Makouda : la brigade de la gendarmerie saccagée et le portail du siège de la mairie soudé

15/12/2012 16:04

MAKOUDA (SIWEL) — Un climat de guerre règne à Makouda, 20 km au nord de Tizi Wezu. Les dernières élections locales de 29 novembre dernier ont débouché sur des conflits, voire des affrontements entre population au niveau de certaines localités. A Makouda, ce qui était redouté arriva. Des citoyens se sont affrontés. Mécontents de la manière avec laquelle le maire sera installé, des jeunes en furie ont saccagé la brigade de la gendarmerie sise non loin de chef-lieu communal.


Cette structure sécuritaire, récemment construite a été réduite en ruines en quelques heures seulement par les manifestants. Ils ont déversé leur colère sur cette brigade détruite déjà lors des évènements tragiques qu’avait connu la Kabylie en 2001. Le même sort a été réservé pour rappel à la brigade de la localité voisine, Mizrana, le mois d’octobre dernier.

D’autres manifestants n’ont pas hésité à souder la porte principale de la mairie de Makouda. Un geste hautement symbolique.

Les représentants des collectivités locales sont détestés par la population Kabyle. L’accès est interdit à tous les fonctionnaires. La mairie est inaccessible. La colère des citoyens ne cesse de prendre de l’ampleur. Les habitants de la région craignent sérieusement le pire. Selon une source locale, quelques villageois sont même arrivés à l’affrontement.

Chaque groupe essaye par tous les moyens d’installer sa tête de liste à la tête de la mairie.

Les habitants des hameaux Attouche veulent placer leur candidat indépendant, tandis que ceux du chef-lieu veulent le candidat RCD qui a obtenu une majorité relative.

Des blessés sont à dénombrer. L’un d’eux, gravement poignardé, a été transféré vers le CHU de la ville de Tizi Wezu.

Là où les autorités françaises et autres envahisseurs ont échoué, à savoir diviser la Kabylie, le pouvoir dirigé par le clan de Oujda a réussi à le faire.

Notons que la situation demeure toujours tendue au niveau des autres localités de la Kabylie à cause des dernières élections locales. Des élections qui n’ont apporté que plus de problème et qui ont empiré la situation en Kabylie. Quant au développement que chantaient les candidats, il n’est plus évoqué.

tamurt
SIWEL 151604 DEC 12



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