La société française AREVA et le gouvernement nigerien trouvent un accord sur le dos des Touaregs

27/05/2014 17:10

NIAMEY (SIWEL) — Le groupe nucléaire français Areva vient de signer avec le gouvernement du Niger un nouvel accord sur les conditions d’exploitation des gisements d’uranium qui se trouvent en territoire touareg dans le Nord du Niger. La signature de ce contrat est le résultat de plusieurs mois de négociations entre le Gouvernement du Niger et la société française d’exploitation de ce Minerai qui en tirera la plus grande dividende. Le gouvernement du Niger en tirera quelques miettes, qui iront gonfler les comptes en banque des apparatchiks du Niger tandis que le peuple Touareg, spolié de son territoire par la grâce des frontières coloniales qui ont scellé son sort, ne récoltera, quant à lui, que la pollution de ses nappes phréatiques, les cancers, les maladies infantiles et la destruction « durable » de son territoire.


Après plusieurs mois d’intenses négociations entre les deux bénéficiaires des gisements d’uranium se trouvant sur le territoire touareg, à savoir l’Etat du Niger et Areva, un accord a été signé lundi en début d’après-midi. Une fois l’accord entre les deux exploitants signé, l'évènement a été fêté au ministère des Mines.

Le président du directoire d’Areva, Luc Oursel, s’est félicité de cet accord. Sur les ondes de RFI, cet exploitant des ressources Touarègues a eu le culot de se féliciter de cet accord en ces termes : « C’est un bon accord qui a été trouvé et la méthode qui est proposée, en particulier pour travailler dans le gisement d’Imouraren, c’est une méthode de partenariat, de dialogue et de compréhension partagée de la situation. »

La "compréhension partagée de la situation" se résume à une meilleure part des dividendes de l’exploitation des ressources touarègues au bénéfice du gouvernement nigérien. C'est-à-dire qu’AREVA bénéficiera de moins d'exemptions de taxes et les redevances dont l'entreprise française devra s'acquitter sur sa production d'uranium pourront atteindre 12% au lieu de 5,5%. Laquelle redevance ira bien entendu au gouvernement nigérien et non à la population locale, c'est-à-dire aux Touaregs, qui n’en subissent que les conséquences néfastes: la pollution et les maladies induites, dont les cancers et les malformations néonatales, et ce, sans pour autant bénéficier d’une prise en charge de ces "dégâts collatéraux".

Le peuple Touareg du Niger est entrain de se faire assassiner froidement dans une ambiance festive mais non moins nauséabonde ; une ambiance de calcul au centime près de ce que le gouvernement du Niger et AREVA pourront tirer du malheur du peuple Touareg du Niger.

zp,
SIWEL 271710 MAI 14



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