lesquels des convertis, ont été persécutés pour exercice de cultes sans autorisation, aux termes de l’Ordonnance n°06-03 qui réglemente les croyances autres que la religion d’État, l’islam », souligne encore le rapport.

Concernant la situation de la femme, le rapport indique que la femme algérienne continuait de subir des discriminations dans la législation et dans la pratique. « Aux termes du Code de la famille de 2005, les droits des femmes étaient subordonnés à ceux des hommes en matière de mariage, de divorce, de garde d’enfants et d’héritage », estime-t-on auprès de l'ONG.

L’EPU (Examen Périodique Universel) est un mécanisme mis en place par le Conseil des Droits de l’Homme de l'ONU en vertu de la résolution 60/251 du 15 mars 2006, permettant l’évaluation de la situation des droits de l’Homme dans les pays membres des Nations unies, à travers l’examen de rapports périodiques nationaux, présentés tous les quatre ans. Chaque examen d'État suit la même méthodologie, les mêmes critères et les mêmes finalités.

wbw
SIWEL 282031 MAI 12



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