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Makhzen (Maroc) : arbitraire et totalitarisme royal contre un journaliste indépendant

27/09/2013 - 11:19

RABAT (SIWEL) — Il y a donc deux blocs au Maroc, l’un est asservi au régime avec ses auxiliaires de la société civile et politique, et l’autre est constitué par le peuple et ses aspirations plus que légitime. Il y a les auxiliaires du régime et le peuple contre qui ils se dressent sur ordre de la monarchie. Et le peuple est isolé, seul face à ses misères, à ses injustices et à ses déconvenues.


Le journaliste indépendant, Ali Anouzla, a été arbitrairement arrêté par le Makhzen qui est allergique à toute voix discordante (PH/DR)
Le journaliste indépendant, Ali Anouzla, a été arbitrairement arrêté par le Makhzen qui est allergique à toute voix discordante (PH/DR)
Par : Fikri Azrak

L’arrestation de Ali Anouzla exprime le totalitarisme de la monarchie marocaine

L’arrestation du journaliste indépendant Ali Anouzla devient une question qui concerne l’opinion publique nationale et internationale, surtout après la décision du procureur du roi à la cour d’appel de Rabat de poursuivre le journaliste par la loi relative à la lutte anti-terroriste. Plus de 50 ONG professionnelles internationales, les journalistes marocains indépendants, les journalistes du monde, les composantes indépendantes de la société civile marocaine et les mouvements protestataires, ainsi que les parties politiques de la gauche radicale, ont exprimé leur solidarité avec le journaliste et ont demandé sa libération sans condition.

En parallèle, les journaux marocains qui sont des portes paroles non officiel des autorités marocains, quelques partis politiques et certaines composantes de la société civile (les alliés intéressés de la monarchie) ont entrepris de leurs coté de porter des accusations sur Ali Anouzla avant même la fin de l’investigation judiciaire par la justice. Cela, exprime clairement que la scène politique et sociale au Maroc est radicalement devisée en deux parties, la seconde n’étant rien d’autre qu’une annexe de la monarchie, une simple caisse de résonnance du Makhzen. Cela exprime également que les membres du cabinet royal sont les réels dirigeants de ces partis politiques et la tête pensante de ses prétendues composantes de la société civile, et exprime également que la monarchie n’a jamais accepté la voix des opposants sauf si c’est elle qui dicte leur discours et leur positions politiques.

Le Makhzen a toujours mis en place des nouvelles mesures pour empêcher le peuple et les forces démocrates du pays d’exprimer leurs points de vue a propos des questions qui engagent l’avenir du pays et de la société civile. Autrement dit, la monarchie marocaine a le monopole de tous les pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires, elle n’a jamais accepté le pluralisme politique dans le pays, et ne l’acceptera jamais.

Cette affaire, confirme pour la millième fois que le régime marocain est un régime totalitaire et dictatorial qui n’accepte pas la liberté d’opinion et ne tolère aucune voix, aucune liberté d’expression qui n’aille pas dans le sens de la monarchie. De ce fait, il est évident que les parties politiques agrées ne sont que les serpillières du système et que les syndicats n’en sont que ses vils serviteurs, si bien que leurs leaders incarnent désormais aux yeux de la société civile, la bêtise politicienne et l’inconséquence.

Il y a donc deux blocs au Maroc, l’un est asservi au régime avec ses auxiliaires de la société civile et politique, et l’autre est constitué par le peuple et ses aspirations plus que légitime. Il ya les auxiliaires du régime et le peuple contre qui ils se dressent sur ordre de la monarchie. Et le peuple est isolé, seul face à ses misères, à ses injustices et à ses déconvenues.

Fikri Azrak


SIWEL 271119 SEP 13




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