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La France trahit les touaregs : 3.5 milliards d’euros pour « reconstruire » un Etat artificiel adepte depuis 50 ans des massacres ethniques

16/05/2013 - 19:12

BRUXELLES (SIWEL) — François Hollande et la junte militaire malienne qui ambitionnaient de lever 2 milliards d'euros ont finalement réussi à soutirer 3,25 milliards d'euros à la communauté internationale pour soi-disant « relancer l'économie et les institutions du Mali après la guerre ». Passant soigneusement sous silence les exactions des militaires maliens et de leurs milices ethniques sur les civils azawadiens, la France socialiste, instrumentalisant le droit international comme d’autre instrumentalisent la religion, a obtenu une reconnaissance internationale de son rôle de gendarme (et de pillard) de l’Afrique et apporte encore une fois la preuve irréfutable du discrédit total de l’ONU.


Un puit de Sévaré où ont été entassés les corps des victimes des exactions maliennes. Des exactions avérées sur lesquelles la France et la communauté internationale observe non seulement un silence assourdissant mais donnent encore plus de moyen à leurs auteurs pour continuer le massacre.(PH/Capture écran JT France 2)
Un puit de Sévaré où ont été entassés les corps des victimes des exactions maliennes. Des exactions avérées sur lesquelles la France et la communauté internationale observe non seulement un silence assourdissant mais donnent encore plus de moyen à leurs auteurs pour continuer le massacre.(PH/Capture écran JT France 2)
La conférence internationale de soutien au développement du Mali, qui s’est tenue hier à Bruxelles, s’est engagée à réunir plus de trois milliards d’euros. La France, le Fonds monétaire international, l’Organisation de la coopération islamique, la Banque africaine de développement et une centaine de pays et d’institutions internationales, sous l’instigation de la France, se sont financièrement engagés à aider un Etat inexistant à « relancer son économie et ses institutions ».

Dioncounda Traoré, le président par intérim du Mali, placé pour rappel à la tête de « l’Etat malien » par le putschiste Sanogo, a de quoi exprimer sa gratitude à son « ami », François Hollande. Le président Français qui a apporté son aide à une armée de putschiste prétend que cette aide est conditionnée par des garanties de résultat mais à vrai dire surtout par la tenue d’élections présidentielles selon un calendrier qu’il a lui-même fixé au 28 juillet 2013. Le cachet « socialiste » de son mandat, bénéficiant à tord de la réputation de « respect des droits de l’homme », nécessite urgemment une légitimité institutionnelle au Mali et peu importe la faisabilité de la légitimation.

Prudent, le « président » installé par le putschiste Sanogo, Dioncounda Traoré, a d’ailleurs prévenu que la « décision de tenir l’élection présidentielle avant la fin du mois de juillet 2013 est certes volontariste », constituant « une véritable gageure » qui leur demande se « surpasser ».

La communauté internationale, qui oppose un silence assourdissant au supplice des populations civiles de l’Azawad livrées par Serval aux innombrables exactions militaires des maliens, n’aura qu’à se contenter des promesses des « intérimaires maliens » du capitaine Sanogo sur les réformes de l’Etat, les projets (encore renouvelés) de décentralisation, la santé, l’éducation et le développement du pays. Autant de promesses jamais réalisées mais déjà maintes fois tenues à la suite des nombreuses « rébellions touaregs». Quelle que soit l’hypocrisie internationale, tout ce beau monde n’ignore pourtant pas que toutes les aides internationales accordées au Mali ont été détournées au profit des apparatchiks de la Françafrique remarquablement assumés par le président socialiste François Hollande, et ce, comble de l’hypocrisie, après avoir décrété dans un discours cousu de fil blanc, et sans sourciller, « la fin de la Françafrique ».

Mais, suffisamment informé de la réalité malienne pour ne pas prendre officiellement la responsabilité de l’échec prévisible des objectifs affichés, François Hollande a pris la précaution de souligner « qu'il revenait désormais aux Maliens de respecter les engagements pour la réconciliation, pour la sécurité, pour l'Etat de droit et pour la bonne gouvernance », c’est dire combien la France socialiste croit à la réalisation des objectifs avancés. C’est d’ailleurs dans le même ordre d’idée que la France, à la veille du déclenchement de l’opération Serval, assurait qu'elle « ferait tout pour faire respecter les droits de l'homme » tout en prenant la précaution de « rappeler que la protection des civils relevait prioritairement des autorités maliennes »…la suite, tout le monde la connait , quand bien même la communauté internationale ferme « très énergiquement » les yeux pour ne rien voir de ce drame, du moins officiellement, et ce malgré les alertes et les dénonciations de certaines ONG des droits de l’Homme tel que Human Rights Watch et Amnesty international ; des organisations à qui on a d’ailleurs, vite fait de fermer tout accès à l’Azawad.

Malgré l’insécurité et le manque de moyen, l’Association des Réfugiés et Victimes des Répressions de l’Azawad (ARVRA), a quant à elle établi une note synthétique d'informations sur les crimes et exactions commis par l’armée malienne depuis le déclenchement de l’opération Serval. Un bilan provisoire de la situation civile dans l’Azawad à la suite de l’opération Serval, déclenchée unilatéralement par la France en janvier 2013 nous a été transmis.

Comme le précise avec amertume un touareg écœuré par cette hypocrisie occidentale « voici une note synthétique d'informations sur les crimes et exactions de l'Etat du Mali que la communauté internationale encense avec des milliards d'euros pour mieux génocider les touaregs !!! Quel monde??? Nous sommes depuis le 15 mai affranchi de toute solidarité avec ce monde !!! »

Note synthétique de l’ARVRA :

Situation opération serval 2013 du 11 janvier à nos jours :

Nbres de victimes total 2500 personnes
Nbres de Touaregs 2100 pers
Nbres d' Arabes 250 pers
Nbres de peulhs 20 pers
songhais 04 personnes

Sur les 2500 personnes victimes des exactions de l’armée malienne et de ses milices, l’ARVRA dénombre 800 personnes tuées, 300 personnes enlevées sans aucune nouvelles, 1400 dommages occasionnés aux populations azawadiennes par le viol, le pillage, la torture, le sabotage des puits etc ;

Toutes ces opérations ont été effectuées par l’armée malienne dans les zones parcourues par l’opération Serval. L’ARVRA précise « En 2013, dans le sillage de l’opération Serval, contrairement aux périodes précédentes, le viol, la torture et les exécutions par arme blanche sont devenus des pratiques courantes utilisées par les soldats maliens. »

zp,
SIWEL 161912 MAI 13




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