Thabo Mbeki, le président de la République sud-africaine, a "accepté la décision" du parti au pouvoir, l'ANC, qui lui a demandé ce matin de démissionner, a indiqué son porte-parole sans préciser si cela signifiait qu'il abandonnait effectivement ses fonctions.
Le parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC), avait décidé d'appeler le président Thabo Mbeki à démissionner de ses fonctions, avait annoncé son secrétaire général samedi devant la presse. "L'ANC a décidé de rappeler le président de la République", a déclaré Gwede Mantashe. "Notre décision est prise, les formalités suivront maintenant le processus parlementaire", a-t-il ajouté à l'issue d'une réunion du comité directeur du parti.
"Nous avons communiqué notre décision (au président), ainsi que le fait que nous suivrons le processus parlementaire. Il (M. Mbeki) a accepté de participer à ce processus", a-t-il dit.
En Afrique du Sud, le président de la République n'est pas élu au suffrage direct, mais il est nommé par le Parlement issu des élections générales, où l'ANC domine très largement depuis les premières élections multiraciales de 1994.
Le parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC), avait décidé d'appeler le président Thabo Mbeki à démissionner de ses fonctions, avait annoncé son secrétaire général samedi devant la presse. "L'ANC a décidé de rappeler le président de la République", a déclaré Gwede Mantashe. "Notre décision est prise, les formalités suivront maintenant le processus parlementaire", a-t-il ajouté à l'issue d'une réunion du comité directeur du parti.
"Nous avons communiqué notre décision (au président), ainsi que le fait que nous suivrons le processus parlementaire. Il (M. Mbeki) a accepté de participer à ce processus", a-t-il dit.
En Afrique du Sud, le président de la République n'est pas élu au suffrage direct, mais il est nommé par le Parlement issu des élections générales, où l'ANC domine très largement depuis les premières élections multiraciales de 1994.
Tout est parti de l'invalidation vendredi dernier; le 12 septembre, des poursuites contre Jacob Zuma, l'actuel chef de l'ANC, dans une affaire de corruption.
Le juge Chris Nicholson du tribunal de Pietermaritzburg a accepté la requête en non-lieu de la défense dans le procès pour corruption du chef de l'ANC. Le juge Nicholson a motivé sa décision par le fait que le parquet n'avait pas entendu M. Zuma avant de l'inculper. Selon le juge Nicholson, on ne peut totalement également écarter l'ombre d'un complot politique fomenté par l'actuel président, Thabo Mbeki, puisqu'il a fait référence à "une influence politique négative" sur ce procès.
Jacob Zuma, 66 ans, avait été inculpé une première fois dans ce dossier après la condamnation en 2005 à 15 ans de réclusion criminelle de son conseiller financier Shabir Shaik, mais un juge avait annulé les poursuites faute de preuves.
Il était soupçonné d'avoir accepté, alors qu'il était vice-président du pays (1999-2005), des pots-de-vin d'une filiale du groupe français Thales, à qui il aurait demandé 500 000 rands (68 000 euros) par an pour empêcher que l'entreprise soit inquiétée dans le cadre d'une enquête sur un contrat d'armement.
Après la condamnation de Shaik, le chef de l'Etat Thabo Mbeki avait limogé Jacob Zuma de la vice-présidence de la République. Ce dernier a pris sa revanche en décembre 2007 en emportant la présidence de l'ANC face à M. Mbeki, à l'issue d'un congrès aux allures de révolution interne. Dix jours plus tard, il était inculpé pour la deuxième fois dans la même affaire.
Ses partisans avaient depuis multiplié les attaques contre la justice, estimant qu'elle était manipulée par le clan Mbeki pour empêcher leur héros de devenir président de la République.
Depuis vendredi dernier, les attaques des partisans de Jacob Zuma au sein de l'ANC se sont faites bien plus violentes à l'encontre de Thabo Mbeki. Leur apogée a été atteinte hier soir avec la demande officielle du parti au président de démissionner.
Or, le système électoral n'est pas au suffrage direct comme en France, mais le président de la République n'est élu que parce qu'il est présenté par le parti majoritaire et il est ensuite élu par le Parlement.
Les indiscrétions recueillies auprès de l'ANC laisseraient entendre que Jacob Zuma pourrait ne pas prendre le pouvoir immédiatement. Il pourrait laisser le poste à l'actuelle présidente du Parlement et ne briguer le poste qu'au terme normal du mandat de Thabo Mbeki qui était prévu pour s'achever dans sept mois. Les milieux économiques craignent en effet une baisse brutale du rand au cas où il prendrait le pouvoir immédiatement.
Avec la participation de notre correspondante en Afrique du Sud Barbara Donnelly
Le juge Chris Nicholson du tribunal de Pietermaritzburg a accepté la requête en non-lieu de la défense dans le procès pour corruption du chef de l'ANC. Le juge Nicholson a motivé sa décision par le fait que le parquet n'avait pas entendu M. Zuma avant de l'inculper. Selon le juge Nicholson, on ne peut totalement également écarter l'ombre d'un complot politique fomenté par l'actuel président, Thabo Mbeki, puisqu'il a fait référence à "une influence politique négative" sur ce procès.
Jacob Zuma, 66 ans, avait été inculpé une première fois dans ce dossier après la condamnation en 2005 à 15 ans de réclusion criminelle de son conseiller financier Shabir Shaik, mais un juge avait annulé les poursuites faute de preuves.
Il était soupçonné d'avoir accepté, alors qu'il était vice-président du pays (1999-2005), des pots-de-vin d'une filiale du groupe français Thales, à qui il aurait demandé 500 000 rands (68 000 euros) par an pour empêcher que l'entreprise soit inquiétée dans le cadre d'une enquête sur un contrat d'armement.
Après la condamnation de Shaik, le chef de l'Etat Thabo Mbeki avait limogé Jacob Zuma de la vice-présidence de la République. Ce dernier a pris sa revanche en décembre 2007 en emportant la présidence de l'ANC face à M. Mbeki, à l'issue d'un congrès aux allures de révolution interne. Dix jours plus tard, il était inculpé pour la deuxième fois dans la même affaire.
Ses partisans avaient depuis multiplié les attaques contre la justice, estimant qu'elle était manipulée par le clan Mbeki pour empêcher leur héros de devenir président de la République.
Depuis vendredi dernier, les attaques des partisans de Jacob Zuma au sein de l'ANC se sont faites bien plus violentes à l'encontre de Thabo Mbeki. Leur apogée a été atteinte hier soir avec la demande officielle du parti au président de démissionner.
Or, le système électoral n'est pas au suffrage direct comme en France, mais le président de la République n'est élu que parce qu'il est présenté par le parti majoritaire et il est ensuite élu par le Parlement.
Les indiscrétions recueillies auprès de l'ANC laisseraient entendre que Jacob Zuma pourrait ne pas prendre le pouvoir immédiatement. Il pourrait laisser le poste à l'actuelle présidente du Parlement et ne briguer le poste qu'au terme normal du mandat de Thabo Mbeki qui était prévu pour s'achever dans sept mois. Les milieux économiques craignent en effet une baisse brutale du rand au cas où il prendrait le pouvoir immédiatement.
Avec la participation de notre correspondante en Afrique du Sud Barbara Donnelly