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Le ministère algérien des Affaires religieuses est contre l’amendement de la loi de 2006

04/12/2011 - 14:30

ALGER (SIWEL) — Alors que les chrétiens d'Algérie demandent son abrogation, le ministère algérien des Affaires religieuses a affirmé son opposition à l’amendement de la loi de 2006.


Sit-in populaire devant le tribunal d'Akbou (Vgayet) le 8/11/10 pour la liberté de culte (PH/ SIWEL)
Sit-in populaire devant le tribunal d'Akbou (Vgayet) le 8/11/10 pour la liberté de culte (PH/ SIWEL)
Selon le ministère de la religion, Abdallah Ghaleb Bader, archevêque d’Alger est le seul à critiquer l’ordonnance de 2006 sur les cultes autres que l'islam.

« Toutes les associations à caractère cultuel d’obédience chrétienne considèrent que cette loi est bénéfique à l’organisation du culte en Algérie. Mgr Bader considère que son cheval de bataille est d’amender cette loi. Je dirai que les lois en Algérie se créent par l’Assemblée populaire nationale. Et ceux qui veulent changer les lois n’ont qu’à se faire élire au Parlement pour changer les lois qu’ils veulent. Les lois ne se changent pas par l’avis d’une personne ou d’une autre sur la base d’avis émis de l’étranger ».

En dépit de ce qu'affirme le ministère des Affaires religieuses, Mustapha Krim, président de l'Église protestante d'Algérie, a lui aussi critiqué la loi de 2006.

Le parlement algérien a adopté le 20 mars 2006 une loi visant à organiser les cultes non-musulmans prévoyant des peines de prison pour toute tentative de « convertir un musulman à une autre religion ». Auparavant elle avait été approuvée le 15 mars par l’Assemblée populaire nationale (APN, chambre basse).

Elle prévoit des peines de 2 à 5 ans de prison et une amende de 500.000 à 1.000.000 dinars (10.000 euros) contre toute personne qui « incite, contraint ou utilise des moyens de séduction tendant à convertir un musulman à une autre religion ».

La loi prévoit des sanctions similaires contre toute personne qui « fabrique, entrepose, ou distribue des documents imprimés ou métrages audio-visuels ou tout autre support ou moyen, qui visent à ébranler la foi musulmane ».

En 2008, le gouvernement algérien a ordonné la fermeture de 13 chapelles protestantes, toutes situées en Kabylie, 11 d'entre elles se trouvant à Tizi-Ouzou.

En date du 18 mai 2011, le Gouvernement Provisoire Kabyle, avait déclaré dans un communiqué que « l'attitude de l’État algérien ne fait qu'encourager les idéologies intégristes en décidant de fermer des églises en Kabylie et qu'elle est une atteinte aux droits fondamentaux des personnes qui incluent la liberté de culte et la liberté de conscience. »

cc/bbi
SIWEL 04 1430 DEC 11




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