Le communiqué :
Le Centre Expert Hépatites Virales Réunion-Mayotte qui est à l’origine de cette campagne en partenariat avec le CHOR a récemment mené plusieurs études sur l’hépatite C à La Réunion. Le Docteur Laurent CUISSARD, Médecin gastro-entérologue et hépatologue à La Réunion, et référent du Centre Expert au CHOR, accompagné de son équipe (G. BELON, T. CHANE TENGA, H. AUDIN-MAMLOUKA, M. DE BEAUREGARDA, Y. BADATB, C. FRANCOISA, C. ROUSSINA, AL. LE TOUXA, A. MILONA) ont réalisé ces études.
Etudes Hépatites C
Il a été observé que 7 % des réunionnais ont au moins un facteur de risque d'hépatite C et qu’il faut rechercher les cas d'hépatite C restant à dépister à la Réunion majoritairement chez les personnes de plus de 50 ans. C'est pourquoi il est crucial d'encourager le dépistage régulier de l'Hépatite C, en particulier parmi les populations les plus à risque. Le message principal de la campagne est : Vous avez plus de 50 ans ? Il est urgent de vous faire dépister auprès de votre médecin traitant !
Pour rappel, l’élimination du Virus de l’Hépatite C (VHC) est un objectif national. À la Réunion, territoire insulaire avec peu de nouvelles contaminations, les traitements actuels de l’hépatite C sont efficaces, dans près de 100 % des cas, courts et bien tolérés, ils permettent d’envisager une éradication de la maladie. Il faut pour cela diagnostiquer les cas méconnus. L’Association Française pour l’Étude du Foie (AFEF) conseille un dépistage généralisé, une fois dans la vie, mais en 2019 l’Haute Autorité de Santé (HAS) a conseillé un dépistage sur facteur de risque. La mise en évidence d’une prévalence élevée de facteurs de risque d’hépatite C dans une population ou dans certains de ses sous-groupes pourrait permettre de lever certains freins au dépistage. Cependant, il n’y avait pas de données sur ce sujet à La Réunion. Les experts ont donc décidé de mener une étude afin de déterminer et d’analyser la prévalence des facteurs de risque d’hépatite C dans une population de personnes vivant à La Réunion.
Résumé de l’étude :
Le questionnaire a été proposé à des habitants de la Réunion dans différentes situations : patients consultant leur médecin traitant (un cabinet en zone rurale dans les hauts de l’Île et un en zone urbaine littorale), patients vus en Cs d’anesthésie dans une clinique privée, en consultation de Gastro-entérologie et au CDAG du CH Saint Paul et passants rencontrés en gare routière à Saint-Denis et à Saint-Paul lors d’une journée de sensibilisation grand public.
Les facteurs de risque habituels d’hépatite C recherchés étaient des antécédents de transfusion avant 1992, de toxicomanie, de chirurgie avant 1997, de soins en pays à risque, de tatouage, d’incarcération, de rapports sexuels à risque, cas familiaux, etc.
Le questionnaire anonyme recueillait les données socio-démographiques suivantes : le sexe, l’année, le pays ou la région de naissance.
Les résultats ont indiqué que 22 des 750 questionnaires colligés étaient trop incomplets. Les personnes ayant rempli les 728 questionnaires retenus pour l’analyse avaient les caractéristiques suivantes :
- 423 femmes et 305 hommes
- 151 personnes de + de 60 ans, 267 ayant entre 40 et 60 ans
- 286 ayant moins de 40 ans (année de naissance non renseignée pour 24).
D’après ces données recueillies, 77 % avaient au moins un facteur de risque d’hépatite C (73 % chez les hommes et 80% chez les femmes). Cette prévalence atteignait presque 80 % chez les plus de 60 ans, sans différence liée au sexe. Elle était encore plus élevée chez les femmes de moins de 40 ans (82%), les patients originaires de Madagascar (84%) et les personnes de + de 60 ans originaires de Madagascar (88%) ou de métropole (90%).
Conclusion : Environ 80 % des personnes réunionnaises de cette étude avaient au moins un facteur de risque d’hépatite C. Dans certains sous-groupes, cette prévalence atteint 85% voire 90 %. Ces résultats nous semblent suffisants pour lever, à la Réunion, d’éventuels freins au dépistage de l’hépatite C selon les dernières recommandations de l’AFEF.
L’Hépatite C ?
L'Hépatite C est une maladie virale qui affecte le foie. Elle peut rester silencieuse pendant de nombreuses années, sans aucun symptôme apparent. Cependant, elle peut entraîner des complications graves, y compris une cirrhose et un cancer du foie, si elle n'est pas détectée et traitée à temps. Malheureusement, de nombreuses personnes atteintes de l'Hépatite C ne sont pas conscientes de leur état, car elles ne présentent pas de symptômes évidents, d’où l’importance du dépistage.
Ensemble, nous pouvons faire une réelle différence en permettant à un plus grand nombre de personnes de connaître l'importance du dépistage de l'Hépatite C.
Nous remercions sincèrement les personnes engagées cette initiative de sensibilisation.
Ansamn nou giny aji !
Note : Veuillez consulter l'étude 6 sur le site internet du CHOR pour plus d'informations :
Espace Pro/ Centre Expert/ étude 6 : https://www.chor.re/poles/6-espace-pro/#gsc.tab=0
Le Centre Expert Hépatites Virales Réunion-Mayotte qui est à l’origine de cette campagne en partenariat avec le CHOR a récemment mené plusieurs études sur l’hépatite C à La Réunion. Le Docteur Laurent CUISSARD, Médecin gastro-entérologue et hépatologue à La Réunion, et référent du Centre Expert au CHOR, accompagné de son équipe (G. BELON, T. CHANE TENGA, H. AUDIN-MAMLOUKA, M. DE BEAUREGARDA, Y. BADATB, C. FRANCOISA, C. ROUSSINA, AL. LE TOUXA, A. MILONA) ont réalisé ces études.
Etudes Hépatites C
Il a été observé que 7 % des réunionnais ont au moins un facteur de risque d'hépatite C et qu’il faut rechercher les cas d'hépatite C restant à dépister à la Réunion majoritairement chez les personnes de plus de 50 ans. C'est pourquoi il est crucial d'encourager le dépistage régulier de l'Hépatite C, en particulier parmi les populations les plus à risque. Le message principal de la campagne est : Vous avez plus de 50 ans ? Il est urgent de vous faire dépister auprès de votre médecin traitant !
Pour rappel, l’élimination du Virus de l’Hépatite C (VHC) est un objectif national. À la Réunion, territoire insulaire avec peu de nouvelles contaminations, les traitements actuels de l’hépatite C sont efficaces, dans près de 100 % des cas, courts et bien tolérés, ils permettent d’envisager une éradication de la maladie. Il faut pour cela diagnostiquer les cas méconnus. L’Association Française pour l’Étude du Foie (AFEF) conseille un dépistage généralisé, une fois dans la vie, mais en 2019 l’Haute Autorité de Santé (HAS) a conseillé un dépistage sur facteur de risque. La mise en évidence d’une prévalence élevée de facteurs de risque d’hépatite C dans une population ou dans certains de ses sous-groupes pourrait permettre de lever certains freins au dépistage. Cependant, il n’y avait pas de données sur ce sujet à La Réunion. Les experts ont donc décidé de mener une étude afin de déterminer et d’analyser la prévalence des facteurs de risque d’hépatite C dans une population de personnes vivant à La Réunion.
Résumé de l’étude :
Le questionnaire a été proposé à des habitants de la Réunion dans différentes situations : patients consultant leur médecin traitant (un cabinet en zone rurale dans les hauts de l’Île et un en zone urbaine littorale), patients vus en Cs d’anesthésie dans une clinique privée, en consultation de Gastro-entérologie et au CDAG du CH Saint Paul et passants rencontrés en gare routière à Saint-Denis et à Saint-Paul lors d’une journée de sensibilisation grand public.
Les facteurs de risque habituels d’hépatite C recherchés étaient des antécédents de transfusion avant 1992, de toxicomanie, de chirurgie avant 1997, de soins en pays à risque, de tatouage, d’incarcération, de rapports sexuels à risque, cas familiaux, etc.
Le questionnaire anonyme recueillait les données socio-démographiques suivantes : le sexe, l’année, le pays ou la région de naissance.
Les résultats ont indiqué que 22 des 750 questionnaires colligés étaient trop incomplets. Les personnes ayant rempli les 728 questionnaires retenus pour l’analyse avaient les caractéristiques suivantes :
- 423 femmes et 305 hommes
- 151 personnes de + de 60 ans, 267 ayant entre 40 et 60 ans
- 286 ayant moins de 40 ans (année de naissance non renseignée pour 24).
D’après ces données recueillies, 77 % avaient au moins un facteur de risque d’hépatite C (73 % chez les hommes et 80% chez les femmes). Cette prévalence atteignait presque 80 % chez les plus de 60 ans, sans différence liée au sexe. Elle était encore plus élevée chez les femmes de moins de 40 ans (82%), les patients originaires de Madagascar (84%) et les personnes de + de 60 ans originaires de Madagascar (88%) ou de métropole (90%).
Conclusion : Environ 80 % des personnes réunionnaises de cette étude avaient au moins un facteur de risque d’hépatite C. Dans certains sous-groupes, cette prévalence atteint 85% voire 90 %. Ces résultats nous semblent suffisants pour lever, à la Réunion, d’éventuels freins au dépistage de l’hépatite C selon les dernières recommandations de l’AFEF.
L’Hépatite C ?
L'Hépatite C est une maladie virale qui affecte le foie. Elle peut rester silencieuse pendant de nombreuses années, sans aucun symptôme apparent. Cependant, elle peut entraîner des complications graves, y compris une cirrhose et un cancer du foie, si elle n'est pas détectée et traitée à temps. Malheureusement, de nombreuses personnes atteintes de l'Hépatite C ne sont pas conscientes de leur état, car elles ne présentent pas de symptômes évidents, d’où l’importance du dépistage.
Ensemble, nous pouvons faire une réelle différence en permettant à un plus grand nombre de personnes de connaître l'importance du dépistage de l'Hépatite C.
Nous remercions sincèrement les personnes engagées cette initiative de sensibilisation.
Ansamn nou giny aji !
Note : Veuillez consulter l'étude 6 sur le site internet du CHOR pour plus d'informations :
Espace Pro/ Centre Expert/ étude 6 : https://www.chor.re/poles/6-espace-pro/#gsc.tab=0