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Tunisie : couvre feu à Sidi Bouzid malgré le retour au calme

30/10/2011 - 05:31

SIDI BOUZID ( SIWEL) — Un couvre feu a été instauré pour une durée indéterminée à Sidi Bouzid, malgré un retour à la normale et après deux jours de violences populaires post électorales marqués par plusieurs milliers de contestataires attaquant des bâtiments administratifs, dont le gouvernorat, le tribunal et le siège d'Ennahda.


Scènes de violence à Sidi Bouzid, jeudi 27 octobre 2011. (Photo : AFP/Mokhtar Kahouli)
Scènes de violence à Sidi Bouzid, jeudi 27 octobre 2011. (Photo : AFP/Mokhtar Kahouli)
Des manifestations avaient débuté jeudi soir dans la ville qui a été le berceau de la révolution tunisienne, après l'annonce de la large victoire d'Ennahda à l'élection de l'Assemblée constituante le 23 octobre et l'invalidation de la liste arrivée en tête dans cette ville du centre de la Tunisie.

Selon un porte-parole du ministère de l'intérieur, le couvre-feu sera maintenu pendant la nuit.«  Il faut que le calme soit continu à Sidi Bouzid et nous allons imposer cette mesure par précaution jusqu'à nouvel ordre. » a t-il déclaré. Les troubles des dernières quarante-huit heures n'ont fait aucune victime.

Hechmi Haamdi, l'homme d'affaires originaire de la région dont la liste de « La pétition populaire » a remporté la circonscription de Sidi Bouzid lors du scrutin avant d'être invalidée, avait appelé la population locale à « cesser les manifestations et les contestations ».

M. Haamdi s'était exprimé sur la chaine de télévision tunisienne Hannibal. Fort des 19 sièges obtenus à la nouvelle Assemblée constituante de 217 délégués au total, et ce en dépit des invalidations, Hechmi Haamdi a proposé la mise en place d'une médiation pour renouer le dialogue avec les nouvelles autorités islamistes.

Les islamistes souhaitent aller très vite, moins d'un mois, et insistent sur leur volonté de dialogue. « Nous respectons la volonté du peuple et toute liste qui a remporté des sièges, qu'elle soit indépendante ou partisane, mérite le respect », a déclaré vendredi le chef d'Ennahda, Rached Ghannouchi, alors que certains s’inquiètent des conséquences de la victoire des islamistes pour la démocratie et les droits des femmes.

La mort d'un jeune homme dans cette ville en décembre 2010 avait été le point de départ de la révolution qui a renversé un mois plus tard le régime du président Zine el Abidine Ben Ali.

cc
SIWEL 300531 OCT 11




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