Nommée rectrice de l’Académie de La Réunion en 2020, Chantal Manès Bonnisseau prend sa retraite. L’enfant du pays devenue la première femme à occuper ce poste à La Réunion dresse un bilan positif de ses trois années à la tête du rectorat.
Elle se félicite des résultats obtenus cette année au Baccalauréat et au Brevet par les élèves de l’Académie. “Au DNB, les résultats en mathématiques ont augmenté de deux points en moyenne pour l'académie, c’est un très gros progrès”, a salué la rectrice. En ce qui concerne le Baccalauréat, l’Académie recense une très légère baisse par rapport à l’année précédente mais c’est surtout sur le Baccalauréat professionnel que l’île a besoin de progresser. “On a eu des résultats un peu en-deçà de ce que nous espérions”, relève la rectrice.
Du côté des CP et des CE1, le niveau en lecture est en progression. “Je suis très fière d’annoncer qu’en maîtrise du français, nous avons maintenant des résultats qui sont équivalents à ceux de la métropole”, a-t-elle annoncé, bien qu’il reste des progrès à faire en mathématiques.
Elle se félicite des résultats obtenus cette année au Baccalauréat et au Brevet par les élèves de l’Académie. “Au DNB, les résultats en mathématiques ont augmenté de deux points en moyenne pour l'académie, c’est un très gros progrès”, a salué la rectrice. En ce qui concerne le Baccalauréat, l’Académie recense une très légère baisse par rapport à l’année précédente mais c’est surtout sur le Baccalauréat professionnel que l’île a besoin de progresser. “On a eu des résultats un peu en-deçà de ce que nous espérions”, relève la rectrice.
Du côté des CP et des CE1, le niveau en lecture est en progression. “Je suis très fière d’annoncer qu’en maîtrise du français, nous avons maintenant des résultats qui sont équivalents à ceux de la métropole”, a-t-elle annoncé, bien qu’il reste des progrès à faire en mathématiques.
La rectrice défend son projet académique
La rectrice défend le projet académique auquel elle s’est tenue, basé sur quatre grandes lignes directrice. “La première, c’est faire en sorte que les élèves travaillent dans des conditions qui favorisent la réussite”, explique-t-elle. Un axe qui englobe la protection des enfants et du corps enseignant, la lutte contre le harcèlement scolaire, la santé, la valorisation linguistique de l’enfant, en d’autres termes : le bien-être à école.
Le deuxième axe sur lequel les équipes du Rectorat ont œuvré est la maîtrise des fondamentaux : “Que les petits Réunionnais sachent lire, écrire, compter, mais sachent aussi être des citoyens”, a-t-elle détaillé. Un travail qui a porté ses fruits si l'on s’en rapporte aux résultats donnés plus haut par la rectrice.
Autre priorité de ces trois dernières années : L'égalité des chances. “L'école doit aider tous les élèves à progresser”, scande la rectrice, qui énumère un certain nombre d’actions mises en place pour y parvenir, tels que la mise en place de deux classes passerelles supplémentaires à la rentrée, les cordées de la réussite, la mise en place de contrats locaux d’accompagnement ou encore l’utilisation des fonds sociaux.
Sur ce point, La Réunion avance : L'écart de taux de réussite au BAC entre les élèves issus de milieux favorisés et ceux issus des milieux en difficulté est passé de 27 points en 1997 à 3 points en 2022.
Le dernier point du projet académique concerne la voie professionnelle et sa valorisation, un axe sur lequel il faut encore travailler, reconnaît la rectrice. “On a besoin de les encourager pour qu’ils continuent leurs études le plus loin possible, ou bien, choisir, à condition que ce soit choisi, une insertion professionnelle”, a déclaré Chantal Manès-Bonnisseau qui souligne le travail effectué auprès des entreprises pour renforcer les liens ou encore les événements visant à valoriser les différents domaines.
La rectrice défend le projet académique auquel elle s’est tenue, basé sur quatre grandes lignes directrice. “La première, c’est faire en sorte que les élèves travaillent dans des conditions qui favorisent la réussite”, explique-t-elle. Un axe qui englobe la protection des enfants et du corps enseignant, la lutte contre le harcèlement scolaire, la santé, la valorisation linguistique de l’enfant, en d’autres termes : le bien-être à école.
Le deuxième axe sur lequel les équipes du Rectorat ont œuvré est la maîtrise des fondamentaux : “Que les petits Réunionnais sachent lire, écrire, compter, mais sachent aussi être des citoyens”, a-t-elle détaillé. Un travail qui a porté ses fruits si l'on s’en rapporte aux résultats donnés plus haut par la rectrice.
Autre priorité de ces trois dernières années : L'égalité des chances. “L'école doit aider tous les élèves à progresser”, scande la rectrice, qui énumère un certain nombre d’actions mises en place pour y parvenir, tels que la mise en place de deux classes passerelles supplémentaires à la rentrée, les cordées de la réussite, la mise en place de contrats locaux d’accompagnement ou encore l’utilisation des fonds sociaux.
Sur ce point, La Réunion avance : L'écart de taux de réussite au BAC entre les élèves issus de milieux favorisés et ceux issus des milieux en difficulté est passé de 27 points en 1997 à 3 points en 2022.
Le dernier point du projet académique concerne la voie professionnelle et sa valorisation, un axe sur lequel il faut encore travailler, reconnaît la rectrice. “On a besoin de les encourager pour qu’ils continuent leurs études le plus loin possible, ou bien, choisir, à condition que ce soit choisi, une insertion professionnelle”, a déclaré Chantal Manès-Bonnisseau qui souligne le travail effectué auprès des entreprises pour renforcer les liens ou encore les événements visant à valoriser les différents domaines.
Créole/Français : “Il faut arriver à ce que les enfants maîtrisent bien les deux”
Celle qui pilote l’Académie de La Réunion depuis 2020 a par ailleurs tenu à répondre sans langue de bois aux questions sur des sujets récurrents.
Concernant le créole à l’école, la fille de l'écrivain réunionnais Gilbert Manès, titulaire d’un DEA de littérature anglophone et co-auteure d’un rapport consacré à une "meilleure maîtrise des langues vivantes étrangères", est claire : La langue dans laquelle les élèves suivent leurs études, c'est le Français.
“Le créole, c'est une langue, noble, régionale. (...) Il faut arriver à ce que les enfants maîtrisent bien les deux”. Deux objectifs, donc : “Le premier, pour les petits quand ils arrivent à l’école, qu’on leur apprenne bien le français en s’appuyant sur la langue première. Et le deuxième, c’est de construire des parcours renforcés qui permettent à certains de nos élèves de devenir des bons créolisants” .
Sur l’enseignement de l’Histoire de La Réunion, la rectrice explique qu’il y a des opportunités : ”On peut très bien dans les programmes d’histoire géographie, de lettres, faire étudier l'Histoire de La Réunion (...) et utiliser des ressources pédagogiques adaptées au contexte de La Réunion".
Celle qui pilote l’Académie de La Réunion depuis 2020 a par ailleurs tenu à répondre sans langue de bois aux questions sur des sujets récurrents.
Concernant le créole à l’école, la fille de l'écrivain réunionnais Gilbert Manès, titulaire d’un DEA de littérature anglophone et co-auteure d’un rapport consacré à une "meilleure maîtrise des langues vivantes étrangères", est claire : La langue dans laquelle les élèves suivent leurs études, c'est le Français.
“Le créole, c'est une langue, noble, régionale. (...) Il faut arriver à ce que les enfants maîtrisent bien les deux”. Deux objectifs, donc : “Le premier, pour les petits quand ils arrivent à l’école, qu’on leur apprenne bien le français en s’appuyant sur la langue première. Et le deuxième, c’est de construire des parcours renforcés qui permettent à certains de nos élèves de devenir des bons créolisants” .
Sur l’enseignement de l’Histoire de La Réunion, la rectrice explique qu’il y a des opportunités : ”On peut très bien dans les programmes d’histoire géographie, de lettres, faire étudier l'Histoire de La Réunion (...) et utiliser des ressources pédagogiques adaptées au contexte de La Réunion".
Le dialogue social
Au sujet des relations avec les syndicats qui se trouvaient ce matin encore réunis devant les grilles du rectorat pour faire part de leur mécontentement vis-à-vis de la situation des AESH et des professeurs stagiaires, la rectrice indique qu'un dialogue social a été mené : “Je trouve, et sans langue de bois, que les syndicats sont responsables ici”, avance t-elle, prenant pour preuve la crise Covid, durant laquelle, malgré les désaccords, l’ensemble du corps enseignant a répondu présent et l’absence de difficultés pour le BAC malgré le mouvement contre les retraites.
Sur leurs revendications du jour, et principalement celles concernant les AESH, Chantal Manès-Bonnisseau annonce 180 postes supplémentaires à la rentrée, pour un total de 2700 personnels, une réponse de l’Éducation nationale “pas suffisante”, reconnaît la rectrice pour qui “les vraies solutions efficaces d’avenir, c’est de travailler avec le médico-social” et de développer des unités externalisées d’enseignement (UUE). Elle indique par ailleurs que les AESH sont affectés à des périmètres, ce qui réduit le nombre de déplacements.
Au sujet des relations avec les syndicats qui se trouvaient ce matin encore réunis devant les grilles du rectorat pour faire part de leur mécontentement vis-à-vis de la situation des AESH et des professeurs stagiaires, la rectrice indique qu'un dialogue social a été mené : “Je trouve, et sans langue de bois, que les syndicats sont responsables ici”, avance t-elle, prenant pour preuve la crise Covid, durant laquelle, malgré les désaccords, l’ensemble du corps enseignant a répondu présent et l’absence de difficultés pour le BAC malgré le mouvement contre les retraites.
Sur leurs revendications du jour, et principalement celles concernant les AESH, Chantal Manès-Bonnisseau annonce 180 postes supplémentaires à la rentrée, pour un total de 2700 personnels, une réponse de l’Éducation nationale “pas suffisante”, reconnaît la rectrice pour qui “les vraies solutions efficaces d’avenir, c’est de travailler avec le médico-social” et de développer des unités externalisées d’enseignement (UUE). Elle indique par ailleurs que les AESH sont affectés à des périmètres, ce qui réduit le nombre de déplacements.
Professeurs stagiaires du second degré : “Je les félicite, ils ont réussi le concours. Ils partent en mobilité”
Sur la colère des professeurs stagiaires affectés dans l’Hexagone, débat qui revient tous les ans, la rectrice répond cash : “Vous passez un concours. Quand vous passez le concours, vous en connaissez les règles. (...) Vous le passez pour réussir. Si vous réussissez le concours dans le second degré (...) vous savez que vous allez partir. C’est un mouvement national. (...) Les lauréats stagiaires, je les félicite, ils ont réussi le concours. Ils partent en mobilité”, a-t-elle déclaré avant de préciser que l’Education nationale était l’institution qui faisait revenir les professeurs sur l’île plus vite par rapport aux autres services de l’État.
Cette année, sur les 29 personnes sur liste complémentaire, trois ont été appelées suite à trois désistements. Les 26 autres personnes ne seront pas mobilisées, sauf en cas de postes vacants. “Ça ne sert à rien de s'enchaîner aux barreaux du rectorat, le ministère est au courant, je n'ai pas la main” a-t-elle conclu. Pour l’heure, le recrutement de contractuels n’est pas non plus prévu.
Sur la colère des professeurs stagiaires affectés dans l’Hexagone, débat qui revient tous les ans, la rectrice répond cash : “Vous passez un concours. Quand vous passez le concours, vous en connaissez les règles. (...) Vous le passez pour réussir. Si vous réussissez le concours dans le second degré (...) vous savez que vous allez partir. C’est un mouvement national. (...) Les lauréats stagiaires, je les félicite, ils ont réussi le concours. Ils partent en mobilité”, a-t-elle déclaré avant de préciser que l’Education nationale était l’institution qui faisait revenir les professeurs sur l’île plus vite par rapport aux autres services de l’État.
Cette année, sur les 29 personnes sur liste complémentaire, trois ont été appelées suite à trois désistements. Les 26 autres personnes ne seront pas mobilisées, sauf en cas de postes vacants. “Ça ne sert à rien de s'enchaîner aux barreaux du rectorat, le ministère est au courant, je n'ai pas la main” a-t-elle conclu. Pour l’heure, le recrutement de contractuels n’est pas non plus prévu.