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Dr Malek BOUAKEUR : Pour une commission d'enquête à Saidal

18/06/2013 - 12:31

VGAYET (SIWEL) — Licencié de Saidal, Dr Malek Bouakeur, exige une commission d'enquête et dénonce une gestion chaotique de l'entreprise publique algérienne spécialisée dans le médicament. Une affaire de type "classique" dans un pays comme l'Algérie où ce n'est pas la compétence ou l'honnêteté qui sont récompensées mais bien l'incompétence, la mafia et les bandits de grands chemins; il en a toujours été ainsi de l'Algérie officielle. Cette affaire n'est donc pas une surprise en soi, nous la publions uniquement par solidarité avec un compatriote kabyle, victime de son illusion à croire qu'en Algérie, on peut avoir foi en la justice.


Devant la maison de la presse Tahar Djaout, à une pattée de la présidence, la victime a été interpellée par la police et conduite au commissariat de police pour y subir un interrogatoire avant d’être conduit dans un centre d’identité judiciaire pour la prise d’empreintes, en lieu et place des renégats de Saidal (PH/DR)
Devant la maison de la presse Tahar Djaout, à une pattée de la présidence, la victime a été interpellée par la police et conduite au commissariat de police pour y subir un interrogatoire avant d’être conduit dans un centre d’identité judiciaire pour la prise d’empreintes, en lieu et place des renégats de Saidal (PH/DR)
Pour une Commission d’Enquête sur les promotions, les formations, les recrutements et mon licenciement abusif à SAIDAL (laboratoire pharmaceutique)

Je regrette qu’après 15 mois d’attente et malgré mes différentes requêtes adressées aux différentes institutions, l’Etat n’a toujours pas réagit, c’est incompréhensible !!!!
- 12 fois à la présidence de la république
- le Ministère de l’Industrie (inspection générale et ministre)
- le Ministère du travail (inspection générale et ministre)
- le Premier ministre.
- l'Assemblée Nationale.
- Secrétaire national chargé des conflits à l’UGTA.

Je dénonce depuis quelque temps une situation professionnelle discriminante dans l’entreprise publique SAIDAL. Malgré mes 14 années d’ancienneté, pendant lesquelles l’ambition était mon seul carburant au service de cette entreprise, je reste au même statut et beaucoup de mes collègues le sont aussi.

Les promotions sont accaparées par les pistonnés, au détriment des plus méritants ; les responsables ont violé le principe d’égalité des droits. Une bonne gestion des ressources humaines suppose une transparence et une égalité dans le traitement, malheureusement ce n’est pas le cas à SAIDAL ;
1. Une préparatrice en pharmacie recrutée bien après moi est promue directrice commerciale. On dit que c’est la chouchoute d’un ex-ministre de l’Industrie .cette dernière a été relevée après l’arrivée d’un DG ayant remplacé l’ex PDG parti en retraite mais a la surprise générale 2 mois après elle reprend son poste et elle est toujours en poste.

2. La nièce d’un ex –ministre de la santé et actuellement ministre est recrutée après moi et elle a bénéficiée de plusieurs promotions et de beaucoup de largesses depuis le début de son recrutement.
3. Un délégué ami au directeur est parti dans un autre laboratoire attiré par quelques sous de plus, un an après il réintègre le groupe alors qu’on ait refusé la réintégration à d’autres partis pour la même raison, il a été promu directeur commercial peu de temps après.et même lorsqu’il a perdu sa mère il a eu droit à un message de condoléances dans la presse mais pas pour d’autres cadres ayant perdu un proche.

4. Un délégué recruté après moi est promu superviseur puis coordinateur puis directeur commercial à Oran et enfin directeur des ventes en un temps record.aprés l’arrivée de l’actuel PDG, le poste a été supprimé.et ce n’est qu’une partie de justice rendue.

5. L’actuel directeur de la division commerciale a été recruté après moi comme délégué médical et il a été promu par le piston en 2006 directeur marketing puis directeur de la division commerciale.aprés le départ de l’ancien PDG en retraite un DG intérimaire a pris sa place ce dernier était notre directeur marketing et c’est lui qui a crée ce département ,il voulait le relever mais le défunt ABABSA président du conseil d’administration a refusé. L’ancien DG voulait l’enlever pour nous rendre justice car il nous connait tous et il m’a dit que j’étais personnellement plus ancien et plus compétent que lui.

6. Une déléguée est recruté après moi est promue directrice médicale.

7. Mon directeur est recruté après moi comme délégué et il est promu avant moi directeur marketing puis directeur de la division commerciale.

8. Le PDG a amené un ami à lui de l’extérieur et lui donne un poste de directeur au détriment des cadres de l’entreprise.et sans respect de la procédure légale de recrutement.

9. Une dame est recruté au début sans poste, elle s’occupait des cartons (échantillons) au niveau de notre département, se retrouve peu de temps après à la direction générale à la tète de la cellule de veille concurrentielle.no comment.

10. le fils d’un sénateur qu’on dit proche du président a été promu à deux reprises au détriment des plus anciens délégués de sa région.

11. le fils d’un Général recrute récemment a été supplié d’accepter une promotion le début il a refusé mais il a fini par accepter.
Et la liste est encore longue, le constat est lourd et la discrimination est visible est devenue courante.

Il y a des personnes qui ont droit à tout et d’autres privés de tout !

Ce n’est pas une question de compétence, sans prétention aucune je suis plus compétent qu’eux. Le directeur recruté par le piston, promu par le piston et maintenu par le piston a adopté une stratégie d’alliés, celui qui a une opinion différente il est tout de suite isolé et marginalisé.il donne même l’impression d’être protegé. Il nous a lancé une fois qu’il en fait ce qu’il en veut .après l’avoir dénoncé à la direction générale laquelle n’a rien fait car il y’a une autoprotection ,ils se protègent entre eux, il est passé aux représailles il m’a supprimé mes frais d mission sur Alger ,mes missions sur Jijel et suspendu des journées médicales.et d’autres sanctions pour me discréditer et discréditer mon initiative de dénonciation .

En mars 2009 je m’étais opposé au recrutement d’une fille sur Bejaia au motif qu’elle était déjà dans un laboratoire et qu’on voulait la recruter sans respect de la procédure légale alors j’ai exprimé mon opinion au directeur en lui disant que s’il y’a besoin il ya des demandes dans les tiroirs de jeunes au chômage sa réponse était désagréable et même insultante : « ftehnak aynik bdit tehdar » : on t’a ouvert les yeux et tu oses parler. J’ai alors écopé de trois jours de mise à pied pour soi-disant non respect de la hiérarchie. Suite à cela j’ai décidé de les dénoncer à la présidence mais l’ancien DG m’en a dissuadé. Quand je lui ai dit que mon directeur m’a manqué de respect, à ce moment-là, il m’a fait beaucoup de confidences, par apport à sa promotion et ses compétences.

J’ai adressé trois courriers à la direction générale, trois demandes d’audiences au PDG et observé deux sit-in devant la direction générale mais malheureusement toutes ces actions n’ont suscité aucune réaction de la direction generale.la seule réponse a été celle des sanctions, du mépris et de la négation de 14 années de loyaux services. Cette campagne de sanctions est l’illustration vivante de cette volonté d’étouffer dans l’œuf toute voix qui pourrait s’élever contre toute injustice et l’abus de pouvoirs répétés.

Devant le refus des responsables de prendre en charge ma revendication, oh combien légitime de consacrer une bonne gestion des ressources humaines Je me sentais méprisé et rabaissé, alors je me suis dit qu’il ne fallait pas laisser passer ces agissements sous silence, car avant tout c’est une entreprise de la république et que le président l’a rappelé solennellement qu’il faut dénoncer l’injustice.

J’ai donc décidé d’écrire au ministère du travail le 03.décembre 2011, à la tutelle et à la présidence de la république le 14.12.2011 pour faire valoir mes droits et dénoncer cette injustice .Mais depuis décembre 2011 à ce jour aucune suite, excepté un fax que j’ai reçu le mardi 5.juin.2013 de la présidence me demandant de recourir à la justice.
Le mois d’avril 2012 j’ai observé un sit-in devant le ministère de l’industrie et un article est paru dans un quotidien national et j’ai décidé de cesser de travailler tellement l’injustice était insupportable et de m’en remettre à l’état .Mon état psychologique ne me permettait plus de continuer à travailler dans un environnement ou on était considéré comme des esclaves ;

J’étais dans le même état d’esprit que ces jeunes qui s’immolent à travers le pays. Nous sommes traités comme une humanité inferieure, comme des personnes qui n’aurait ni les mêmes besoins, ni les mêmes aspirations, leur devise étant : travailler, obéir et se taire ; Se sentir considéré comme un esclave, travailler ou démissionner dans une entreprise de l’Algérie indépendante n’est pas acceptable.

Beaucoup de mes collègues ont été contraints de partir le directeur a usé de violence psychologique et d’abus de fonction, ceux qui sont restés sombrent dans le stress, muets par peur de représailles, le stress était débordant. Moi j’ai choisi de parler, car il je refuse le silence face à une injustice. Mes collègues peuvent et sont prêt à en témoigner.

Appréhendant la réaction de l’état suite à la parution d’un article de presse dans lequel je dénonçais cela ,les responsables se sont précipités pour me licencier ,ils veulent m’attribuer la faute pour se couvrir, une manœuvre de diversion visant à camoufler toute cette injustice et détourner l’attention. Quelle honte de vouloir se couvrir en accusant les autres.

Aucune mise en demeure, ni convocation devant une commission, ni notification de licenciement dans les délais réglementaires ne m’aient signifiées.une attitude qui m’amène à me demander si ces responsables sont au dessus des lois de la république.

Ce licenciement est un règlement de comptes et les conséquences de ce je dénonce depuis 2009 à savoir les promotions et le recrutement par le piston, et bien sur cela ne fait pas plaisir à certains qui veulent se comporter en propriétaires dans une entreprise de la république.

L’actuel PDG l’a reconnu lors du forum liberté du 03 février 2013 qu’il a hérité d’une situation faite principalement de dérives, malheureusement cette dernier demeure toujours ,une partie des responsables de cette dérive est toujours en poste car ils sont intouchables et il a dit qu’on ne bâtit pas une entreprise en satisfaisant tout le monde moi je lui dis plutôt on ne bâtit pas une entreprise en méprisant ces cadre et e donnant les promotions aux pistonnés souvent incompétent.

Je suis une personne consciencieuse, intelligente, productive et endurante, Pendant 14 années j’ai donné le meilleur de moi-même à mon entreprise, aujourd’hui je me retrouve au chomage, je vis grâce à la solidarité de mes amis. Mon seul tort est d’avoir demandé mes droits et dénoncé l’injustice.
Je n’ai pas de piston, mon père est moudjahid à la retraité aujourd’hui. Je n’ai que mes compétences et ma foi en les institutions de mon pays.

1. Il est exact de dire que Saidal est une entreprise publique
2. Il est exact de dire qu’une entreprise publique est un symbole d’égalité et de justice.
S’il en était ainsi de tels agissements ne seraient pas produits.

En plus des écrits que j’ai envoyé aux différentes institutions j’ai observé une grève la Faim d(une journée en face de la maison d la presse Tahar Djaout et j’ai essayé de marcher sur la présidence avec comme point de départ la maison de la presse Tahar Djaout malheureusement à une pattée de la présidence j’ai été interpellé par la police et conduit dans un commissariat de police ,j’ai subi un interrogatoire et conduit par la suite dans un centre d’identité judiciaire pour la prise d’empreintes des mes mains une pratique que je condamne car mes mains ne sont ni celles d’un corrompu ni celles d’un criminel mais les maison de la plume et de générosité.

Je tiens à réaffirmer mon attente et exigence d’une commission d’enquête sur les promotions, les formations et les recrutements et punir les mis en cause. Ceux qui ont abusé de leur fonction pour recruter leurs proches et leurs amis, ceux qui ont privés les plus méritants de promotions.

Je demande la démission du conseil d’administration pour avoir fermé les yeux sur cette série de dépassements.
Dans cette attente, je réaffirme ma détermination à aller jusqu’à la satisfaction de mon combat et jusqu’à son aboutissement.

Merci à tous mes soutiens.

Dr Malek BOUAKEUR
Béjaia, le 17 Juin 2013


SIWEL 18 1231 JUIN 13




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