Daniel Moreau, président de l'ARIFEL (Association Réunionnaise Interprofessionnelle des Fruits & Légumes), explique les raisons de la colère des agriculteurs : "On écrit à Madame Borne pour lui demander d'arbitrer dans le sens des mesures pour la filière fruits et légumes à partir de 2024 pour répondre aux défis de la souveraineté alimentaire, de la transition agroécologique. Oui, on peut produire plus, mieux, à des prix accessibles pour les Réunionnais, mais ça nécessite qu'on soit accompagnés."
Il déplore des réponses souvent négatives aux demandes formulées par les agriculteurs, notamment pour ce qui est des aides à l'achat de semences ou à la production, mais aussi l'aide à la commercialisation locale. "À cette heure, les retours que nous avons du ministère de l'Agriculture laissent penser que très peu de mesures seraient adoptées. Il y a lieu, face à cette cohérence en matière de stratégie agricole et les déclarations de Madame Borne, qu'il y ait cette cohérence budgétaire aussi", explique-t-il.
Daniel Moreau détaille : "Les demandes sont évaluées à un peu moins de deux millions d'euros par an. Les chiffres annoncés en sont bien loin. Les prix d'intrants ont flambé. On est dans l'expectative d'un accompagnement que notre filière n'a pas encore eu."
Il déplore des réponses souvent négatives aux demandes formulées par les agriculteurs, notamment pour ce qui est des aides à l'achat de semences ou à la production, mais aussi l'aide à la commercialisation locale. "À cette heure, les retours que nous avons du ministère de l'Agriculture laissent penser que très peu de mesures seraient adoptées. Il y a lieu, face à cette cohérence en matière de stratégie agricole et les déclarations de Madame Borne, qu'il y ait cette cohérence budgétaire aussi", explique-t-il.
Daniel Moreau détaille : "Les demandes sont évaluées à un peu moins de deux millions d'euros par an. Les chiffres annoncés en sont bien loin. Les prix d'intrants ont flambé. On est dans l'expectative d'un accompagnement que notre filière n'a pas encore eu."
Olivier Fontaine, secrétaire général de la Chambre d'Agriculture, explique être venu dénoncer la situation actuelle : "La Première ministre et les ministres venus à La Réunion prévoyaient une enveloppe de 10 millions d'euros pour la souveraineté en fruits et légumes. Sauf qu'aujourd'hui, on n'a pas grand chose concrètement. Certains arbitrages font que nos demandes n'ont pas été retenues et on reste sur une grosse déception."
Il insiste sur la volonté des agriculteurs réunionnais : "Les producteurs de La Réunion veulent produire plus de fruits et légumes à La Réunion mais il faut nous donner plus de moyens financiers mais aussi réglementaires pour qu'on puisse produire correctement. Il y a eu une très forte augmentation des charges et des intrants, ce qui rend beaucoup plus difficile de produire à La Réunion. En plus de cela, se rajoutent les problèmes climatiques, de main d'œuvre. Cela devient difficile."
Il insiste sur la volonté des agriculteurs réunionnais : "Les producteurs de La Réunion veulent produire plus de fruits et légumes à La Réunion mais il faut nous donner plus de moyens financiers mais aussi réglementaires pour qu'on puisse produire correctement. Il y a eu une très forte augmentation des charges et des intrants, ce qui rend beaucoup plus difficile de produire à La Réunion. En plus de cela, se rajoutent les problèmes climatiques, de main d'œuvre. Cela devient difficile."
Le président du syndicat UPNA (Union Pour Nos Agricultures) s'insurge suite aux réponses du ministère de l'Agriculture aux demandes des agriculteurs de La Réunion : "On nous annonce 150.000€ pour les Dom. Soit il manque un zéro, soit c'est une erreur de leur part, parce que 150.000 euros pour l'ensemble des Doms, c'est minime. C'est pas comme ça qu'on va relancer les fruits et légumes."
Dominique Clain milite pour une égalité de traitement entre les produits de La Réunion et ceux importés : "On sait qu'on ne pourra pas concurrencer les pays à côté de nous sur les prix de main-d'œuvre, les intrants qu'ils utilisent. Nous demandons à ce que ces produits qui entrent à La Réunion aient le même cahier des charges que nous parce que c'est trop facile d'acheter à l'extérieur alors que nous produisons toutes sortes de produits et qu'ici, on n'arrive pas à les écouler !"
Dominique Clain milite pour une égalité de traitement entre les produits de La Réunion et ceux importés : "On sait qu'on ne pourra pas concurrencer les pays à côté de nous sur les prix de main-d'œuvre, les intrants qu'ils utilisent. Nous demandons à ce que ces produits qui entrent à La Réunion aient le même cahier des charges que nous parce que c'est trop facile d'acheter à l'extérieur alors que nous produisons toutes sortes de produits et qu'ici, on n'arrive pas à les écouler !"
Gaël Dijoux, vice-président du syndicat Jeunes Agriculteurs 974, rejoint les voix des autres agriculteurs et exprime sa déception quelques mois après la visite interministérielle et les promesses : "À la venue des ministres à la Foire agricole de Bras-Panon, des annonces ont été faites. 10 millions d'euros pour les Outre-Mer pour accompagner le surcoût. Mais aussi une enveloppe supplémentaire pour améliorer le volume de production au niveau des Outre-Mer. Aujourd'hui, on voit deux mois après que par rapport à nos demandes, à nos attentes, on est à 10% de réponses positives."
"On a beaucoup d'agriculteurs qui s'installent en diversification végétale, on a des aléas climatiques, des surcoûts. Si on n'a pas d'accompagnement, on ne pourra pas produire correctement", conclut-il.
"On a beaucoup d'agriculteurs qui s'installent en diversification végétale, on a des aléas climatiques, des surcoûts. Si on n'a pas d'accompagnement, on ne pourra pas produire correctement", conclut-il.