Sur les huit dossiers de l'audience de comparution immédiate, pas moins de cinq étaient en lien avec les émeutes que La Réunion a connu depuis le 30 juin dernier. Ces présentations devant les juges ne concernent que les majeurs, les mineurs seront présentés à un juge pour enfant. Un point commun apparait entre les prévenus : ils sont tous de jeunes majeurs sans antécédents judiciaire. Ce détail a son importance. Le système judiciaire est basé sur l'individualisation de la peine dont le casier judiciaire est un élément important. Cette fois, si le tribunal en a tenu compte, la gravité des actes commis a beaucoup penché dans les décisions.
Trois jeunes majeurs concoctent des cocktails molotov
Toujours dans la nuit du 30 juin au 1er juillet à Saint-Denis, la police intervient rapidement après le signalement d'un groupe de 9 personnes qui préparent des cocktails molotov près de l'église de Sainte-Clothilde. Tout ce beau monde est interpellé et placé en garde à vue. Il s'agit de trois jeunes majeurs et six mineurs. Les majeurs expliquent avoir été contraint de fabriquer ces bombes artisanales sous la menace d'un "plus grand muni d'un couteau". Les mineurs, quant à eux mettent en cause les trois majeurs.
Le parquet retient leur participation à un attroupement en plus de la fabrication de cocktails molotov. La procureure estime que leur participation est de même ampleur et requiert une peine de 10 mois de prison dont 5 mois de sursis probatoire pour chacun, 140 heures de TIG (travaux d'intérêt général) et ne s'oppose pas à la détention en domicile sous bracelet pour la partie ferme. La défense relève l'absence de casier des prévenus et note le contexte particulier d'émeutes nationales trouvant écho à La Réunion et insiste sur le fait qu'il faut leur apprendre ce qu'est de faire partie de la société sous la forme d'un stage de citoyenneté.
Le tribunal a décidé de marquer le coup au regard de la gravité des faits. Il prononce une peine de 18 mois de prison dont 12 assortis d'un sursis probatoire, le maintien en détention pour les 6 mois ferme et 140 de TIG pour chacun.
Il sort cagoule en poche pour aller voir ce qui se passe au Port
Encore un jeune majeur qui aurait mieux fait de rester tranquille chez lui. Alors qu'il est au lit, il se lève suite à l'appel de son dalon pour aller voir ce qui se passe en ville au niveau du Mc Do. Arrivés sur les lieux, le fast food est attaqué et pillé. La police est sur place et repère un jeune homme encagoulé qui fuit et qui jette un sac au sol. Il est interpellé immédiatement. "Ce sac ne m'appartient pas, je n'ai rien fait" explique le prévenu.
Le sac contenait de quoi fabriquer des cocktails molotov et de quoi casser selon la police. "C'est la notion particulière de l'attroupement qui le conduit ici aujourd'hui" indique la procureure qui requiert 8 mois de prison dont 5 mois de sursis probatoire et 105 heures de TIG et ne s'oppose pas à un bracelet pour la parte ferme.
"Lorsque j'ai entendu les réquisitions, les bras m'en sont tombés ! Pour condamner quelqu'un, il faut des preuves et vous n'avez rien" s'offusque la défense qui relève une fois encore l'absence de casier du prévenu qui est inséré en formation depuis 3 ans. Dans la lignée des affaires précédentes, le tribunal se montre intransigeant et suit les réquisitions du parquet avec le maintien en détention pour la partie ferme.
Enervé par sa copine, il sort pour jeter des galets sur la police
Il faut le souligner, c'est le seul qui reconnait avoir jeté des galets sur la police le soir du 30 juin dernier au Chaudron. Ce jeune homme de presque 19 ans, reconnait et regrette son geste. Il est sorti et, entrainé par l'effet de l'attroupement, a suivi bêtement les gens sur place en construisant une barricade et en jetant des galets sur la police. Il s'enfuit, se fait repérer, courser puis interpeller. Le parquet note qu'il n'a touché personne et qu'il s'est excusé immédiatement. C'est le seul aussi à avoir une mention du tribunal pour enfant de 3 mois avec sursis pour des violences.
"Tout le monde peut tout faire, c'est le problème de ces émeutes, il n'y a pas besoin de meneur, c'est l'effet de groupe" tance la procureure qui requiert 10 mois de prison dont 5 mois de sursis, 140 heures de TIG, la révocation du sursis précédent et la possibilité d'un aménagement pour la partie ferme. "Il reconnait, c'est primordial, il sait qu'il a fait quelque chose de mal. C'est une prise de conscience importante, il est influençable, il lui faut un suivi" plaide la défense. Le tribunal reste sur sa lignée et suit les réquisitions du parquet avec maintien en détention pour la partie ferme.
Trois jeunes majeurs concoctent des cocktails molotov
Toujours dans la nuit du 30 juin au 1er juillet à Saint-Denis, la police intervient rapidement après le signalement d'un groupe de 9 personnes qui préparent des cocktails molotov près de l'église de Sainte-Clothilde. Tout ce beau monde est interpellé et placé en garde à vue. Il s'agit de trois jeunes majeurs et six mineurs. Les majeurs expliquent avoir été contraint de fabriquer ces bombes artisanales sous la menace d'un "plus grand muni d'un couteau". Les mineurs, quant à eux mettent en cause les trois majeurs.
Le parquet retient leur participation à un attroupement en plus de la fabrication de cocktails molotov. La procureure estime que leur participation est de même ampleur et requiert une peine de 10 mois de prison dont 5 mois de sursis probatoire pour chacun, 140 heures de TIG (travaux d'intérêt général) et ne s'oppose pas à la détention en domicile sous bracelet pour la partie ferme. La défense relève l'absence de casier des prévenus et note le contexte particulier d'émeutes nationales trouvant écho à La Réunion et insiste sur le fait qu'il faut leur apprendre ce qu'est de faire partie de la société sous la forme d'un stage de citoyenneté.
Le tribunal a décidé de marquer le coup au regard de la gravité des faits. Il prononce une peine de 18 mois de prison dont 12 assortis d'un sursis probatoire, le maintien en détention pour les 6 mois ferme et 140 de TIG pour chacun.
Il sort cagoule en poche pour aller voir ce qui se passe au Port
Encore un jeune majeur qui aurait mieux fait de rester tranquille chez lui. Alors qu'il est au lit, il se lève suite à l'appel de son dalon pour aller voir ce qui se passe en ville au niveau du Mc Do. Arrivés sur les lieux, le fast food est attaqué et pillé. La police est sur place et repère un jeune homme encagoulé qui fuit et qui jette un sac au sol. Il est interpellé immédiatement. "Ce sac ne m'appartient pas, je n'ai rien fait" explique le prévenu.
Le sac contenait de quoi fabriquer des cocktails molotov et de quoi casser selon la police. "C'est la notion particulière de l'attroupement qui le conduit ici aujourd'hui" indique la procureure qui requiert 8 mois de prison dont 5 mois de sursis probatoire et 105 heures de TIG et ne s'oppose pas à un bracelet pour la parte ferme.
"Lorsque j'ai entendu les réquisitions, les bras m'en sont tombés ! Pour condamner quelqu'un, il faut des preuves et vous n'avez rien" s'offusque la défense qui relève une fois encore l'absence de casier du prévenu qui est inséré en formation depuis 3 ans. Dans la lignée des affaires précédentes, le tribunal se montre intransigeant et suit les réquisitions du parquet avec le maintien en détention pour la partie ferme.
Enervé par sa copine, il sort pour jeter des galets sur la police
Il faut le souligner, c'est le seul qui reconnait avoir jeté des galets sur la police le soir du 30 juin dernier au Chaudron. Ce jeune homme de presque 19 ans, reconnait et regrette son geste. Il est sorti et, entrainé par l'effet de l'attroupement, a suivi bêtement les gens sur place en construisant une barricade et en jetant des galets sur la police. Il s'enfuit, se fait repérer, courser puis interpeller. Le parquet note qu'il n'a touché personne et qu'il s'est excusé immédiatement. C'est le seul aussi à avoir une mention du tribunal pour enfant de 3 mois avec sursis pour des violences.
"Tout le monde peut tout faire, c'est le problème de ces émeutes, il n'y a pas besoin de meneur, c'est l'effet de groupe" tance la procureure qui requiert 10 mois de prison dont 5 mois de sursis, 140 heures de TIG, la révocation du sursis précédent et la possibilité d'un aménagement pour la partie ferme. "Il reconnait, c'est primordial, il sait qu'il a fait quelque chose de mal. C'est une prise de conscience importante, il est influençable, il lui faut un suivi" plaide la défense. Le tribunal reste sur sa lignée et suit les réquisitions du parquet avec maintien en détention pour la partie ferme.
Les faits les plus graves concernent l'incendie de la maison du citoyen au Port
Comme nous vous l'annoncions lundi dès le jugement du tribunal, un prévenu âgé de 19 ans a été lourdement sanctionné pour avoir participé à l'incendie de la maison du citoyen dans la nuit du 30 juin au 1 juillet au Port. Ses explications n'ont pas convaincu le tribunal qui a retenu avant tout sa participation active à un attroupement en vu de commettre des actes répréhensibles. S'il est reconnu qu'il n'a pas mis le feu la maison du citoyen, une vidéo le montre sur le toit de la case alors que des témoignages indiquent qu'il a cassé la fenêtre qui a permis d'y entrer. Entendu sans la présence de son conseil, il reconnait les faits en garde à vue avant de se revenir sur ses déclarations à la barre : "J'ai inventé une histoire car j'avais la pression, mais c'est pas moi".
Si la défense plaide son absence totale de casier mais surtout le fait qu'il soit seul à répondre de cet acte, le parquet répond immédiatement qu'une enquête est toujours en cours. Le parquet estime pour sa part que sa participation à un attroupement le rend initiateur des dégradations qui ont suivi et requiert 2 ans de prison dont 1 an de sursis probatoire ainsi que 160 heures de travaux d'intérêt général. Le tribunal suit les réquisitions à l'exception du TIG qui est porté à 140 heures.
Comme nous vous l'annoncions lundi dès le jugement du tribunal, un prévenu âgé de 19 ans a été lourdement sanctionné pour avoir participé à l'incendie de la maison du citoyen dans la nuit du 30 juin au 1 juillet au Port. Ses explications n'ont pas convaincu le tribunal qui a retenu avant tout sa participation active à un attroupement en vu de commettre des actes répréhensibles. S'il est reconnu qu'il n'a pas mis le feu la maison du citoyen, une vidéo le montre sur le toit de la case alors que des témoignages indiquent qu'il a cassé la fenêtre qui a permis d'y entrer. Entendu sans la présence de son conseil, il reconnait les faits en garde à vue avant de se revenir sur ses déclarations à la barre : "J'ai inventé une histoire car j'avais la pression, mais c'est pas moi".
Si la défense plaide son absence totale de casier mais surtout le fait qu'il soit seul à répondre de cet acte, le parquet répond immédiatement qu'une enquête est toujours en cours. Le parquet estime pour sa part que sa participation à un attroupement le rend initiateur des dégradations qui ont suivi et requiert 2 ans de prison dont 1 an de sursis probatoire ainsi que 160 heures de travaux d'intérêt général. Le tribunal suit les réquisitions à l'exception du TIG qui est porté à 140 heures.