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Courrier des lecteurs

Face à la crise de la dette et face à la Chine, est-il éthique d’abandonner les États en développement


Par Saucratès - Publié le Mardi 18 Juillet 2023 à 07:24

Face à la crise de la dette et face à la Chine, est-il éthique d’abandonner les États en développement
Il y a quelques jours, le 11 juillet 2023, l’Agence française de développement organisait un webinaire sur une question supposément centrale : «Est-il possible d'éviter une nouvelle crise de la dette dans les pays à faible revenu ?» avec Thomas Mélonio et Guillaume Chabert.
 
https://cepr.org/voxeu/columns/another-systemic-debt-crisis-low-income-countries-can-be-prevented-if-we-act-now
 
Selon la présentation de l’Agence française de développement, 
 
«Les experts craignent de plus en plus que les pays à faible revenu soient proches d'une crise systémique de la dette, ressemblant à la situation au milieu des années 1990 à l'origine de l'initiative d'allégement de la dette des pays pauvres très endettés. Cette crainte est d'autant plus prégnante que ces pays ont été sévèrement affectés par les conséquences combinées de la pandémie de Covid et des impacts de la crise climatique.

Au lendemain du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial qui s'est tenu les 22 et 23 juin 2023 à l'initiative de la Présidence française et qui a réuni les représentants d’une centaine de pays, des organisations et institutions financières internationales, les acteurs de la société civile et du monde académique, ainsi que des entreprises et investisseurs privés, se demandent s’il est possible d'éviter une nouvelle crise de la dette dans les pays à faible revenu ?»


Pour ma part, cette question supposément centrale me conduit à un autre questionnement. Est-il utile et nécessaire de s’interroger sur l’origine de la montée de cette dette, et de son affectation ? On a déjà parlé de crise de la dette pour les pays en développement par le passé à de multiples reprises. Et il existait un organe international pour traiter ces problèmes, intitulé le Club de Paris. Mais qu’est-ce qui explique que ces mécanismes ne fonctionnent plus, n’arrivent plus à résoudre le problème d’excès d’endettement des pays en développement qui pouvaient jusqu’à récemment y recourir ? 
 

Avec l’arrivée de la Chine, pourra-t-on faire l’économie de cette interrogation ?

En effet, selon moi, c’est bien l’irruption de la Chine continentale comme principal prêteur de nombre de ces pays à faible revenu dans les zones géographiques qui intéressent la Chine, à savoir essentiellement les pays des nouvelles routes de la Soie, qui a fait exploser, à la fois ce cadre multilatéral, et la dette de ces mêmes pays en voie de développement.
 
Lorsqu’un des principaux prêteurs internationaux, lorsque la première puissance économique mondiale devient le prêteur principal de nombreux pays, tout en refusant tout cadre multilatéral, le système ne peut plus fonctionner. Il ne servirait à rien d’effacer les dettes d’un certain nombre de prêteurs étatiques internationaux, simplement pour permettre à ces états en développement de pouvoir mieux faire face aux annuités de remboursement dûs à la Chine. Les coûts de non-remboursements des dettes des pays en développement se doivent d’être mutualisés entre tous les prêteurs, éventuellement.
 
Éventuellement parce que par rapport aux années 1970-1980 et 1990, le cadre des prêts internationaux aux pays en développement a sérieusement évolué. On se rappelle des critiques portés à l’encontre des instances de prêts internationales quant à l’objet des financements. Est-il normal de financer des éléphants blancs, ces méga-projets d’investissement sans aucun intérêt pour les populations locales et totalement disproportionnés à l’échelle des pays financés. C’était sûrement de très beaux projets mais ne servaient-ils pas avant tout de vitrines technologiques ou de débouchés commerciaux pour les grands groupes industriels français, anglais ou américains ? Et était-ce aux États en développement de payer la note et de rembourser ces prêts monstrueux, dont une partie avait vraisemblablement disparu pour payer quelques dessous de table, pour acheter quelques soutiens de complaisance.
 
Selon mon interpretation, dans les années 1990, la communauté internationale a fait le choix de ne pas s’interroger sur l’origine des dettes, sur les destinations des fonds prêtés mais a proposé d’annuler de manière générale, la plus grande partie des financements concernés, quelque soit l’usage et l’origine des biens prêtés. Une sorte de ‘gentleman agreement’ entre gens (et pays) de bonne compagnie, en échange du silence et de la fin des contestations des pays emprunteurs.
 
La communauté internationale a cependant pris en compte pour partie les critiques qui leur avaient été portées. On ne finance plus après 2000 comme on finançait auparavant. Des prêteurs comme l’AFD, comme les autres prêteurs, cherchent à financer des biens mondiaux précis, avec une utilité pour les populations mesurables. On finance l’éducation des enfants, l’accès à l’enseignement pour tant d’enfants, tant de lits d’hôpital ou tant de matériels servant à soigner tant de malades, tant de ménages ayant accès à tant de réseaux d’assainissement. Comme si l’utilité d’une dette pouvait se mesurer en nombre d’enfants scolarisés, en nombre de malades soignés, en population raccordé aux réseaux de distribution d’eau, d’elevtricité ou au tout à l’égout. Derrière ces histoires de chiffres, les prêteurs internationaux cherchent à s’assurer de la bonne affectation de l’aide au développement et de leurs prêts.
 
Mais l’Occident a-t-il raison de fliquer les pays en développement ? Cette immixtion dans la gestion économique et publique de tous ces Etats dépendants de l’aide publique occidentale ? Que dirait-on nous si les marchés financiers internationaux et les banques internationales exerçaient le même contrôle sur les finances publiques françaises, européennes ou américaines et imposaient de ne financer que des écoles, des lycées, des lits d’hôpitaux ou des réseaux d’assainissement ou de distribution d’eau ou d’électricité ? Les hommes politiques s’enflammeraient et les pays du G7 (il ne faut plus parler aujourd’hui de G8) inventeraient de nouvelles législations restrictives contre ces prêteurs irrévérencieux. 
 
Ainsi va le monde ! Simplement, ces pays en développement cherchent forcément toujours un accès au financement plus simple, plus souple au crédit. S’ils n’accèdent que difficilement aux marchés financiers mondiaux, si les prêteurs privés mondiaux sont échaudés par les précédents coûts des annulations de dettes des pays en développement, des déclarations de cessation de paiement des pays en voie de développement, ces derniers ont trouvé dans la Chine un nouveau prêteur vraisemblablement moins restrictif dans l’objet et l’usage de ses financements.
 

Les objectifs de la Chine se confondent-ils avec ceux des pays emprunteurs 

Quels sont les objectifs de l’aide publique au développement de la Chine ? Ces objectifs ont un lien avec les nouvelles routes de la soie, initialement appelées «Belt and Road Initiative» (BRI) et depuis 2017, «One Belt, One Road» (OBOR).
 
L’article suivant de Chine Magazine détaille les conditions cachées derrière les prêts consentis par la République populaire de Chine, et les contreparties imposées par la Chine et par les institutions chinoises qui ne peuvent plus rembourser les prêts qui leur ont été consentis : 
 
• Pour éviter le défaut de paiement à la suite du choc pandémique, le Laos a été contraint de confier à la Chine le contrôle majoritaire de son réseau électrique national. 
 
• Le Tadjikistan a dû céder 1 158 kilomètres carrés (447 miles carrés) des montagnes du Pamir à la Chine, a dû accorder aux entreprises chinoises le droit d’extraire de l’or, de l’argent et d’autres minerais sur son territoire et a dû approuver la construction financée par la Chine d’une base militaire près de sa frontière avec l’Afghanistan.
 
• En 2017, incapable de rembourser les prêts chinois, le Sri Lanka a cédé le port le plus stratégiquement important de la région de l’océan Indien, Hambantota, et plus de 6 000 hectares de terres autour, en accordant un bail de 99 ans à Chine. 
 
https://www.lemonde.fr/international/article/2023/07/17/un-an-apres-la-revolution-le-sri-lanka-assiste-a-une-fuite-massive-de-ses-cerveaux_6182378_3210.html
 
• Le Pakistan a accordé à la Chine des droits exclusifs pour gérer son port de Gwadar stratégiquement situé pendant quatre décennies. Pendant ce temps, la Chine empochera 91% des revenus du port. Par ailleurs, la China Overseas Ports Holding Company bénéficiera d’une trêve fiscale de 23 ans pour faciliter l’installation d’équipements et de machines sur le site.
 
• Le piégeage de la dette a permis à la Chine d’acquérir sa première base navale à l’étranger à Djibouti, stratégiquement située à l’entrée de la mer Rouge. La Chine cherche également maintenant une base navale sur le littoral ouest-africain, où elle a fait le plus de progrès en Guinée équatoriale, un pays à faible revenu très endetté
 
https://www.chine-magazine.com/pleins-feux-sur-la-domination-des-dettes-chinoises/
 
Comme l’écrit l’auteur de l’article, «cela met en évidence la spirale de la dette auto-entretenue dans laquelle la Chine plonge les pays. Parce que la Chine, contrairement au FMI, n’attache pas de conditions strictes à ses prêts, les pays empruntent simplement pour assurer le service de leurs dettes, s’enfonçant ainsi de plus en plus dans l’endettement.»
 
La Chine est ainsi un prêteur international qui fait financer les investissements massifs de ses nouvelles routes de la soie par les états en développement auxquels elle prête, à des taux excessifs, ainsi qu’un acteur qui met en œuvre des mécanismes particuliers et colonialistes de renégociation et d’annulation des dettes, extrêmement différentes des habitudes multinationales,
alors que la Chine est devenu le premier prêteur mondial, devant le FMI et la Banque Mondiale, ainsi qu’un prêteur extrêmement important de très nombreux pays en développement, même en dehors de la zone OBOR (comme dans le cas de la Guinée équatoriale).
 
Les règles de bonne conduite des prêteurs internationaux, des institutions de prêts bilatéraux ou multilatéraux (financement d’investissement pour l’enseignement, les soins ou l’assainissement ou le traitement des déchets) ne servent peut-être à rien lorsqu’un acteur important du marché ne respectent pas les mêmes règles, ne respectent pas de règles du tout.
 
Est-il normal de faire payer des Etats en développement pour des investissements routiers, énergétiques ou maritimes qui ne serviront qu’à la Chine elles-même ? Est-il normal de faire payer des États en développement pour le remboursement de prêts servant à rembourser des prêts eux-mêmes illégitimes ? Est-il même normal de devoir céder le contrôle et la propriété de zones portuaires financées par des prêteurs chinois qui profitent du défaut de paiement de l’Etat créancier ?
 

L’Occident a certainement fait pire dans son passé colonial, mais la Chine va au-delà du tolérable

Les États en développement qui ont fait confiance à la Chine doivent aujourd’hui s’en mordre les doigts. Sauf que les dirigeants politiques de ces États ont changé, et qu’ils n’ont vraisemblablement aucune autre solution palliative aux conditions chinoises. Si ce n’est de passer sous les fourches caudines d’un ajustement structurel sous l’égide du FMI, ce que ces États doivent vraisemblablement considérés comme encore pire.
 
Ce qui est au fond incroyable, c’est que la Chine bénéficie encore en Afrique et en Asie d’une aura magnifique, à mille lieux du rejet dont est victime l’Occident et surtout l’Europe. Nous payons pour notre histoire coloniale et post-coloniale. 
 
Et remettre en cause les conditions léonines appliquées par la Chine à ses emprunteurs reviendrait à remettre en cause tous les arrangements post-coloniaux conservés par les États occidentaux, comme les bases navales ou militaires dont ils disposent de par le monde, à Djibouti, à Diego-Suarez, à Diego-Garcia …
 
On peut aussi se demander, au-delà de la légitimité du remboursement de prêts consentis par la Chine pour financer des investissements qui ne servent principalement qu’à elle, et de leur accaparement sans aucune contrepartie, s’il est même normal de faire rembourser à ces États en développement des prêts consentis pour investir dans des biens publics mondiaux ? Est-il donc normal de faire rembourser à ces Etats des prêts pour investir dans l’enseignement, dans des écoles, dans des hôpitaux, dans les soins, sachant que les élèves qui y sont formés font ensuite le choix de partir travailler en Occident ?
 

Il faut s’interroger sur le sens même des dettes publiques

Devant les dérives des prêts chinois et des méthodes de résolution des défauts de paiement des créanciers par la Chine, il faut que la Communauté internationale intervienne. Peut-on imposer le gel des prêts et l’annulation des mesures colonialistes de la Chine à l’égard de ses créanciers, sachant que la Chine est la première puissance économique, le premier créancier mondial, et notamment le principal prêteur des Etats-Unis ? 
 
Il le faudra pourtant car sinon, on se trouve devant la mise en place d’un ordre mondial, comme les Etats-Unis en avaient instauré un nouveau en 1945, en tant que vainqueur de la Seconde guerre mondiale. Mais ils avaient aussi mis en place le plan Marshall de reconstruction de l’Europe. Je ne suis pas sûr que la Chine ferait demain preuve de la même mansuétude.
 
La question n’est dont pas de savoir s’il est «possible d'éviter une nouvelle crise de la dette dans les pays à faible revenu». La question est plutôt de se demander s’il est éthiquement possible d’abandonner les États en développement seuls face à cette crise de la dette, seuls face à l’impérialisme chinois, s’il est éthiquement acceptable de ne rien faire pour les aider, et de ne pas réformer, tant que nous le pouvons encore, les outils de l’ordre financier mondial issus des accords de Bretton-Woods ?
 




1.Posté par C.J. le 18/07/2023 08:37

Saucrates bonjour ...
Il faudrait un cycle de formation sur plusieurs jours pour pouvoir entrer dans le sujet que tu exposes...

Sauf à dire n'importe quoi pour se donner l'air d'être initié.
Pour ma part j'y renonce !
Mais bon courage ....
Il en ressort quand même que :
C'est encore l'Occident qui fait mal son boulot ...qui devrait mieux encadrer les crédits, qui devraient voler au secours des Etats sous-développés face au vampirisme Chinois...
Qui devrait lécher les pieds de qui pour créer un
Ce qui est sûr c'est que le dragon n'a pas fini de faire parler de lui..il a suffisamment de réserves et de mines de minerais rares de part le monde pour rester maître de la situation ...mais c'est un autre sujet qui sort de l'encadrement des crédits sur lequel tu sembles insister.
Et si la Chine était à la recherche d'un "cadre multilatéral " pour fonctionner ça se saurait.

2.Posté par Saucratès le 18/07/2023 10:45

Salut CJ. Cela fait bien longtemps. Effectivement, la Chine ne fait rien d’autre que ce qu’a fait l’Occident et plus particulièrement l’Europe par le passé. Si on est aussi détesté en Afrique (et dans les banlieues françaises), il doit bien y avoir une raison.

Mais non, je ne promeus pas un encadrement des crédits. Vous semblez un nostalgique des années 1980 pour vous rappeler d’un tel mécanisme. Les services de la BDF (et de l’IEDOM à la Réunion) déterminaient chaque trimestre l’augmentation maximale des crédits que chaque établissement financier pouvait atteindre. Pour chaque dépassement, les établissements financiers étaient pénalisés avec l’obligation de constituer des réserves obligatoires supplémentaires auprès de la BDF. Cela a dû fonctionner jusque dans les années 1985-1988.

Non, je parle d’annulation ou de réduction de dettes pour les pays les plus endettés, mais surtout de s’interroger, au plan international, sur les dettes légitimes et celles illégitimes. Et quel traitement doit leur être appliqué. Endetter un État pour lui confisquer le port que l’on a construit pour lui, ou bien le service de réseau électrique que l’on a financé et construit, est-ce légitime ? Je parle de rendre à ces États les pans de services, de réseaux, qui leur ont été confisqués par la Chine et par d’autres.

Cette réflexion à mener est forcément très large :

• Il n’y a qu’une différence d’échelle entre les confiscations chinoises ou occidentales de ports, de réseaux, de bases militaires, et les délégations de services publics qui sont réalisés dans les pays en voie de développement ou en Europe elle-même.

• Des ports confisqués, des bases militaires en États etrangers, des terres confisquées, sont aussi bien le fait de la Chine récemment que de l’Occident au sortir des colonisations.

• Enfin, endetter un État pour construire un port, des routes, des réseaux électriques au service des nouvelles routes de la soie Chinoises n’est au fond pas plus grave que d’endetter des États pour financer des réseaux d’éducation, des écoles et lycées ou des hôpitaux.

Dans ces conditions, vous savez très bien que la communauté internationale ne se mobilisera pas, que la France et son jupitérien président ne bougera pas. Remettre l’action de la Chine en cause reviendrait à scier la branche sur laquelle la France est assise. Annuler les dettes des pays en développement et remettre en cause les confiscations, privatisations de services publics, et les montages de délégation de services publics, reviendrait à ruiner l’Agence française de développement française, les autres agences bilatérales ou multilatérales d’aide au développement, ainsi que les groupes industriels français ou occidentaux qui en profitent. Ainsi que le réseau de bases militaires français.

Et pourquoi arrêter cette réflexion aux pays en voie de développement ? Les mêmes mécanismes sont à l’œuvre dans notre Occident, sauf que la vampirisation de notre économie est moins visible, parce que nous sommes plus gros, plus riches.

Les spécialistes de l’aide au développement préfèrent ainsi parler d’une nouvelle crise de la dette. Par intérêt. Seuls les états en développement peuvent avoir intérêt à remettre en cause le système financier actuel, et l’Occident avant que la Chine ne les dévore eux aussi. Saucratès

3.Posté par C.J. le 18/07/2023 15:47

@Saucrates ..
Mais les bruits courent que les dettes de ces pays sous-développés sont déjà remboursées aux pays prêteurs par le seul jeu des intérêts perçus !
Quid???
Si oui, peut-on encore parler de perte?

4.Posté par C.J. le 18/07/2023 15:53

En clair , ces remises de dettes ne sont qu'un jeu de culs !
La dette principale ayant été remboursée dans le temps par le jeu des intérêts ...
Vrai ou faux ?

5.Posté par Saucratès le 18/07/2023 19:42

Salut Carl. La question des intérêts est une constante de l’incompréhension vis-à-vis des banques. Oui, tu as vraisemblablement raison, qu’il s’agisse des prêts consentis par la Chine ou par la France et l’Occident. D’étalement en étalement, les dettes des pays en développement doivent contenir un volume important d’intérêts échus et non payés, et la somme de leurs remboursements historiques doit dépasser les prêts qui leur ont été octroyés. Mais ce n’est pas selon moi la réponse.

Prenons l’exemple des prêts immobiliers. Comme tu le sais sûrement, les mensualités en début de remboursement des prêts sont composés à près de 80 ou 90% d’intérêts, et le remboursement du capital de 10% à 20%. Et c’est l’inverse en fin de période de remboursement, où l’on ne rembourse que du capital. Mais ce n’est pas pour autant que l’on peut arrêter de rembourser son prêt immobilier parce qu’avec les intérêts, on a déjà remboursé l’ensemble du capital ! Celui qui s’y essaierait perdrait sa maison. Raison simple ; c’est dû au principe de la mensualité constante.

Si on pense se faire avoir, il suffit d’emprunter à taux zéro (pas d’intérêt) ou payer un loyer et ne pas acheter. Il en va de même pour les prêts souverains aux États.

C’est le système de financement de l’aide au développement, du système financier issu des accords de Breton Woods qu’il faut réformer. Financer les systèmes d’éducation ou de santé devrait être à la charge de la communauté des nations, et non pas de tel ou tel pays, a fortiori en développement. La Chine ne devrait pas pouvoir faire payer aux États en difficulté les aménagements portuaires ou routiers dont elle a besoin pour faire transiter ses marchandises. Puis confisquer ces investissements sous prétexte que ces états ne peuvent pas rembourser ces prêts, après plusieurs rééchelonnements qui alourdissent encore l’addition. Il faut une réflexion autour de la légitimité de l’objet des dettes des PVD. Et supprimer toutes les confiscations, privatisations de toute forme au bénéfice des prêteurs.

Mais cette réflexion remet en cause tout le fonctionnement, toute l’économie des agences bilatérales ou multilatérales de financement de l’aide au développement, qui ne financent massivement que des enfants, des étudiants, des lits et des patients… Et qui ont découvert la martingale suprême : le partenariat public privé et qui le montent à toutes les sauces. Mais ce n’est pas très différent de ce que fait la Chine en cas de défaut de paiement. Sauf que c’est prévu des l’origine. Les PPP sont une source d’enrichissement tout aussi injuste pour les entreprises occidentales et une cause d’appauvrissement pour les États en développement. Non, la question du jeu des intérêts n’est qu’une excuse oiseuse même si elle parle très facilement aux ô poignions publiques. Du pur populisme. Mais c’est à une réforme bien plus large qu’il faut penser. Saucratès

6.Posté par C.J. le 18/07/2023 21:14

@Saucrates ...ok

Mais "La Chine ne devrait pas pouvoir faire payer aux États en difficulté les aménagements portuaires ou routiers dont elle a besoin pour faire transiter ses marchandises. Puis confisquer ces investissements sous prétexte que ces états ne peuvent pas rembourser ces prêts, après plusieurs rééchelonnements qui alourdissen"
Le plus souvent il s'agit d'investissements capitalisés ...les actionnaires ont le droit de se faire rembourser leur apport en capital ....avant le partage des bénéfices s'il y en a .
La Chine a reconstruit le port de Tuléar ( Mada)...et l'exploite ...pas sûr qu'on parle de remboursement d'Etat à État , c'est parfois un consortium qui agit.
Les Aéroports de Paris sont actionnaires et ont participé à la construction du nouvel aéroport d'ivato, et l'exploitent ...il s'agit d'investissement privé ..c'est l'exploitation qui va rapporter à son principal actionnaire .
Par ailleurs,
Les instances internationales interviennent bien dans le domaine de la santé publique des États pourquoi pas dans l'Education et la formation...
Il faudrait déjà bien connaître la situation dans son ensemble ..

7.Posté par C.J. le 18/07/2023 21:19

La comparaison entre prêt immobilier et prêt d'Etat a Etat ne confond pas...
Les banques sont nées pour faire des profits , coûte que coûte .
Les États non !
S'ils veulent le faire ils colonisent ...triste passé du Nord sur le Sud .

8.Posté par Omarie le 18/07/2023 21:37

Bonjour Saucratès,
Bonjour CJ,

Saucratès,

Cela fait un moment qu'on ne vous avait pas lu dans les colonnes de Zinfos. Rien que par ce billet, je vois que vous êtes en pleine forme, c'est rassurant.

Je vous avoue qu'après une première lecture de votre texte, je me sens un peu, comment dire... "à la ramasse". Beaucoup d'informations à saisir...Si mon "disque dur" arrive à intègrer tout ça, après deux, trois relectures, je viendrais peut-être ajouter mon "ti grinn sèl" même si je ne suis pas du tout branchée question finances.

Juste une remarque sur un passage : i["Les mêmes mécanismes sont à l’œuvre dans notre Occident, sauf que la vampirisation de notre économie est moins visible, parce que nous sommes plus gros, plus riches."]

Dans cette "vampirisation de notre économie", en prenant l'exemple de la France, n'a-t-elle pas elle-même une grande part de responsabilité avec la délocalisation de son industrie à l'étranger, l'objectif étant de pouvoir faire le maximum de profits en bénéficiant d'une main-d'œuvre à bon marché, cela au détriment du savoir-faire français ?

9.Posté par Saucratès le 19/07/2023 00:43

CJ, je m’aperçois que je n’ai pas répondu à une de tes questions. Purement rhétorique évidemment. «Si les dettes de ces pays sous-développés sont déjà remboursées aux pays prêteurs par le seul jeu des intérêts perçus, peut-on encore parler de perte?»

Oui, évidemment, les banques et les institutions internationales parleront toujours de pertes, qu’il leur faudra provisionner. Puisqu’il s’agit de pertes par rapport à des profits futurs attendus ou par rapport à un capital qu’elles prévoyaient de se voir rembourser. Les intérêts perçus les années précédentes sont immédiatement consommés dans les profit de chaque année et si en 2024 un État ne devait pas rembourser ces prêts, les banques n’iraient pas récupérer les produits des années passées pour couvrir une perte. Comme dans un commerce. Les profits des années passées n’empêcheront pas de constater des pertes l’année suivante. Mais si ces profits ont été mis en réserve, l’entreprise pourra absorber une perte l’année suivante.

Un peu comme nous en fait, si on s’empiffre à l’avance, on n’aura pas moins faim les jours suivants. Sauf si on a fait des réserves.

Mais j’imaginerais bien une nouvelle réglementation à appliquer aux banques, qui limitera leur rentabilité et les rendra plus solides. L’obligation de conserver une fraction des intérêts perçus pour provisionner un non-remboursement des prêts. Pour chaque crédit consentis et en cours de remboursement. 50% des intérêts perçus, plafonnés à 50% du capital restant dû et pouvant atteindre 100%. Cela se traduirait par un crédit crunch et des licenciements, puisque cela diminuerait leur rentabilité et leur attrait pour les investisseurs. Ou par une forte hausse des taux de crédit. Saucratès

Nota : J’exagère. Cela existe plus ou moins avec les provisions automatiques sur encours de crédits sains qui leur sont déjà imposées. Ainsi que les coussins de capitaux propres (contracycliques) imposés à chaque banque par la BCE ou la BDF.

10.Posté par Saucratès le 19/07/2023 12:29

Bonjour CJ. Je ne parle pas d’interventions de la communauté internationale dans la santé ou l’éducation, mais du financement et de la construction d’infrastructures. Vœu pieux évidemment ; se satisferions-nous en France de disposer d’infrastructures construites par l’ONU? Ce serait un minimum, dont ne se satisferaient que ceux qui n’y ont pas accès, pour lesquels c’est une charge financière excessive. Saucratès

11.Posté par C.J. le 19/07/2023 14:14

@Saucrates ...
L'humanisme veut que les plus forts aident les plus faibles ...surtout quand ils sont devenus forts sur le dos des plus faibles..ça devient alors un juste retour des choses ...

12.Posté par Saucratès le 19/07/2023 17:20

Bonjour Omarie. Merci de vous inquiéter de moi. J’ai lu que dans l’intervalle, vous vous êtes vous-même risquée à émettre un texte à la censure des zinfonautes. Belle foire d’empoignades. Vous vous êtes régalée j’espère.

Bon, j’espère que vous allez vous risquer à me contester. Concernant la «vampirisation de notre économie» et à l'exemple de la France qui a selon vous «elle-même une grande part de responsabilité avec la délocalisation de son industrie à l'étranger, l'objectif étant de pouvoir faire le maximum de profits en bénéficiant d'une main-d'œuvre à bon marché, cela au détriment du savoir-faire français», je vous rejoints et je ne dis pas autre chose.

Quand on dit France, on parle de quoi. Pas d’une anonyme et collective France, mais bien de dirigeants économiques, de patrons de grandes multinationales françaises, de responsables politiques à des degrés divers dans les différentes instances. C’est de cette France-là pour laquelle je parle de vampirisation. Que ces politiques soient au ministère des finances, qu’ils siègent à l’Afd, au Trésor, à la Banque de France, dans les grands établissements bancaires (Pérol aux banques populaires, etc), ils impulsent une politique développant les outils modernes, novateurs comme les partenariats publics privés, les concessions (autoroutières), qui a chaque fois enrichissent des groupes financiers ou des multinationales et appauvrissent un peu plus les collectivités, l’Etat et la France.

Donc évidemment, ces politiques servent aussi les mêmes recettes dans les états étrangers, au bénéfice des mêmes groupes. Ces personnes sont des hauts-fonctionnaires donc ils n’ont aucun intérêt direct. Ils disent servir la France, la novation financière. Macron a pu aider Uber à s’implanter en France et casser le monopole de la profession des taxis en toute bonne foi, en disant servir la France. Oui, les multinationales françaises ont aussi cassé l’emploi en France en implantant des usines à bas coût salarial dans les pays les plus pauvres. Bolloré peut avoir mis la main sur des infrastructures portuaires en Afrique et s’y être taillé un empire.

Ce que je disais, c’est que la vampirisation de notre économie, par des groupes français comme par des groupes ou des États étrangers (je pensais aussi au port du Pirée en Grèce qui avait dû être récupéré par une entreprise d’état Chinoise), est beaucoup moins visible en raison de la richesse de la France, de la multitude de services publics à vendre ou à offrir, et par leur capitalisation.

C’est évidemment beaucoup plus visible en Afrique et dans les États en développement, et tout cela se fait au nom du développement économique, sous le couvert de l’aide au développement, sous le couvert d’instances multilatérales œuvrant pour le développement.

Saucratès

Nota : Vous avez tord de ne pas vous y intéresser. L’AFD et la CDC sont implantées et agissent à la Réunion, doivent développer des PPP qui sont considérés comme le nouveau graal, et présente pourtant des risques catastrophiques de dérive des comptes publiques et des finances publiques locales (aucune idée si de tels montages ont été effectivement mis en œuvre dans notre département, mais c’est tellement moderne !). Donc oui, c’est un sujet auquel il faut s’intéresser.

13.Posté par polo974 le 19/07/2023 20:53

Oh zut alors, il n'y a pas que les vilains occidentaux qui soient impérialistes.

La Chine met le monde en coupe réglée.

Et la Russie essaye maladroitement de faire pareil.

Pauvres pauvres états...

(pour les PPP, ça fait un bout de temps que même les politiques savent que c'est du Perdant Pour le Public)

14.Posté par Omarie le 21/07/2023 15:27

En matière d'économie et de finances, je ne connais pas grand chose à part ma contribution fiscale, le règlement de mes factures, des charges habituelles et ce qui reste dans l'escarcelle pour les besoins alimentaires et accessoirement, un minimum de loisirs. Alors, je me pose juste quelques questions basiques mais néanmoins concrètes :

- Est-ce normal que les produits "made in France" et "in Réunion" sont plus chers que ceux importés de l'étranger ?
- Est-ce normal que l'ail et "zoinion péi" sont plus chers que ceux de l'Inde et de la Chine ?
- Est-ce logique que les citrons d'Afrique du Sud et les oranges d'Egypte continuent à trôner sur les étalages de la grande distribution alors que nous sommes en pleine saison des agrumes à La Réunion ?
Est-ce Pékin qui en a décidé ainsi et qui fixe les prix ?

Est-ce Pékin qui statue pour :
- la non réinstauration de l'ISF, les exonérations des charges et autres cadeaux fiscaux aux entreprises...?
- les dépassements d'honoraires lors de consultations médicales, le déremboursement de nombreux médicaments ?
- l'augmentation de la facture d'électricité, et j'en passe ?

Un mot concernant le "Plan Marshall" : ce n'était pas un geste dépourvu d'intérêt, plutôt un pacte lié au développement du commerce américain sur le sol européen.

15.Posté par Saucratès le 21/07/2023 22:43

Coucou Omarie. Vous posez les questions mais vous les posez de telles manières que vous y répondez vous-même. Bien évidemment, la Chine n’est pour rien dans les phénomènes de cherté des prix ou les choix politiques de nos gouvernants que vous citez. Bien au contraire, depuis des décennies, la Chine a permis de baisser les prix de certains produits (comme par le biais des magasins Wall-Mart aux Etats-Unis).

Je pense que c’est l’influence des productions chinoises à bas coût qui a permis cette longue période d’inflation nulle depuis les années 2000, et de taux directeurs négatif ou nuls dans le monde. Ce qui est en fait paradoxal. Cette influence et ce remplacement des productions nationales par la Chine est à l’origine de nombre de problèmes que vous attaquez souvent, régulièrement, tel la disparition d’emplois, la délocalisation d’industries, la montée du chômage, l’apparition de déséquilibres colossaux du commerce international et des balances des paiements.

Donc aujourd’hui, on s’inquiète d’une montée des prix face à une inflation à laquelle nous n’étions plus habitués. Cela veut-il dire qu’on appellerait à une invasion encore plus massive de biens produits en Chine, peu sécuritaires, dont le transport grève l’empreinte écologique ? Tout ceci pour retrouver une inflation plus faible ?

Tout ceci a-t-il permis à la Chine d’étendre son emprise sur le reste du monde, d’étendre son influence en servant d’atelier au monde et en s’enrichissant toujours plus ? Lui donnant les moyens financiers pour développer ses nouvelles routes de la soie, pour financer son expansion financière et prendre le contrôle de pans entiers de l’économie des pays auxquels elles prêtent ? Probablement que oui.

Comme l’Occident l’a fait avant elle et continue de le faire. Nos entreprises engraissent en Afrique, en Asie mais elles se sont fait dévorer en Chine (Danone, Peugeot, Citroën en perdant le contrôle d’entreprises conjointes - ou joint-ventures qu’elles avaient créées avec des partenaires chinois). Et nous essayons aussi de capter les jeunes diplômés formés en Afrique ou chez nous, notamment dans les secteurs en sous-effectifs comme dans les professions médicales.

Ai-je répondu à vos questions ? Mon analyse ne s’intéresse qu’à la conséquence de cette prise de contrôle chinoise et à son impact en terme de crise de la dette. Sujet extrêmement large. Le détricotage des confiscations territoriales de la Chine ou de l’Occident et l’annulation parallèle massive des dettes africaines auraient des impacts massifs et dévastateurs sur nos économies. Saucratès

16.Posté par Omarie le 22/07/2023 11:18

@15.Posté par Saucratès

Bonjour Saucratès,

En fait, les questions que j'ai posées correspondent, je pense, aux préoccupations premières d'un grand nombre de citoyens : se nourrir, se loger, se soigner dans les meilleures conditions possibles. La dette internationale est du domaine de l'abstrait pour le plus grand nombre. Cela ne veut pas dire que ce n'est pas important.

Votre analyse est très fournie en informations et en vous relisant, j'ai pu trouver une partie des réponses à mes questionnements. Mais ce que je voulais comprendre surtout, c'est l'impact de la dette sur nos conditions de vie à travers un ou des exemple(s) précis.

Une question en amenant d'autres : Comment la France compte-t-elle régler sa dette qui s'élève à 3 013,4 milliards d'euros (chiffres de l'INSEE pour le 1er trimestre 2023) ? Allons-nous, contribuables français devoir à l'avenir, encore plus nous serrer la ceinture jusqu'à nous étrangler et sont-ce toujours les mêmes qui devront passer à la caisse ? Finirions-nous comme cela s'est passé pour les Grecs ?
Vous voyez, je commence à m'y intéresser.

Pour revenir à la Chine, grande prêteuse "devant l'Eternel", "ennemie publique N°1 un jour et amie le lendemain", son expansion s'est faite au détriment des intérêts américains et européens, sans doute. Cependant, son leadership (ou "invasion" si vous préférez) dans l'économie mondiale ne s'est pas faite sans le consentement des uns et des autres. Sauf que pendant que la Chine était à l'ouvrage, "tissant sa toile d'araignée", les autres regardaient ailleurs, satisfaits des profits qu'ils pouvaient tirer de cette marchandisation à outrance. Toute cette affaire me rappelle une fable bien connue...

Probablement, "on ne gère pas un pays de d'1,412 miliard d'habitants (le plus peuplé au monde) comme on gère un pays de 68 millions d'habitants" (un pti clin d'œil en passant à CJ, il comprendra)...

17.Posté par Saucratès le 23/07/2023 19:55

Bonjour Omarie. J’aime bien votre conclusion précédente. Comme votre intervention sur l’article de CJ sur le nouvel évêque. Effectivement, les problèmes de dettes publiques demeure un problème abstrait pour nombre de citoyens qui ont déjà suffisamment de difficultés à résoudre. Même si le problème des 3.000 milliards d’euros de dettes de l’Etat va devenir le grand problème politique des prochaines années, et des prochains discours de Macron.

Comment cette dette pourra-t-elle être remboursée ? Mais de quelle dette parle-t-on ? Publique ou française ? De l’Etat ou de toutes les collectivités ou institutions publiques ? Je crains qu’aucun pays au monde ne puisse réduire sa dette sans mettre en œuvre un programme drastique d’ajustement structurel type FMI. Baisse des dépenses et ventes d’entreprises publiques aux investisseurs privés internationaux. À moins que le regain d’inflation ne permette de résoudre le petit souci. Mais on n’évitera pas des temps difficiles selon moi.

Notre chance néanmoins par rapport à la Grèce, c’est le risque d’explosion de la zone Euro. La zone Euro ne survivrait pas au risque de faut de paiement de la France. Donc on trouvera la solution. Hausse des impôts ou de la TVA. Inflation. Baisse de certaines dépenses. Et grand débat à venir peut-être sur l’annulation d’une partie des dettes publiques détenues par le SEBC (système européen de banques centrales).

Rien à redire sur votre analyse de la Chine. Beaucoup ont cru gagner au commerce avec la Chine. Des distributeurs ou des fabricants qui pouvaient acheter ou produire pour pas cher tout en vendant au prix fort. Des consommateurs qui trouvaient des produits moins chers à acheter. Mais il faut remarquer que nous assistons aujourd’hui au même mécanisme avec les véhicules électriques, comme la marques BYD ou autres. On pourra bientôt enterrer les constructeurs automobiles français comme on a remplacé les entreprises textiles, d’électronique ou d’électroménager. Amicalement. Saucratès

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