Dans une interview accordée lundi au journal Le Monde, le président de l'Union des Comores, Azali Assoumani, a exprimé ses préoccupations concernant l'opération de rapatriement des Comoriens de Mayotte mise en place par la France. Le chef de l'État comorien a souligné que cette opération, largement médiatisée, créait de nombreux problèmes dans le contexte préélectoral des Comores, où un scrutin présidentiel est prévu en 2024.
Azali Assoumani a déclaré qu'il était opposé à l'opération "Wuambushu" qui mettait en lumière la situation des Comoriens à Mayotte de manière publique. Il a affirmé qu'il aurait été préférable d'adopter une approche plus discrète et efficace. Le président a rappelé qu'il existait déjà des moyens de transport réguliers, tels que les vols et les bateaux, entre Mayotte et l'île d'Anjouan.
Le chef de l'État comorien a également exprimé ses préoccupations quant à la justification de cette opération auprès de ses compatriotes comoriens dans le cadre de la campagne électorale à venir. Il a souligné que l'acceptation des bateaux de rapatriement contredisait la Constitution comorienne, qui affirme que Mayotte fait partie intégrante des Comores. Azali Assoumani a ajouté qu'une telle décision pourrait lui valoir des poursuites judiciaires.
Il a ainsi interrogé la France sur les raisons pour lesquelles l'opération Wuambushu avait été mise en place de manière aussi visible et publique. Il estime que cette volonté d'afficher en grande pompe cette opération de la part du gouvernement est issue de la peur de l'extrême droite, qui obtient de meilleurs scores dans l'île aux parfums.
Azali Assoumani a déclaré qu'il était opposé à l'opération "Wuambushu" qui mettait en lumière la situation des Comoriens à Mayotte de manière publique. Il a affirmé qu'il aurait été préférable d'adopter une approche plus discrète et efficace. Le président a rappelé qu'il existait déjà des moyens de transport réguliers, tels que les vols et les bateaux, entre Mayotte et l'île d'Anjouan.
Le chef de l'État comorien a également exprimé ses préoccupations quant à la justification de cette opération auprès de ses compatriotes comoriens dans le cadre de la campagne électorale à venir. Il a souligné que l'acceptation des bateaux de rapatriement contredisait la Constitution comorienne, qui affirme que Mayotte fait partie intégrante des Comores. Azali Assoumani a ajouté qu'une telle décision pourrait lui valoir des poursuites judiciaires.
Il a ainsi interrogé la France sur les raisons pour lesquelles l'opération Wuambushu avait été mise en place de manière aussi visible et publique. Il estime que cette volonté d'afficher en grande pompe cette opération de la part du gouvernement est issue de la peur de l'extrême droite, qui obtient de meilleurs scores dans l'île aux parfums.
Des chiffres contestés
Le président comorien a également contesté les chiffres avancés par la France concernant les expulsions par bateau depuis Mayotte. Selon lui, les chiffres annoncés, soit plus de 26.000 expulsions en 2022, ne correspondent pas à la réalité. Il a qualifié ces chiffres d'absurdes, soulignant que la population comorienne des trois îles ne dépassait pas les 700.000 habitants.
Il a précisé que les autorités comoriennes coopéraient avec la France pour dissuader les jeunes Comoriens d'entreprendre la périlleuse traversée vers Mayotte à bord de kwassa-kwassas. Cependant, il a admis que les moyens des autorités comoriennes étaient limités pour empêcher tous les départs, et que ceux qui réussissaient à atteindre Mayotte étaient accueillis par cette île.
Pour le président comorien, une des solutions pour régler ce problème serait de lever les visas entre la France et les Comores. "Je demande la levée de ce visa, qui fait que les Mohéliens, les Grand-Comoriens et les Anjouanais ne sont pas libres d’aller et venir à Mayotte, pour voir leur famille par exemple. J’ai demandé aux présidents Hollande et Chirac de lever ce visa. Cela résoudra 60 % de nos problèmes. Nous n’avons aucun intérêt à ce que nos enfants meurent en mer en rejoignant Mayotte où ils n’ont rien."
Le président comorien a également contesté les chiffres avancés par la France concernant les expulsions par bateau depuis Mayotte. Selon lui, les chiffres annoncés, soit plus de 26.000 expulsions en 2022, ne correspondent pas à la réalité. Il a qualifié ces chiffres d'absurdes, soulignant que la population comorienne des trois îles ne dépassait pas les 700.000 habitants.
Il a précisé que les autorités comoriennes coopéraient avec la France pour dissuader les jeunes Comoriens d'entreprendre la périlleuse traversée vers Mayotte à bord de kwassa-kwassas. Cependant, il a admis que les moyens des autorités comoriennes étaient limités pour empêcher tous les départs, et que ceux qui réussissaient à atteindre Mayotte étaient accueillis par cette île.
Pour le président comorien, une des solutions pour régler ce problème serait de lever les visas entre la France et les Comores. "Je demande la levée de ce visa, qui fait que les Mohéliens, les Grand-Comoriens et les Anjouanais ne sont pas libres d’aller et venir à Mayotte, pour voir leur famille par exemple. J’ai demandé aux présidents Hollande et Chirac de lever ce visa. Cela résoudra 60 % de nos problèmes. Nous n’avons aucun intérêt à ce que nos enfants meurent en mer en rejoignant Mayotte où ils n’ont rien."