Les 70 mesures du gouvernement pour les Outre-Mer
"Il y a un constat qui a été fait et nous nous sommes là pour travailler dans la concertation pour que les choses avancent aussi bien pour la continuité territoriale que pour les dossiers importants comme la santé", lance Huguette Bello.
Parmi les 70 annonces faites par la Première ministre Elisabeth Borne, la présidente de Région regrette qu'aucune mesure concrète n'ait été faite concernant le domaine de la santé et notamment "la non-prise en compte du coefficient géographique alors que c'était une annonce qui avait déjà été promulguée par le président de la République en personne". Comme rappelé par le Ministère de la Santé, "les coefficients géographiques s’appliquent aux tarifs nationaux de prestations des établissements implantés dans des régions dont le niveau des coûts est plus élevé en raison d’un environnement spécifique. Sont concernées : l’Île-de-France, la Corse et les Outremer".
Continuité territoriale : "Nous sommes maltraités"
En septembre 2018, Emmanuel Macron avait annoncé que le programme "Ma Santé 2022" comprendrait des dispositions spécifiques pour les Outre-Mer, parmi lesquelles l’étude d’un nouveau modèle de financement des établissements de santé ultramarins. Or, si ces coefficients ont évolué depuis aux Antilles et en Guyane, le cas de La Réunion est resté au même stade depuis 2013. Les coefficients géographiques sont actuellement de 27 % pour la Guadeloupe et la Martinique, 29% pour la Guyane et 31 % pour la Réunion et Mayotte. "L'annonce d'une rehausse du coefficient géographique avait été annoncé par Emmanuel Macron en personne et nous regrettons infiniment que ce sujet n'a pas été abordé", déplore-t-elle.
Autre regret pour Huguette Bello : celui de la continuité territoriale. Elisabeth Borne a annoncé que le seuil du quotient familial sera augmenté, passant de de 11.991 euros à 18.000 euros. Une revalorisation qui portera le taux de population éligible dans les 5 DROM de 62 % à 77 %. Pas assez juge Huguette Bello qui veut "tendre vers la situation corse". "Ils ont beau dire ce qu'ils veulent, nous sommes maltraités. Il y a encore à corriger la continuité territoriale pour que nous soyons considérés exactement comme les Corses sont considérés, il n'y a pas de raison que nous ne le soyons pas", maintient-elle.
"La Région est prête pour ce travail de concertation"
Si beaucoup de thématiques ont été abordées lors de ce CIOM et ce dans plusieurs domaines (agriculture, pêche, agriculture, éducation) comme relevé par la locataire de la Pyramide inversée, cette dernière attend désormais un engagement plus formel de l'État sur des sujets chers aux Réunionnais, emploi et mobilité en tête. "Il n'y a pas que la continuité territoriale qui fait La Réunion, il y a également des échanges inter-régionaux dans le cadre de la coopération régionale, les circuits courts ou encore l'autonomie alimentaire. Des sujets qu'il faut travailler avec les services concernés", sans plus tarder martèle la présidente de la collectivité régionale, au vu de la situation exceptionnelle de notre île en matière de chômage et de précarité. "La Région est prête pour ce travail de concertation et de partage qu'il faut absolument mener. N'oublions pas que plus de 37% de notre population vit sous le seuil de pauvreté et que près de 100.000 personnes sont allocataires du RSA", poursuit-elle.
Si la question des mobilités a été grandement abordée lors de Ciom, Huguette Bello sera vigilante quant à la part allouée à La Réunion dans le cadre du grand plan de développement du ferroviaire à l'horizon 2040. "L'Outre-Mer c'est quand 2,6 millions de personnes et nous (NDLR : La Réunion) représentons 40% de ces Outre-Mer. Nous nous inscrivons dans l'avenir du rail, comme beaucoup de Réunionnais d'ailleurs", conclut la présidente de Région.
En septembre 2018, Emmanuel Macron avait annoncé que le programme "Ma Santé 2022" comprendrait des dispositions spécifiques pour les Outre-Mer, parmi lesquelles l’étude d’un nouveau modèle de financement des établissements de santé ultramarins. Or, si ces coefficients ont évolué depuis aux Antilles et en Guyane, le cas de La Réunion est resté au même stade depuis 2013. Les coefficients géographiques sont actuellement de 27 % pour la Guadeloupe et la Martinique, 29% pour la Guyane et 31 % pour la Réunion et Mayotte. "L'annonce d'une rehausse du coefficient géographique avait été annoncé par Emmanuel Macron en personne et nous regrettons infiniment que ce sujet n'a pas été abordé", déplore-t-elle.
Autre regret pour Huguette Bello : celui de la continuité territoriale. Elisabeth Borne a annoncé que le seuil du quotient familial sera augmenté, passant de de 11.991 euros à 18.000 euros. Une revalorisation qui portera le taux de population éligible dans les 5 DROM de 62 % à 77 %. Pas assez juge Huguette Bello qui veut "tendre vers la situation corse". "Ils ont beau dire ce qu'ils veulent, nous sommes maltraités. Il y a encore à corriger la continuité territoriale pour que nous soyons considérés exactement comme les Corses sont considérés, il n'y a pas de raison que nous ne le soyons pas", maintient-elle.
"La Région est prête pour ce travail de concertation"
Si beaucoup de thématiques ont été abordées lors de ce CIOM et ce dans plusieurs domaines (agriculture, pêche, agriculture, éducation) comme relevé par la locataire de la Pyramide inversée, cette dernière attend désormais un engagement plus formel de l'État sur des sujets chers aux Réunionnais, emploi et mobilité en tête. "Il n'y a pas que la continuité territoriale qui fait La Réunion, il y a également des échanges inter-régionaux dans le cadre de la coopération régionale, les circuits courts ou encore l'autonomie alimentaire. Des sujets qu'il faut travailler avec les services concernés", sans plus tarder martèle la présidente de la collectivité régionale, au vu de la situation exceptionnelle de notre île en matière de chômage et de précarité. "La Région est prête pour ce travail de concertation et de partage qu'il faut absolument mener. N'oublions pas que plus de 37% de notre population vit sous le seuil de pauvreté et que près de 100.000 personnes sont allocataires du RSA", poursuit-elle.
Si la question des mobilités a été grandement abordée lors de Ciom, Huguette Bello sera vigilante quant à la part allouée à La Réunion dans le cadre du grand plan de développement du ferroviaire à l'horizon 2040. "L'Outre-Mer c'est quand 2,6 millions de personnes et nous (NDLR : La Réunion) représentons 40% de ces Outre-Mer. Nous nous inscrivons dans l'avenir du rail, comme beaucoup de Réunionnais d'ailleurs", conclut la présidente de Région.