Malgré le report du vote pour le drapeau kabyle, le MAK se rend à Tawrirt Moussa et dépose une gerbe de fleurs à la mémoire du REBELLE

01/06/2014 20:41

TAWRIRT MOUSSA (SIWEL) — Conformément à l'esprit révolutionnaire de Matoub Lounès et à l'amour inconditionnel qu'il avait pour son peuple et sa Kabylie natale, le MAK avait décidé de donner le point de départ de l'élection du drapeau kabyle dans la demeure du rebelle assassiné par les ennemis même de la Kabylie et de son peuple. Cependant ayant du, la veille, tard dans la soirée, reporter la date du vote prévu pour ce jour, premier juin 2014, une délégation du MAK, composée de son président, de membres de sa direction et de militants, s'est rendu sur place, à Tawrirt Moussa, pour y accueillir les citoyens kabyles qui n'ont pas eu le temps de s'informer du report du vote.


Le "RDV manqué"a finalement été un beau RDV entre des citoyens kabyles et la direction du MAK qui ont échangés, dans la convivialité et la bonne humeur, sur le devenir de la Kabylie. Avec beaucoup d'humour, un groupe de jeunes kabyles a même rappelé au président du MAK que Matoub Lounès a été le premier à avoir parlé d'un Etat kabyle en 1997

La délégation du MAK devant la tombe de Matoub Lounès à Tawrirt Moussa ( PH/DR)
Dans le cadre de sa mission qui consiste à mener, en Kabylie, le processus démocratique d’élection du drapeau kabyle, le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) avait décidé de donner le point de départ de cette opération à partir de Tawrirt Moussa, dans la demeure hautement symbolique de l’illustre et immortel Rebelle, conformément à son esprit révolutionnaire et résolument engagé pour sa Kabylie, car comme il le disait de son vivant "d idurar i d l3emr-iw".

Cependant, à la demande de la famille du rebelle, Matoub Lounès, dont la mère Nna Aldjia était dans un état de santé qui ne permettait pas de tenir l'élection du drapeau kabyle le jour indiqué, c'est-à-dire, aujourd'hui le premier juin 2014, le MAK a du reporter le vote à une date une ultérieure. Mais, la nouvelle de l'impossibilité de tenir le vote comme prévu n'a été su que la veille, tard dans la soiré, et beaucoup de citoyens kabyles n’ont pas été informé à temps du report à une autre date. Aussi, plusieurs centaines de kabyles sont venus des quatre coins de la Kabylie et ont fait le déplacement à Tawrir Moussa pour participer à l’élection du drapeau kabyle.

Anticipant sur le déplacement quasi certain des citoyens qui n'auraient pas été informés à temps du report de la date de l’élection du drapeau kabyle, le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie a tenu à attendre les citoyens qui ont fait le déplacement. C'est ainsi que les centaines de citoyens, venus des département kabyles de Tizi-Ouzou, de Vgayet, de Tuvirett, de Boumerdes, étaient chaleureusement accueillis par le président du MAK à la tête d’une délégation de son mouvement pour les informer du report du vote et s'excuser du report de dernière minute en raison de l'état de santé de la mère Matoub, Nna Aldjia.


Dépot de la gerbe de fleurs sur la tombe du Rebelle (PH/DR)
Auparavant, si tôt arrivée, la délégation du MAK a procédé, avec les premiers citoyens arrivés à Tawrirt Moussa, au dépôt d’une gerbe de fleur sur la tombe de Matoub Lounes. Après une minute de silence à la mémoire du Rebelle assassiné par les hordes barbares qui règnent en Algérie (le pouvoir algérien et ses exécutants en tous genre), Bouaziz Ait Chebib, le président du MAK, a procédé à une allocution pour rendre un hommage appuyé au chantre de la kabylité, à son engagement et à sa loyauté envers sa Kabylie natale. Le président du MAK a ensuite évoqué les avancées enregistrées par le Mouvement kabyliste dans le processus du recouvrement de la souveraineté kabyle, engagé il y a de cela 13 ans. Au cours de son intervention, il n'a pas manqué de féliciter l’Anavad qui fête aujourd'hui précisément, le 1er juin 2014, le 4ème anniversaire de sa création et l'a également félicité pour son travail diplomatique qui travaille à l’internationalisation de la question kabyle.

Le président du MAK a également réitéré les positions de principe de son mouvement et c'est dans ce contexte qu'il a rappelé qu'il " n’y a pas lieu de parler de statut de Tamazight qui ne peut avoir aucun sens dans le cadre d'une Algérie arabo-islamique; en revanche, il est absolument vital de parler du statut politique de la Kabylie dans la mesure où un peuple qui ne dispose pas de son Etat est condamné à disparaître au profit de la culture et de l'identité officielle de l'Etat qui le gouverne, tout comme une langue sans Etat état est condamné à l’extinction; comme cela se vérifie dans le monde entier".

Puis, revenant à l’élection du drapeau kabyle, raison pour laquelle les centaines de citoyens présents, s'étaient déplacés, le président du MAK, Monsieur Bouaziz Ait Chebib a informé les présents que deux autres sessions de vote sont d’ores-et -déjà programmées : la première sessions est prévue le 7 juin à Tifrit (Akbou), tandis que la seconde session est prévue le 21 juin à Maraghna (Iloula) .

Rassurés et satisfait d'une solution de rechange à court terme, les citoyens venus en grand nombre ont alors profité de l’occasion de leur déplacement à Tawrirt Moussa pour prendre des photos devant la tombe de Matoub Lounes et pour débattre longuement avec le président du MAK qui a répondu avec grand plaisir à toutes leurs questions.

Enfin, le président du MAK a également tenu à rendre hommage au chanteur kabyle, Hamid Hamidj, qui s'est déplacé de France pour participer à l’élection du drapeau kabyle à Tawrirt Moussa.

Ainsi, le report de ce vote du 1er juin à Tawrir Moussa pour l'élection du drapeau kabyle a finalement été un beau RDV entre des citoyens kabyles et la direction du MAK qui ont échangés, dans la convivialité et la bonne humeur, sur le devenir de la Kabylie. Avec beaucoup d'humour, un groupe de jeunes kabyles a même rappelé au président du MAK que Matoub Lounès a été le premier à avoir parlé d'un Etat kabyle en 1997.

cdb,
SIWEL 012041 JUIN 14


La rédaction de Siwel met à la disposition de ses lecteurs, la vidéo où Matoub Lounès parle de la "république kabyle"




A lire aussi :