Les enfants dit de La Creuse, ce sont plus de 2000 enfants réunionnais qui ont été arrachés à leur famille de 1962 à 1984. Ce vendredi, 47 d’entre eux sont de retour sur leur île natale. Un voyage organisé par la fédération des enfants déracinés des DROM dans le cadre de la Semaine de la Memwar*.
Pour certains d’entre eux, comme Georges-Marie, c’est la première fois qu’ils rentrent à La Réunion depuis leur transfert en métropole.
Après un départ à l’âge de 5 ans et 55 ans passés loin de chez lui, Georges-Marie ne cache pas son émotion, lui qui ne garde que peu de souvenir de l’île : "Un palmier, des bonbons à la menthe et l’image d’une hôtesse de l’air”, confie-t-il avant de poursuivre : “On m’a dit que j’avais perdu mes parents et on m’a placé dans un foyer d’accueil en France avant de m’orienter dans des familles d’accueil. J’ai découvert mon histoire l’année dernière, en faisant des recherches".
Pour Olivia aussi, ce retour sur son île natale est partagé entre bonheur et douleur. Pour celle qui a dû quitter ses proches pour la métropole à l’âge de 4 ans, c’est une grande étape. Durant son séjour, elle compte retrouver son père biologique qu’elle n’a pas vu depuis près de 50 ans.
Sabine, partie dans l'Hexagone dans les années 60, revient dès qu’elle peut à La Réunion depuis 1976. Après des années loin des siens, elle a retrouvé ses proches et souhaite revenir un jour définitivement : “L'année dernière, je suis venue avec mes propres moyens, j’ai rencontré ma famille du côté de mon père. J’aime la famille. (...) Ma place est ici, avec eux", confie-t-elle.
Si de nombreux enfants de la Creuse ont pu retrouver l’île des années plus tard, ils réclament toujours réparation de la part de l'Etat.
Bien qu’il existe une liste qui mentionne l’ensemble des enfants réunionnais arrachés à leurs familles aux archives nationales, encore aujourd'hui, beaucoup de victimes s'ignorent, “tout simplement parce qu'on nous a changé notre nom, notre lieu de naissance”, indique Valérie Andanson, secrétaire de la fédération des enfants déracinés des DROM, qui mène plusieurs actions pour renouer les liens entre ex-mineurs dits de la Creuse et leur terre natale et continue de se battre pour obtenir réparation de la part de l’Etat.
Pour certains d’entre eux, comme Georges-Marie, c’est la première fois qu’ils rentrent à La Réunion depuis leur transfert en métropole.
Après un départ à l’âge de 5 ans et 55 ans passés loin de chez lui, Georges-Marie ne cache pas son émotion, lui qui ne garde que peu de souvenir de l’île : "Un palmier, des bonbons à la menthe et l’image d’une hôtesse de l’air”, confie-t-il avant de poursuivre : “On m’a dit que j’avais perdu mes parents et on m’a placé dans un foyer d’accueil en France avant de m’orienter dans des familles d’accueil. J’ai découvert mon histoire l’année dernière, en faisant des recherches".
Pour Olivia aussi, ce retour sur son île natale est partagé entre bonheur et douleur. Pour celle qui a dû quitter ses proches pour la métropole à l’âge de 4 ans, c’est une grande étape. Durant son séjour, elle compte retrouver son père biologique qu’elle n’a pas vu depuis près de 50 ans.
Sabine, partie dans l'Hexagone dans les années 60, revient dès qu’elle peut à La Réunion depuis 1976. Après des années loin des siens, elle a retrouvé ses proches et souhaite revenir un jour définitivement : “L'année dernière, je suis venue avec mes propres moyens, j’ai rencontré ma famille du côté de mon père. J’aime la famille. (...) Ma place est ici, avec eux", confie-t-elle.
Si de nombreux enfants de la Creuse ont pu retrouver l’île des années plus tard, ils réclament toujours réparation de la part de l'Etat.
Bien qu’il existe une liste qui mentionne l’ensemble des enfants réunionnais arrachés à leurs familles aux archives nationales, encore aujourd'hui, beaucoup de victimes s'ignorent, “tout simplement parce qu'on nous a changé notre nom, notre lieu de naissance”, indique Valérie Andanson, secrétaire de la fédération des enfants déracinés des DROM, qui mène plusieurs actions pour renouer les liens entre ex-mineurs dits de la Creuse et leur terre natale et continue de se battre pour obtenir réparation de la part de l’Etat.
Semaine de la Memwar*
La Semaine de la Memwar aura lieu à la Cité des Arts du 17 au 21 avril 2023. À travers des ateliers, des spectacles et une exposition, des thèmes comme ceux du déracinement, de la quête identitaire et de l’affaire des Enfants dits de la Creuse seront abordés. Et, la Cité des Arts accueillera un groupe d'ex-mineurs dits de la Creuse lors de certains spectacles.