Élu pape le 19 avril 2005, Benoît XVI, de son vrai nom Joseph Ratzinger, avait démissionné en février 2013 en raison d’une santé défaillante, un acte inédit depuis 1415. Il s’était, depuis, retiré dans le monastère des jardins du Vatican. Son état de santé s’était aggravé ces derniers jours, avait fait savoir le pape François :
“J'aimerais vous demander à tous une prière spéciale pour le pape émérite Benoît. Pour entretenir sa mémoire, car il est gravement malade, pour demander au Seigneur de le consoler et de le soutenir”, a-t-il déclaré lors de l'audience générale mercredi dernier. Benoît XVI est mort ce samedi à l'âge de 95 ans.
Joseph Ratzinger est né à Marktl am Inn, dans le territoire du diocèse de Passau en Allemagne le 16 avril 1927.
Son père était commissaire de gendarmerie et provenait d'une famille d'agriculteurs de la Basse Bavière, dont les conditions économiques étaient plutôt modestes. Sa mère était la fille d'un artisan de Rimsting sur le Lac de Chiem et avait été cuisinière dans divers hôtels.
Il passa son enfance et son adolescence à Traunstein, une petite ville proche de la frontière autrichienne, à une trentaine de kilomètres de Salzbourg. C'est dans ce cadre - qu'il a lui-même qualifié de "mozartien" - qu'il reçut sa formation chrétienne, humaine et culturelle.
Le temps de sa jeunesse ne fut pas facile. La foi et l'éducation de sa famille le préparèrent à la difficile expérience des problèmes liés au régime nazi: il a rappelé qu'il avait vu son curé roué de coups par les nazis avant la célébration de la Messe, et qu'il avait fait l'expérience du climat de forte hostilité vis-à-vis de l'Eglise catholique en Allemagne.
De 1946 à 1951, il étudia la philosophie et la théologie à l'Ecole supérieure de philosophie et de théologie de Freising et à l'Université de Munich.
Le 29 juin de cette même année 1951, il fut ordonné prêtre.
En 1953, il devint titulaire d'une Maîtrise en théologie avec un mémoire sur le thème "Peuple et Maison de Dieu dans la doctrine de l'Eglise de saint Augustin".
En 1957, il obtint l'habilitation au professorat sous la direction du célèbre professeur de théologie fondamentale de Munich, Gottlieb Söhngen, avec un mémoire sur: "La théologie de l'histoire de saint Bonaventure".
Sa devise épiscopale : "Collaborateur de la Vérité"
Après avoir été enseignant de dogmatique et de théologie fondamentale à l'Ecole supérieure de Freising, il poursuivit sa carrière d'enseignant à Bonn (1959-1969), à Münster (1963-1966) et à Tübingen (1966-1969). A partir de 1969, il fut professeur de dogmatique et d'histoire des dogmes à l'Université de Ratisbonne où il assuma également la charge de Vice-Président de l'Université.
Son intense activité scientifique le conduisit à assumer des fonctions importantes au sein de la Conférence épiscopale allemande et de la Commission théologique internationale.
Parmi ses nombreuses et prestigieuses publications, certaines ont reçu un grand écho, comme "Introduction au christianisme" (1968), un recueil de leçons universitaires sur la "profession de foi apostolique".
Son discours prononcé devant l'Académie catholique bavaroise sur le thème: "Pourquoi je suis encore dans l'Eglise?" a également eu un très large retentissement. Il y déclara avec sa clarté habituelle: "Il n'y a que dans l'Eglise qu'il est possible d'être chrétien, et pas à côté de l'Eglise".
Le 25 mars 1977, le Pape Paul VI le nomma Archevêque de Munich et Freising.
Il reçut l'ordination épiscopale le 28 mai de la même année. Il fut le premier prêtre diocésain à assumer, depuis quatre-vingts ans, la charge pastorale du grand diocèse de Bavière. Il choisit comme devise épiscopale : "Collaborateur de la Vérité".
A la veille de son élection sur le Trône pontifical, dans la matinée du lundi 18 avril, dans la Basilique Vaticane, il a célébré la Messe "pro eligendo Romano Pontifice" avec les 115 Cardinaux, à quelques heures du début du Conclave qui allait l'élire. "En cette heure de grande responsabilité - a exhorté le Cardinal -, nous écoutons avec une attention particulière ce que le Seigneur nous dit". En se référant aux lectures de la Liturgie, il a rappelé: "La miséricorde divine pose une limite au mal - nous a dit le Saint-Père. Jésus Christ est la miséricorde divine en personne: rencontrer le Christ signifie rencontrer la miséricorde de Dieu. Le mandat du Christ est devenu notre mandat à travers l'onction sacerdotale; nous sommes appelés à promulguer - non seulement à travers nos paroles mais également notre vie, avec les signes efficaces des sacrements, "l'année de grâce du Seigneur"". "La miséricorde du Christ - a-t-il souligné - n'est pas une grâce à bon marché, elle ne suppose pas la banalisation du mal. Le Christ porte dans son corps et sur son âme tout le poids du mal, toute sa force destructrice. Il brûle et transforme le mal dans la souffrance, dans le feu de son amour qui souffre". "Plus nous sommes touchés par la miséricorde du Seigneur - a-t-il ajouté -, plus nous devenons solidaires de sa souffrance - et plus nous sommes prêts à compléter dans notre chair "ce qu'il manque aux épreuves du Christ."
“J'aimerais vous demander à tous une prière spéciale pour le pape émérite Benoît. Pour entretenir sa mémoire, car il est gravement malade, pour demander au Seigneur de le consoler et de le soutenir”, a-t-il déclaré lors de l'audience générale mercredi dernier. Benoît XVI est mort ce samedi à l'âge de 95 ans.
Joseph Ratzinger est né à Marktl am Inn, dans le territoire du diocèse de Passau en Allemagne le 16 avril 1927.
Son père était commissaire de gendarmerie et provenait d'une famille d'agriculteurs de la Basse Bavière, dont les conditions économiques étaient plutôt modestes. Sa mère était la fille d'un artisan de Rimsting sur le Lac de Chiem et avait été cuisinière dans divers hôtels.
Il passa son enfance et son adolescence à Traunstein, une petite ville proche de la frontière autrichienne, à une trentaine de kilomètres de Salzbourg. C'est dans ce cadre - qu'il a lui-même qualifié de "mozartien" - qu'il reçut sa formation chrétienne, humaine et culturelle.
Le temps de sa jeunesse ne fut pas facile. La foi et l'éducation de sa famille le préparèrent à la difficile expérience des problèmes liés au régime nazi: il a rappelé qu'il avait vu son curé roué de coups par les nazis avant la célébration de la Messe, et qu'il avait fait l'expérience du climat de forte hostilité vis-à-vis de l'Eglise catholique en Allemagne.
De 1946 à 1951, il étudia la philosophie et la théologie à l'Ecole supérieure de philosophie et de théologie de Freising et à l'Université de Munich.
Le 29 juin de cette même année 1951, il fut ordonné prêtre.
En 1953, il devint titulaire d'une Maîtrise en théologie avec un mémoire sur le thème "Peuple et Maison de Dieu dans la doctrine de l'Eglise de saint Augustin".
En 1957, il obtint l'habilitation au professorat sous la direction du célèbre professeur de théologie fondamentale de Munich, Gottlieb Söhngen, avec un mémoire sur: "La théologie de l'histoire de saint Bonaventure".
Sa devise épiscopale : "Collaborateur de la Vérité"
Après avoir été enseignant de dogmatique et de théologie fondamentale à l'Ecole supérieure de Freising, il poursuivit sa carrière d'enseignant à Bonn (1959-1969), à Münster (1963-1966) et à Tübingen (1966-1969). A partir de 1969, il fut professeur de dogmatique et d'histoire des dogmes à l'Université de Ratisbonne où il assuma également la charge de Vice-Président de l'Université.
Son intense activité scientifique le conduisit à assumer des fonctions importantes au sein de la Conférence épiscopale allemande et de la Commission théologique internationale.
Parmi ses nombreuses et prestigieuses publications, certaines ont reçu un grand écho, comme "Introduction au christianisme" (1968), un recueil de leçons universitaires sur la "profession de foi apostolique".
Son discours prononcé devant l'Académie catholique bavaroise sur le thème: "Pourquoi je suis encore dans l'Eglise?" a également eu un très large retentissement. Il y déclara avec sa clarté habituelle: "Il n'y a que dans l'Eglise qu'il est possible d'être chrétien, et pas à côté de l'Eglise".
Le 25 mars 1977, le Pape Paul VI le nomma Archevêque de Munich et Freising.
Il reçut l'ordination épiscopale le 28 mai de la même année. Il fut le premier prêtre diocésain à assumer, depuis quatre-vingts ans, la charge pastorale du grand diocèse de Bavière. Il choisit comme devise épiscopale : "Collaborateur de la Vérité".
A la veille de son élection sur le Trône pontifical, dans la matinée du lundi 18 avril, dans la Basilique Vaticane, il a célébré la Messe "pro eligendo Romano Pontifice" avec les 115 Cardinaux, à quelques heures du début du Conclave qui allait l'élire. "En cette heure de grande responsabilité - a exhorté le Cardinal -, nous écoutons avec une attention particulière ce que le Seigneur nous dit". En se référant aux lectures de la Liturgie, il a rappelé: "La miséricorde divine pose une limite au mal - nous a dit le Saint-Père. Jésus Christ est la miséricorde divine en personne: rencontrer le Christ signifie rencontrer la miséricorde de Dieu. Le mandat du Christ est devenu notre mandat à travers l'onction sacerdotale; nous sommes appelés à promulguer - non seulement à travers nos paroles mais également notre vie, avec les signes efficaces des sacrements, "l'année de grâce du Seigneur"". "La miséricorde du Christ - a-t-il souligné - n'est pas une grâce à bon marché, elle ne suppose pas la banalisation du mal. Le Christ porte dans son corps et sur son âme tout le poids du mal, toute sa force destructrice. Il brûle et transforme le mal dans la souffrance, dans le feu de son amour qui souffre". "Plus nous sommes touchés par la miséricorde du Seigneur - a-t-il ajouté -, plus nous devenons solidaires de sa souffrance - et plus nous sommes prêts à compléter dans notre chair "ce qu'il manque aux épreuves du Christ."