SIWEL | Agence kabyle d'information

Le 27 décembre 1957, Abbane Ramdane était assassiné « au champ d'honneur»

27/12/2012 - 11:59

TIZI-OUZOU (SIWEL) — « Nous, soussignés, colonel Mahmoud Cherif, ancien chef de la wilaya I ; Lakhdar Bentobal, wilaya Il ; Krim Belkacem wilaya III ; Amar Ouamrane, wilaya IV ; Abdelhafid Boussouf, wilaya V, considérons que Abbane Ramdane manifeste un comportement indiscipliné, négatif, qu'il dénigre le CCE (comité...), attitude qui gêne l'activité et l'autorité du CCE dans son action, que dans ces conditions, si Abane continue dans son comportement malgré les avertissements, il sera emprisonné en Tunisie et si nécessaire au Maroc, au cas où ces mesures seraient insuffisantes, l'exécuter » ainsi fut scellé le sort du révolutionnaire kabyle, celui qui a pensé et organisé la révolution algérienne contre le colonialisme français.


La Une d'ElMoudjahid annonçant la mort de Abbane Ramdane au " Champs d'honneur".PH/DR (Archives)
La Une d'ElMoudjahid annonçant la mort de Abbane Ramdane au " Champs d'honneur".PH/DR (Archives)
Les commanditaires du crime politique commis contre le révolutionnaire kabyle Abbane Ramdane n’ont jamais eu honte de rien. C’est en toute bonne conscience que le journal de la révolution algérienne, El Moudjahid, titre en Une « Abbane Ramdane est mort au champs d'honneur » alors qu’ils avaient prémédité et organisé son assassinat au Maroc dans le fief de la « bande à Boussof », là où était paisiblement stationnée la fameuse armée des frontières, celle qui n'a jamais tiré une seule cartouche contre l'armée française et qui a imposé un nouveau dictat au lendemain de l’indépendance face à une ALN, épuisée et ruinée par 7 année de durs combats contre l’armée coloniale française.

C’est encore en toute bonne conscience que le mensonge et l’infamie se poursuivent, 56 ans après l’assassinat d’Abbane Ramdane. En effet, les 26 et 27 décembre, c’est en collaboration avec l 'organisation des Moudjahidine (sic) et la direction de la culture de la Wilaya de Tizi-Ouzou (sic), autrement dit avec les hériters du crime politique dont a été victime Abbane Ramdane qu’un hommage officiel lui a été rendu.

56 ans après l’ignoble assassinat du révolutionnaire kabyle, la très juste expression de Kateb Yacine, « On nous tue et on nous rend hommage », n’a pas fini d’être d’actualité !

Le premier novembre 2004, après que Ben Bella, un des nombreux usurpateurs de la révolution algérienne, ait accusé Abbane Ramdane d’avoir trahi la révolution sur la chaine arabe El Djazira, le bâtonnier Mabrouk Belhocine livrait ,au quotidien El Watan, un témoignage fracassant sur l’assassinat de Abbane . En attendant que toute la vérité remonte un jour à la surface, en pièce-jointe, nous mettons à la disposition des lecteurs ce témoignage que nous considérons comme " une version parmi beaucoup d'autres" mais aussi comme une des nombreuses pièces du grand puzzle de la douloureuse trahison algérienne.


zp,
SIWEL 271159 DEC 12

En pièce-jointe:





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