Pas moins de deux séries de violences sont reprochées à ce gramoune de 79 ans qui réside à Ilet Quiquina à Sainte-Clotilde. Le 21 juin dernier, il dit avoir été excédé par le bruit de ses voisins et avoir reçu des galets. Pour se défendre, il a tiré sur plusieurs personnes avec un pistolet à plomb, le tout en proférant de menaces racistes à leur encontre : "Sales Mahorais ! Comores dehors". C'est la version qu'il donne aux policiers lors de la garde à vue. La réalité est tout autre bien entendu. Traité pour bipolarité, lorsqu'il décompense, il n'est plus en capacité de se contrôler. Le parquet décide de le convoquer plus tard pour répondre de ses actes.
Deux jours plus tard, il remet ça mais cette fois en fonçant avec sa voiture sur les mêmes personnes dès qu'il les aperçoit dans le chemin où il réside, le tout enrobé d'insultes racistes. Ils ne doivent leur salut qu'au fait d'avoir pu s'écarter. Pourtant, c'est ce même homme qui, avec son épouse, loue des biens à ceux qu'il insulte. C'est un chauffeur de bus qui voit la scène et qui appelle la police. Cette fois, le parquet hausse le ton et le renvoie devant le tribunal dans le cadre d'une comparution immédiate. "Ce sont des profiteurs, ils sont sales, ils touchent l'argent sans travailler. Et puis c'est toujours du tapage, des cris" déblatérait et insistait le vieil homme en garde à vue.
Au total, il y cinq victimes et des ITT allant jusqu'à 5 jours, mais à la barre, le ton du vieil homme est tout autre : "Ce n'est pas vrai ce n'est pas possible ! Vous croyez qu'un homme de mon âge ferait ça ? Il y avait une petite moto qui faisait du bruit, je leur ai demandé d'arrêter. Ils m'ont jeté des galets, c'est pour me défendre que j'ai tiré en l'air puis j'ai tiré dans la jambe. Ce n'est pas à mon âge que je vais rentrer en prison" explique le gramoune. "Si vous allez en prison monsieur, vous coûterez plus cher que les minima sociaux" fustige le président excédé par les propos du prévenu.
L'expertise psychiatrique demandée par le tribunal est sans appel : "Il est atteint de bipolarité et était en phase de décompensation maniaque au moment des faits. Sa dangerosité potentielle est avérée. Il y a une abolition du discernement" conclut le rapport.
Les victimes présentes à la barre sont unanimes : "Si c'était une vraie arme, je n'aurais plus de colonne vertébrale" indique une jeune femme visée par les tirs. "Il y avait des conflits, mais là, on a vraiment peur" ajoute une autre victime. "C'est difficile à entendre mais nous sommes face à quelqu'un de raciste qui fait une fixette sur l'origine de ces personnes. Vous le déclarerez coupable pour les violences avec un mobile raciste à retenir. La conclusion du psychiatre est à prendre en compte, il faut une dynamique de soins. En vertu de l'article 706-135, je vous demande de prononcer une hospitalisation d'office" requiert la procureure.
"L'origine du problème est un conflit de voisinage, je ne partage pas ses idées arrêtées mais pour autant, tout n'est pas tout blanc ou tout noir dans cette affaire" répond la défense. "Il a besoin de soins pour ses troubles mentaux, je pense qu'un cadre plus contraignant est nécessaire" plaide la robe noire.
Le tribunal ordonne l'hospitalisation sous contrainte afin de soigner le gramoune et de protéger la société. Comparaissant libre sous contrôle judiciaire, le vieil homme a été pris en charge par une ambulance à la sortie du tribunal direction l'EPSMR de Saint-Paul.
Deux jours plus tard, il remet ça mais cette fois en fonçant avec sa voiture sur les mêmes personnes dès qu'il les aperçoit dans le chemin où il réside, le tout enrobé d'insultes racistes. Ils ne doivent leur salut qu'au fait d'avoir pu s'écarter. Pourtant, c'est ce même homme qui, avec son épouse, loue des biens à ceux qu'il insulte. C'est un chauffeur de bus qui voit la scène et qui appelle la police. Cette fois, le parquet hausse le ton et le renvoie devant le tribunal dans le cadre d'une comparution immédiate. "Ce sont des profiteurs, ils sont sales, ils touchent l'argent sans travailler. Et puis c'est toujours du tapage, des cris" déblatérait et insistait le vieil homme en garde à vue.
Au total, il y cinq victimes et des ITT allant jusqu'à 5 jours, mais à la barre, le ton du vieil homme est tout autre : "Ce n'est pas vrai ce n'est pas possible ! Vous croyez qu'un homme de mon âge ferait ça ? Il y avait une petite moto qui faisait du bruit, je leur ai demandé d'arrêter. Ils m'ont jeté des galets, c'est pour me défendre que j'ai tiré en l'air puis j'ai tiré dans la jambe. Ce n'est pas à mon âge que je vais rentrer en prison" explique le gramoune. "Si vous allez en prison monsieur, vous coûterez plus cher que les minima sociaux" fustige le président excédé par les propos du prévenu.
L'expertise psychiatrique demandée par le tribunal est sans appel : "Il est atteint de bipolarité et était en phase de décompensation maniaque au moment des faits. Sa dangerosité potentielle est avérée. Il y a une abolition du discernement" conclut le rapport.
Les victimes présentes à la barre sont unanimes : "Si c'était une vraie arme, je n'aurais plus de colonne vertébrale" indique une jeune femme visée par les tirs. "Il y avait des conflits, mais là, on a vraiment peur" ajoute une autre victime. "C'est difficile à entendre mais nous sommes face à quelqu'un de raciste qui fait une fixette sur l'origine de ces personnes. Vous le déclarerez coupable pour les violences avec un mobile raciste à retenir. La conclusion du psychiatre est à prendre en compte, il faut une dynamique de soins. En vertu de l'article 706-135, je vous demande de prononcer une hospitalisation d'office" requiert la procureure.
"L'origine du problème est un conflit de voisinage, je ne partage pas ses idées arrêtées mais pour autant, tout n'est pas tout blanc ou tout noir dans cette affaire" répond la défense. "Il a besoin de soins pour ses troubles mentaux, je pense qu'un cadre plus contraignant est nécessaire" plaide la robe noire.
Le tribunal ordonne l'hospitalisation sous contrainte afin de soigner le gramoune et de protéger la société. Comparaissant libre sous contrôle judiciaire, le vieil homme a été pris en charge par une ambulance à la sortie du tribunal direction l'EPSMR de Saint-Paul.