Le 30 mai dernier, trois femmes en vacances dans l'île profitent du soleil sur la plage de Grand Anse. Un homme vient s'installer à quelques mètres du groupe. Au bout d'un moment, deux des vacancières remarquent que l'individu se masturbe. L'une d'elles va le confronter pour lui dire d'arrêter.
Sans agressivité, l'homme répond qu'il va arrêter, mais qu'il les trouve "charmantes". Il se lève avant de partir s'installer vers un autre groupe de jeunes femmes. Choquées et désirant protéger l'autre groupe, elles appellent les gendarmes. Arrivés sur les lieux, ils l'identifient et l'interpellent.
Durant son audition, il confirme s'être touché par-dessus son caleçon, mais n'exclut pas d'avoir pu sortir son sexe. Les militaires préviennent sa femme qui ne s'avère pas être surprise. Et pour cause : il a déjà été condamné pour exhibitionnisme en 2017. C'est durant l'expertise psychiatrique de ce premier procès qu'il avait été diagnostiqué bipolaire.
Lors du procès, François*, 55 ans, avoue les faits. Il explique avoir toujours suivi son traitement depuis sa première condamnation jusqu'au décès de son père deux mois avant. Il explique que la rupture de soin lui provoque parfois une "exaltation de sa libido" et que le joint fumé juste avant lui a provoqué une crise.
François se confond en excuses et assure que cela ne se reproduira plus. Il promet avoir repris son traitement et avoir mis un terme définitif à sa consommation de zamal.
Sans agressivité, l'homme répond qu'il va arrêter, mais qu'il les trouve "charmantes". Il se lève avant de partir s'installer vers un autre groupe de jeunes femmes. Choquées et désirant protéger l'autre groupe, elles appellent les gendarmes. Arrivés sur les lieux, ils l'identifient et l'interpellent.
Durant son audition, il confirme s'être touché par-dessus son caleçon, mais n'exclut pas d'avoir pu sortir son sexe. Les militaires préviennent sa femme qui ne s'avère pas être surprise. Et pour cause : il a déjà été condamné pour exhibitionnisme en 2017. C'est durant l'expertise psychiatrique de ce premier procès qu'il avait été diagnostiqué bipolaire.
Lors du procès, François*, 55 ans, avoue les faits. Il explique avoir toujours suivi son traitement depuis sa première condamnation jusqu'au décès de son père deux mois avant. Il explique que la rupture de soin lui provoque parfois une "exaltation de sa libido" et que le joint fumé juste avant lui a provoqué une crise.
François se confond en excuses et assure que cela ne se reproduira plus. Il promet avoir repris son traitement et avoir mis un terme définitif à sa consommation de zamal.
"Cela s'appelle une agression à la personne"
Des promesses auxquelles ne croit pas la procureure. Elle rappelle que, s'il ne s'agit pas de récidive puisque la période de sursis probatoire est terminée, c'est bien une réitération des faits. "Il a les moyens intellectuels de comprendre la situation. Cela s'appelle une agression à la personne" souligne-t-elle avant de requérir une peine de 8 mois de prison, dont 4 mois avec un sursis probatoire de deux ans.
Me Alexandre Volz estime ces réquisitions trop fortes. "En 2017, il n'était pas diagnostiqué au moment des faits, c'est difficile de parler de réitération. Regarder son attitude juste après, il part s'asseoir ailleurs, mais il ne se passe plus rien. Il a juste eu une dizaine de minutes de folie" argue-t-il.
La robe va ensuite contester que le fait que la vacancière qui n'a pas vu son sexe puisse se constituer partie civile et demander des dédommagements. Enfin, il estime que "les soins sont ce qui comptent le plus dans la peine".
Une plaidoirie qui a convaincu les juges qui le condamnent à 90 jours amende à 15 euros, soit 1350 euros, mais aucune peine de prison. De plus, celle qui n'a pas été témoin direct de la scène n'est pas reconnue comme partie civile. Les deux autres vont recevoir chacune 200 euros pour le préjudice.
*Prénom d'emprunt
Des promesses auxquelles ne croit pas la procureure. Elle rappelle que, s'il ne s'agit pas de récidive puisque la période de sursis probatoire est terminée, c'est bien une réitération des faits. "Il a les moyens intellectuels de comprendre la situation. Cela s'appelle une agression à la personne" souligne-t-elle avant de requérir une peine de 8 mois de prison, dont 4 mois avec un sursis probatoire de deux ans.
Me Alexandre Volz estime ces réquisitions trop fortes. "En 2017, il n'était pas diagnostiqué au moment des faits, c'est difficile de parler de réitération. Regarder son attitude juste après, il part s'asseoir ailleurs, mais il ne se passe plus rien. Il a juste eu une dizaine de minutes de folie" argue-t-il.
La robe va ensuite contester que le fait que la vacancière qui n'a pas vu son sexe puisse se constituer partie civile et demander des dédommagements. Enfin, il estime que "les soins sont ce qui comptent le plus dans la peine".
Une plaidoirie qui a convaincu les juges qui le condamnent à 90 jours amende à 15 euros, soit 1350 euros, mais aucune peine de prison. De plus, celle qui n'a pas été témoin direct de la scène n'est pas reconnue comme partie civile. Les deux autres vont recevoir chacune 200 euros pour le préjudice.
*Prénom d'emprunt