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47 Réunionnais de la Creuse de retour sur l'île


Après des années passées loin de La Réunion, une quarantaine d'enfants dits de la Creuse ont atterri sur l'île ce vendredi. Ils passeront quelques jours sur l'île pour tenter de mieux se réconcilier avec leur histoire.

Par SF - Publié le Vendredi 7 Avril 2023 à 17:03

Les enfants dit de La Creuse, ce sont plus de 2000 enfants réunionnais qui ont été arrachés à leur famille de 1962 à 1984.  Ce vendredi, 47 d’entre eux sont de retour sur leur île natale. Un voyage organisé par la fédération des enfants déracinés des DROM dans le cadre de la Semaine de la Memwar*.

Pour certains d’entre eux, comme Georges-Marie, c’est la première fois qu’ils rentrent à La Réunion depuis leur transfert en métropole.

Après un départ à l’âge de 5 ans et 55 ans passés loin de chez lui, Georges-Marie ne cache pas son émotion, lui qui ne garde que peu de souvenir de l’île : "Un palmier, des bonbons à la menthe et l’image d’une hôtesse de l’air”, confie-t-il avant de poursuivre : “On m’a dit que j’avais perdu mes parents et on m’a placé dans un foyer d’accueil en France avant de m’orienter dans des familles d’accueil. J’ai découvert mon histoire l’année dernière, en faisant des recherches".

Pour Olivia aussi, ce retour sur son île natale est partagé entre bonheur et douleur. Pour celle qui a dû quitter ses proches pour la métropole à l’âge de 4 ans, c’est une grande étape. Durant son séjour, elle compte retrouver son père biologique qu’elle n’a pas vu depuis près de 50 ans.

Sabine, partie dans l'Hexagone dans les années 60, revient dès qu’elle peut à La Réunion depuis 1976. Après des années loin des siens, elle a retrouvé ses proches et souhaite revenir un jour définitivement : “L'année dernière, je suis venue avec mes propres moyens, j’ai rencontré ma famille du côté de mon père. J’aime la famille. (...) Ma place est ici, avec eux", confie-t-elle.

Si de nombreux enfants de la Creuse ont pu retrouver l’île des années plus tard, ils réclament toujours réparation de la part de l'Etat.

Bien qu’il existe une liste qui mentionne l’ensemble des enfants réunionnais arrachés à leurs familles aux archives nationales, encore aujourd'hui, beaucoup de victimes s'ignorent, “tout simplement parce qu'on nous a changé notre nom, notre lieu de naissance”,  indique Valérie Andanson, secrétaire de la fédération des enfants déracinés des DROM, qui mène plusieurs actions pour renouer les liens entre ex-mineurs dits de la Creuse et leur terre natale et continue de se battre pour obtenir réparation de la part de l’Etat.
 


Semaine de la Memwar*

La Semaine de la Memwar aura lieu à la Cité des Arts du 17 au 21 avril 2023.  À travers des ateliers, des spectacles et une exposition, des thèmes comme ceux du déracinement, de la quête identitaire et de l’affaire des Enfants dits de la Creuse seront abordés. Et, la Cité des Arts accueillera un groupe d'ex-mineurs dits de la Creuse lors de certains spectacles.




1.Posté par Le Jacobin le 07/04/2023 19:00

Cette histoire est toujours douloureuse à entendre !

2.Posté par Erik le 07/04/2023 19:08

Je suis heureux d'une profondeur de larme pour vous toutes et tous, bon retour sur la terre de vos ancêtres, kaf, Malbar, yab, zarabe, sinoi. On a "déporter" nos frères et sœurs reunionnais en France, et cela pour une question d enjeux démographique. Une pure invention du néocolonialisme pour faire de la place.
Nous connaissons la suite...
A mon humble rolę d un "sujet societal" sensible à l'histoire des sociétés humaines sacrifiées
Je sollicite votre bienveillance et votre pardon pour nos aînés qui ont manqués à leurs missions. Celles de vous protéger.
Moi reunionnais, n'oubliera pas que vous êtes toutes et tous les enfants de cette terre.
Gayar séjour dann zot pei Larenyon.
Mi aime a zot

3.Posté par Choupette le 07/04/2023 20:12

Il faut tous les retrouver. Ils doivent être dédommagés.

Qu'ils reprennent possession de leurs héritages (terrains, habitations) dont ils ont été spoliés. D'où la nécessité de tests ADN à grande échelle payés par l'État.

C'est une souffrance éternelle. On se dit qu'on aurait pu faire partie du lot.

Ce n'était ni plus ni moins que des rapts, des rafles d'enfants. C'est ignoble.

4.Posté par Papapio "Pères Amor" le 08/04/2023 06:54

En fait ce sont les NOMS de ceux qui ont organisé et participé a ce scandale qu.il faudrait donner ici...
Que LES POURRIS SOIENT ENFIN DÉSIGNÉS A TOUS... QUE LEUR IGNOMINIE SOIT INSCRITE DANS LA PIERRE...

5.Posté par Dignité le 08/04/2023 08:41

Quand on ne connait pas l'histoire de ces personnes il est difficile de porter un jugement au premier degré.
Au vu de leur amertume et de leur tristesse on a tendance à critiquer les décisions ayant conduit à les éloigner de leur terre natale.
Mais des cas ont sans doute existé où des jeunes abandonnés par leurs parents ou alors nés dans des familles très pauvres pour lesquels ces éloignements ont constitué une porte de sortie ou une ouverture vers un meilleur destin.
De nos jours, nous connaissons une ère d'abondance, certes relative, qui incite à condamner ces décisions d'exil prises autrefois. Mais il faut situer les choses dans leur contexte. A l'époque où ces personnes ont été séparées de leur terre natale la société réunionnaise était miséreuse. Les pauvres y étaient nombreux et les revenus étaient pour l'essentiel dans les mains des possédants constitués majoritairement par des grandes familles bourgeoises.
Les revenus sociaux de type allocs, RSA, APL etc... n'existaient pas encore.
Dès lors, la solution pour sortir les enfants de la misère et pour leur offrir un autre destin que celui plus sombre qui les attendait ici était de les envoyer en métropole dans des familles d'accueil disposées à leur donner éducation et couvert.
Certaines familles d'accueil n'ont sans doute pas joué le jeu mais faut-il pour autant condamner l'intention qui a fondé cette politique de départ forcé. Personnellement je ne le pense pas. L'idée était bonne compte tenu de la misère qui régnait alors sur notre île où des gens ne mangeaient pas à leur faim tous les jours et où les enfants étaient condamnés à un triste destin par rapport à leurs conditions sociales d'origine.
C'est ce que je pense au risque de recevoir des critiques à la pelle.

6.Posté par Hamed le 08/04/2023 09:28

Bof ,bof ,bof ...c est à la mode de vouloir qu on demande pardon , ils ont vécus l esclavage ,la colonisation (entendus à la radio ce matin ) mais réveillez vous arrêtez avec l esclavage que vous n avez pas connus et qui ne sont que des souvenirs décriés dans le maloya et les livres d histoire ...
A quand une statue pour les victimes de la sakay ?

7.Posté par Grangaga le 08/04/2023 10:01

Mètt' la ènn' de koté
La pa bézwin zot' la ontt'
Lé sirr' zot' larm' va pléré
Mé alé pi rodd' lo kontt'

Nou koné kossa l'as'passé
Mé la pa satt' zot' y rakontt'
Pèr'sonn' lété à zot' koté
Èk' zot' kès'tyion d'anfans'....

Byin v'ni....

8.Posté par Lecornet le 08/04/2023 10:31

A "Dignité"(!) des critiques a la pelle? pas de critique maison couo de pelle symbolique pour. cette justification de l'injustifiable. Même d'une une famille pauvre, être retiré, éloigné sans retour un enfant éprouve une souffrance incommensurable !

9.Posté par valeo le 08/04/2023 11:02

Après l'esclavage, la Creuse...Comment cultiver le mal-être pour mieux manipuler.

10.Posté par cheche le 08/04/2023 11:21

post 5 DIGNITE Je suis entierement d'accord avec vous. Plein de sagesse et de realisme. Il faut se remettre dans le contexte de l'epoque. Tres grande pauvrete,familles nombreuses,abandons,foyers..Donc Debre avait pris une bonne decision a des fins humanitaires encore que? Il serait bon de connaitre l'avis de Vira ou TAk ou Elie hoarau qui avaient des fonctions electorales a l'epoque ..Po Pol n'en parlons plus. Mais eux ont ils contredit l'avis de Debre sur cette initiative.?? Silence radio depuis que ces enfants de la Creuse ont ete mis au fait de l'actualite. a noter que beaucoup de ces enfants ont reussi dans la vie grace a leurs familles d'accueil sinon ils auraient sombrer dans l'alcool et la drogue.

11.Posté par ahah le 08/04/2023 11:49

6. La Réunion est bien un territoire étranger, elle n'est pas la France physique, donc elle a bien été colonisée. L'esclavage fait partie de l'Histoire de la Réunion si ça vous dérange la porte est ouverte. On ne vous demande pas d'oublier le 14 juillet, qui n'est pas notre histoire mais célébré annuellement.

12.Posté par Kayam 🖊 le 08/04/2023 13:35

Dignité
valeo
cheche

Si vous êtes des parents, donnez donc vos enfants ! Vous n'en souffririez sûrement pas !
Quelles seraient vos réactions si demain on vous les volent ? ou si, si ils sont grands, ils sont déclarés perdus ? Vous allez faire appel pour que la population vous aide à les retrouver ou bien vous serez satisfaits de ces pertes : que vous n'aurez pas choisies ??

C'est complètement et totalement dégoûtant de penser/prétendre/imaginer ou autres que les souffrances internes, personnelles, ancrées n'aient pas pu exister, malgré la certaine manipulation mentale et morale dont avaient fait preuve les investigateurs de cet exil forcé, face aux parents démunis de cette époque !!

Les parents d'avant, même pauvres disaient toujours que quand il y en avait pour 1, il y en avait pour 12. Les femmes d'avant quand elles accouchaient tous les ans et perdaient parfois 5 ou 6 enfants, elles étaient dévastées car ces femmes, ces mères aimaient profondément leurs enfants malgré leurs conditions difficiles : pauvreté, soumission, indépendance, etc. : Mémé (née en 1926) qui m'avait raconté son cas.

Et pourquoi, quand on partait à l'école primaire, fin année 70, tous les enfants avaient peur de la fameuse loto rouge té trap zenfan ?

Kel kalité le kèr zot nana don ? In zenfan y plèr parske son tête y fé mal : aou papa, aou moman oulé trakassé, ou demann bien kosa zenfan la nana, ou la pèr si zenfan la y mor tou din kou --- é là y trap oute zenfan y sava avec loin déor laba, ou koné pa kel bor --- é la zot 3 y pense ke le bane paren la pa soufèr, kela vrémen désir sa ??

Y pé mète in panseman déssi bane plaie komsa ??
Zot zamé gainlle in bon koud'kony pou mète azot la plas domoune la soufér ?

Ça m'dépasse grave ce genre d'réaction sans aucune bienveillance. Personne ne sait de quoi demain sera fait.
Kan in jour zot 2 main sra si zot tète pou kri lassassin p'tète zot va pass in pé la pomade déssi zot kèr.

Il faut enlever le nom des rues, des établissements scolaires au nom de M. Debré. Remplacez les par des noms dignes qui ont œuvré et œuvrent pour la réussite sociale de La Réunion, des Réunionnaises et Réunionnais ! 👊

Que tous les décideurs du 974 sortent de leurs cocons "Pépé té tir chapo, béss la tête devan gro zozo" comme le chante Stéphanie Thazar dans le titre Rénioné Caméléon, pour effacer cette trace de honte sur les murs réunionnais.

13.Posté par Laurent974 le 08/04/2023 14:28

N'importe quoi cette histoire. C'est bientôt un conte de fée ?! Toutes ces années à entendre cela

14.Posté par Hamed le 08/04/2023 16:30

Post 11 que l esclavage fasse partie de l histoire reste du passé tout comme la présence de mes aïeux sur cette terre de France depuis 4 siècles !
N oublie pas d acheter ton déguisement pour le prochain 20 décembre célébré chaque année par les "esclaves "...

15.Posté par Zorey kapab koz kreol le 08/04/2023 18:50

« ce sont plus de 2000 enfants réunionnais qui ont été arrachés à leur famille de 1962 à 1984. » propos de SF employé de zinfo974.

Vérifier vos informations avant d’écrire.
Stop aux fausses informations.

Il est important de rappeler que ces enfants « n’ont pas été arrachés à leur famille » comme le prétend ce journaliste.

Bien au contraire se sont les familles réunionnaises qui ont signés les papiers d’abandon pour que ces enfants soient déplacés dans le département de la Creuse.

D’ailleurs, au lieu de demander réparation à l’Etat, ces gens feraient mieux de demander des comptes à leurs parents, à leurs grands parents et à leurs oncles et tantes qui ont accepté cela. Ceux qui ont signé les papiers nécessaire au déplacement.

Apparemment il est plus facile de s’en prendre à l’Etat qu’à sa propre famille…

Honte aux familles réunionnaises qui ont signées et acceptées d’abandonner leurs enfants. La vérité doit être dite.

Stop aux fake news consistant à responsabiliser l’Etat et à déresponsabiliser les parents et les grands parents de ces personnes.

16.Posté par Mikasa974 le 08/04/2023 19:56

Bienvenu a zot su la terre nout zancêtre artrouve zot place aster ici c'est zot kaz mi lé contente pou zot

17.Posté par oscar dudule le 08/04/2023 23:02

Zorey kapab koz kreol post 15.
De nombreux parents ne savait ni lini écrire ou , à peine. ils étaient très pauvres ,faciles à convaincre. certains administrateurs leurs avait m^me annoncé qu'il reviendrait chaque année.
il ne s'agit pas de culpabiliser. les parents qui ont été trompé.

Par contre, il ne faut pas généraliser sur leurs sorts . s'il y a eu des abus ,graves, de certaines familles qui les ont accueillit et les ont maltraité, ( c'était de la main d'oeuvre à bon marché);
Pour d'autres cela s'est très bien passé; ils ont eu un métier ,ont fondé une famille. Pour eux ,cela a été positif.
les responsables du dispositif n'ont pas assuré un suivi suffisamment sérieux .

enfin ce ne sont plus des enfants.Actuellement ils sont adultes , la plupart parents et m^me,pour certains, grands parents.
Si on tente d'extrapoler , u, peu , les âgés doivent avoir ,un peu plus de 70 ans ;et les plus jeunes aux environs de 45 ans. la majorité autour de 60 ans; donc adultes mais encore jeunes.

18.Posté par A mon avis le 08/04/2023 23:08

@ 5.Posté par Dignité
Commentaire très digne et pertinent.

En effet, il faut se remettre dans le contexte historique avant de juger.

Toutefois, des fautes graves et incontestables ont été commises dans la gestion de ce BUMIDOM. ce sont les personnels administratifs de l'époque et surtout les décideurs politiques qui sont responsables et coupables des dérives.
N'est-ce pas Michel Debré alors député de la Réunion qui est à l'origine de cet "exode" ?

19.Posté par A mon avis le 08/04/2023 23:09

12.Posté par Kayam 🖊
" Et pourquoi, quand on partait à l'école primaire, fin année 70, tous les enfants avaient peur de la fameuse loto rouge té trap zenfan ? "

D'où sortez vous ça ?

20.Posté par Kayam 🖊 le 08/04/2023 23:16

15- Zk3

Combien domoune té gainlle lire dan'n tan là ? ou la pa pense a ça p'tète ?

Kan in moune lé ignoran dan in nafèr là, vite fé, bien fé é en douce sans secousses, le + zintéligen y gaskon'n a ou.

Signe papié san konète lire, bon moyen pou fé totoche aou dan toute position !! pi d'terain, pi d'kaz, pi d'largen... pi d'zenfan aussi.

21.Posté par Dignité le 08/04/2023 23:32

@post 12 (Kayam)

Je n'ai fait que donner mon point de vue. Et je ne pense pas qu'en critiquant le passé on éclairera le présent.
Ce qui est fait est fait et les erreurs du passé contribuent à donner une solide expérience à ceux qui en ont été victimes.
Pleurer et gémir pour une maltraitance que l'on pense avoir subi à l'aune du politiquement correct fait des personnes concernées des êtres tourmentés au lieu d'être des êtres riches d'expériences tirées des erreurs qu'ils ont connues et subies.
Ces êtres là regardent leurs pieds dans le caniveau au lieu de regarder les étoiles. C'est d'une incommensurable tristesse

22.Posté par Grangaga le 09/04/2023 04:05

" fake news", sinon..."foss' infor'matyion".. .an l'an 2023 nou lé, Zorèy kapab koz Kréol...
A ou mèm', ou fé pa krwa a mwin ke sa y vyiènn' sorti...
Y fé k'an 1962 zis'kan 80, té y manti pa, té y vol' pa, té y tyié pa...
Lo 10 komand'man té rès'pèkté konm'...in lètt' à la poss'...
Ou va fé kwarr' a mwin sa...
La pliparr' lo monmon papa té y gainll' pa sinyié déza, kissa y di a ou si té vréman zot' l'anprintt'...
Mèm' si té lo ka... ès'ké na in mounn' la pa èdd' a zot' po poz' zot' dwa déssi lo papyié...
Ou la sitiatyion té y obliz', apré byin avwarr' èdd' a zot' lèvv' lo...koudd' avan...
Oussa sa, té y rofiz' in kou..."d'rak' " o fré d'gouvèrn'man kan lo korr' té po "zémirr" lo mank' là...
Promètt' a li la linn' là, li té y largu' pa ou....
É pi, ne serèss' ke nana la sinyié .. pou de vré...
Zot' la fé lo ...sakrifiss' èk' in promèss' ke so z'anfan y sa va po in mondd' méyièrr'...
Y sarr' pa vivv' si la pay' konm' zot', mi vé dirr' ....
Pé t'ètt' pa dann' in l'otèl 4... z'étwal', té y dwa pansé...
Mé oté....la pa anvoyll' zot' z'anfan pou dorr' dann' in ..." l'étabb' "...
Anfin, po fini, lo..butt' an li mèm' de ..."fé vol' " bann' z'anfan là ....
La Krèz' la zamé été in bassin indis'tryièl', sé ki fé ke zot' té y koné...trè byin la dès'tiné so bann' mar'may'.....lo Débré èk' lé z'ott'...

Dignité...lé byin si nana la ré-issi, ...
Mé y fo warr' a kèl' pri..
In pé va touzourr' agardd' a nou èk'..."mépri"...
Si y trètt' pa nou èk' noutt' l'il' de modi...
É pi na sèr'tin la pa vouli...
É lé pi la pou di....

23.Posté par didiou le 09/04/2023 07:43

PARDON d'avoir laissé faire.. j'ai honte

24.Posté par LEVENEUR Gérard le 09/04/2023 12:08

Dès qu'on met une vérité dans nos commentaires, ZINFOS974.COM nous sanctionne, je ne mettrais plus jamais de commentaire sur ce site, ce sera mon dernier commetaire pour signaler cela si mon commentaire est accepté et publié.

25.Posté par Kayam 🖊 le 09/04/2023 13:16

A mon avis

🤔C'est bizarre que vous ne le sachiez pas ?! Pourtant c'était LA conversation avant et après l'école. Je sors cela de ma mémoire perso et collective de la génération.
Je me rappelle d'un maire, qui lui avait une voiture et qui venait prendre ses enfants. On courait pour arriver à lakaz pour ne pas se faire enlever.
Très jeunes, nous étions pris dans cette peur et dans cette histoire : vraie ? inventée ? ladi-lafé d'un temps ? que vous n'avez apparemment pas connu mais les faits se déroulaient dans cette triste période.

Dignité,
c'est facile de prendre des chemins de traverse et de ne pas répondre aux questions ! Ferez-vous appel oui ou non à l'aide de la population réunionnaise si par malheur il arrive que l'un de vos enfants ou p'tète petit-enfant soit déclaré perdu ??

Incroyable comment quand il s'agit des faits passés à La Réunion beaucoup veulent tirer un rideau occultant dessus et quand il s'agit de faits passés en France, les mêmes veulent les mettre au devant de la scène pour toujours s'en rappeler et les faire renaître en pleine lumière... encore et toujours !

Je trouve ces manières indignes dans la considération du "traitement des individus selon le lieu de naissance" !

Si ces adultes déportés ne tenaient pas en haleine leurs désirs et leurs sentiments profonds : jamais ils n'auraient voulu retrouver et revenir à la source de leurs racines, même si certains ont réussi et eu une vie meilleure. D'ailleurs personne ne saura si à La Réunion cela aurait été pire (cheche qui les a vu alcooliques et drogués 🥴 et valeo qui trouve à plaindre Maddie McCann et ses parents mais qui respire l'indifférence pour les Réunionnais déportés 🙄! ) ou en restant ici, cela aurait été beaucoup mieux.

Leur retour montre bien qu'ils y ont laissé le fil de leur nombril et que cela à de l'importance afin d'effacer un peu cette incommensurable tristesse, et qu'en regardant vers les étoiles, certains y aperçoivent celle de leur Maman qu'ils n'ont même pas pu embrasser pour son grand départ et à l'heure de leur propre départ forcé.☹️

26.Posté par Lulu le 10/04/2023 07:26

à 5.Posté par Dignité le 08/04/2023 08:41 , je rejoins votre commentaire pour avoir connu cette époque, où beaucoup à la Réunion était dans une misère totale! naissances non désirées, chômage, alcool et bidonvilles étaient nombreux, mais bon faut aussi noter que l'histoire a était refaite à la sauce rouge car il fallait démolir les actions "Debré"! après attendre une reconnaissance de certains, c'est trop demander il suffit de regarder et de lire les posts sur ce site pour s'en rendre compte!
beaucoup d'hypocrisie de la part de ceux qui ont volontairement "abandonnés" leurs enfants et qui maintenant se posent en grandes victimes, car ils ont honte, alors qu'ils l'ont fait à l'époque pour donner une chance à leurs enfants, mais le bourrage de crane du coco (communiste) y est pour quelque chose aussi......!

27.Posté par A mon avis le 10/04/2023 12:19

@ 25.Posté par Kayam 🖊

Be non ! Je n'ai jamais entendu de telles choses.

Par vos commentaires vous laissez croire que les enfants étaient enlevés à la sortie de l'école.
Aucun autre commentaire ne semble approuver votre affirmation.

28.Posté par A mon avis le 10/04/2023 12:22

@ 26.Posté par Lulu
Et de plus les Creusois sont présentés comme d'horribles tortionnaires !

Certes toutes les familles d'accueil n'ont pas toujours été très dignes.
Mais la généralisation confine à la stigmatisation.

29.Posté par ahah le 10/04/2023 15:31

Je ne comprends pas votre baragouin, Hamed 14 ; par contre connaître l'Histoire et comprendre ses enjeux, même les sujets les plus sensibles, fait partie de la culture et de la formation de tout citoyen éclairé. Vous me demandez de le rejouer, c'est que vous n'avez rien compris.

30.Posté par A mon avis le 10/04/2023 16:57

@ 11.Posté par ahah le 08/04/2023 11:49

" La Réunion est bien un territoire étranger, elle n'est pas la France physique, donc elle a bien été colonisée. L'esclavage fait partie de l'Histoire de la Réunion " écrivez vous.

Si l'esclavage fait bien partie de l'histoire de la Réunion et de la France en général, il est faux de dire que la Réunion est un territoire étranger.
La Réunion est bien un département français au même titre que les Pyrénées orientales ou les Côtes du nord, départements eux aussi "colonisés" à certaines époques.

De plus, la Réunion n'étant pas habitée avant la conquête par la France, aucun "peuple autochtone" n'a été lésé.

31.Posté par ahah le 10/04/2023 21:17

A monavis 30, toute acquisition de territoire en dehors de son propre territoire est bien une colonisation, qu'il soit peuplé ou non (importation de populations pour l'exploiter). Aucun DROM-COM n'est situé à proximité immédiate de la France comme les îles de Bretagne ou la Corse. Au départ ce sont bien des terres étrangères à la France, qui sont devenues administrativement françaises. La colonisation ne se résume pas à mettre sous domination la population autochtone.

32.Posté par Omarie le 10/04/2023 22:00

Concernant "loto rouge", il y a une part de vérité et une part de légende. Elle a effectivement existé. C'était une camionnette rouge, véhicule des services de la DDAS, qui circulait dans les quartiers pour aller chez les familles. Beaucoup de parents avaient mis en garde leurs enfants en leur disant : "si zot i voi loto rouge i arèt a koté zot dann chemin, rant pa dedan, kour azot !" et ils disaient aussi aux enfants un peu turbulents : "si zot arèt pa ravagé, loto rouge va v'nir trap azot !".

La commission nationale d'enquête chargée d'apporter un éclairage historique et sociologique sur cette douloureuse expérience des enfants de la Creuse, ne fait pas état d'éventuelles "rafles" dans son rapport rendu en 2018.

Les experts (au nombre de 5) composés de sociologues, historiens, géographes parlent de "transplantation de mineurs de La Réunion en France...". En tant que scientifiques, ils portent évidemment une analyse distanciée par rapport au vécu et au ressenti en replaçant les faits dans le contexte politique économique et social de l'époque.

Mais si ce n'est pas de la "déportation" au sens "littéral" du terme et parce que cela s'est opéré dans un cadre dit "légal", il y a bien quelques similitudes qui laissent pour le moins, perplexes.
Les familles qui signaient les actes pour la plupart ne savaient ni lire, ni écrire, et comprenaient à peine le français. Peut-on dire qu'ils savaient exactement à quoi s'en tenir ? Une fois les enfants emmenés, les familles n'ont plus eu aucune nouvelle d'eux. Arrivés là-bas, certains étaient placés provisoirement dans des centres en attendant de savoir ce qu'on allait faire d'eux. D'autres partaient directement dans les familles d'accueil.

Les fratries étaient séparées. Cruauté de la double séparation (en comptant celle au départ avec la cellule familiale). Pertes de tous leurs repères, de leurs dossiers individuels, perte de leur identité, de leurs noms changés (pour ceux qui ont été adoptés). Rupture des liens familiaux. Déracinement. Déchirement.

Pour ce qui est des abus, de la maltraitance, les nombreux témoignages des victimes sont suffisamment éloquents. Ils n'ont pas besoin qu'on y ajoute quoi que ce soit.

Il leur appartient, à eux et à seuls, de dire s'ils ont vécu ce qu'ils ont vécu comme une chance et une expérience bénéfique pour eux.

33.Posté par Omarie le 11/04/2023 08:42

"L'exil forcé" des enfants de la Creuse est intervenu dans un contexte démographique et politique particulier. D'un côté, un taux de natalité galopant et une baisse sensible de la mortalité. De l'autre, des revendications autonomistes portées par le Parti communiste réunionnais dont la popularité était en pleine ascension. Un climat qui a fait craindre à l'Etat français la perte de contrôle de son pouvoir sur l'île et une menace d'indépendance. D'où l'idée "lumineuse" de Michel Debré de "transfert" d'enfants vers la métropole.

Parallèlement, la France vivait une situation inédite d'exode rural. Dans les campagnes françaises où restait une population vieillissante, les besoins en main-d'oeuvre se faisaient cruciaux. Ce qui laisse comprendre que le placement des enfants réunionnais en priorité dans ces zones rurales, n'était pas anodin.

Tout cela me penser que dans la même période où cette affaire a commencé (au début des années 60) un autre drame se jouait dans une clinique à Saint-Benoît avec des pratiques douteuses et illégales sur des femmes réunionnaises sans leur consentement. J'y reviendrai dans un autre commentaire.

34.Posté par Omarie le 13/04/2023 12:52

Perdre son identité, son nom, ne plus savoir qui on est et d'où l'on vient. Pas une voix familière, un son, un parfum d'enfance, pas même une image n'ont accompagné cette enfance volée et envolée vers une terre inconnue.

Il y a des blessures dont on ne guérit jamais. On met un peu de baume, quelques pansements et on essaie de vivre avec. Celles de l'enfance sont les plus profondes et les plus longues à cicatriser.
C'est la triste réalité vécue par ces enfants réunionnais dits "enfants de la Creuse".

Leur histoire me rapproche d'une autre qui se situe dans la même période où la "déportation" des enfants vers la métropole battait à plein régime. C'est l'histoire de nombreuses femmes réunionnaises qui ont subi des avortements non consentis et des stérilisations par ligature des trompes à leur insu, dans la clinique de Saint-Benoît alors dirigée par un certain docteur Moreau. A cette même époque, on administrait aux femmes réunionnaises, en guise de contraceptif, des piqûres de "depo-prevora" qui étaient utilisées pour stériliser les vaches. Toutes ces pratiques étaient totalement illégales.
Le scandale de la clinique de Saint-Benoît a été révélé en 1970 par un autre médecin, le docteur Servaux.

Je ne voudrai pas m'étendre sur ce sujet, je mets ci-dessous quelques liens pour les personnes qui souhaiteraient en savoir plus.

https://www.temoignages.re/social/droits-humains/un-combat-mene-par-des-femmes-pour-toutes-les-femmes,7312
https://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20170302.OBS6014/quand-la-france-interdisait-l-avortement-sauf-aux-femmes-noires.html
https://www.ouest-france.fr/societe/famille/avortement/avortements-et-sterilisations-forces-la-reunion-le-dossier-bientot-rouvert-6251951
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b1517_proposition-resolution

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