Plus personne ne passe. Ils sont une soixantaine depuis ce lundi matin à camper à l’entrée du centre de détention du Port. Trois mois après la grogne exprimée par l’UFAP Unsa, au tour de FO de sortir ses couleurs dans la cour de l’établissement de l’ouest.
Selon Vincent Pardoux, secrétaire régional FO pénitentiaire, et Roger Bénard, secrétaire local FO du centre pénitentiaire du Port, les conditions de travail rencontrées ici se dégradent à vitesse grand V. La faute à un manque de personnel consécutif à des "départs en retraite non remplacés" et une surpopulation carcérale qui découle de deux principaux facteurs.
Le premier d'entre eux est tout simplement la répercussion de la surpopulation carcérale rencontrée dans les deux maisons d’arrêts de l'île, celle de Domenjod et celle de Saint-Pierre. Il faut savoir que ces dernières réceptionnent les détenus qui sont en attente de la fin de leur procédure judiciaire. Le CD du Port est donc le seul établissement qui accueille les détenus purgeant une peine définitive et qui prépare à une réinsertion, notamment avec le quartier haut dans lequel les prisonniers ont des activités et sont libres de leurs mouvements dans la cour.
Les transferts ont toujours existé, c'est leur nombre qui a augmenté
Le CD du Port compose ainsi, selon les syndicalistes, avec un taux d'occupation atteignant les 120%, ce qui se matérialise par des cellules à deux détenus au lieu d'un comme prévu.
Les syndicalistes dénoncent également le fait que leur administration rappelle les agents sur leur temps de repos lorsque du personnel vient à manquer.
Ce paramètre purement administratif et sans doute budgétaire au niveau national s’inscrit dans un contexte de plus en plus tendu. "Avant, les détenus de Mayotte arrivaient à La Réunion au rythme des tours de remplacement des gendarmes mobiles", indique Vincent Pardoux, soit à peu près tous les trois mois. Mais depuis quelques mois, les détenus mahorais arrivent chaque semaine à La Réunion. Si les deux syndicalistes ne veulent pas faire porter le chapeau uniquement à cette population carcérale venue de Majicavo puisque "ces transferts ont toujours existé" au nom de la solidarité régionale, elle aggrave une situation qui se complexifie localement.
Les agents se disent de plus en plus confrontés à des jeunes détenus de moins en moins respectueux de l’autorité, ce qui augmente les risques de confrontation.
A défaut de réponse de la part de leur administration et ce "malgré les courriers adressés ces derniers mois", ils ont donc décidé de faire grève ce lundi depuis 6 heures et bloquent l’accès au centre de détention.
Selon Vincent Pardoux, secrétaire régional FO pénitentiaire, et Roger Bénard, secrétaire local FO du centre pénitentiaire du Port, les conditions de travail rencontrées ici se dégradent à vitesse grand V. La faute à un manque de personnel consécutif à des "départs en retraite non remplacés" et une surpopulation carcérale qui découle de deux principaux facteurs.
Le premier d'entre eux est tout simplement la répercussion de la surpopulation carcérale rencontrée dans les deux maisons d’arrêts de l'île, celle de Domenjod et celle de Saint-Pierre. Il faut savoir que ces dernières réceptionnent les détenus qui sont en attente de la fin de leur procédure judiciaire. Le CD du Port est donc le seul établissement qui accueille les détenus purgeant une peine définitive et qui prépare à une réinsertion, notamment avec le quartier haut dans lequel les prisonniers ont des activités et sont libres de leurs mouvements dans la cour.
Les transferts ont toujours existé, c'est leur nombre qui a augmenté
Le CD du Port compose ainsi, selon les syndicalistes, avec un taux d'occupation atteignant les 120%, ce qui se matérialise par des cellules à deux détenus au lieu d'un comme prévu.
Les syndicalistes dénoncent également le fait que leur administration rappelle les agents sur leur temps de repos lorsque du personnel vient à manquer.
Ce paramètre purement administratif et sans doute budgétaire au niveau national s’inscrit dans un contexte de plus en plus tendu. "Avant, les détenus de Mayotte arrivaient à La Réunion au rythme des tours de remplacement des gendarmes mobiles", indique Vincent Pardoux, soit à peu près tous les trois mois. Mais depuis quelques mois, les détenus mahorais arrivent chaque semaine à La Réunion. Si les deux syndicalistes ne veulent pas faire porter le chapeau uniquement à cette population carcérale venue de Majicavo puisque "ces transferts ont toujours existé" au nom de la solidarité régionale, elle aggrave une situation qui se complexifie localement.
Les agents se disent de plus en plus confrontés à des jeunes détenus de moins en moins respectueux de l’autorité, ce qui augmente les risques de confrontation.
A défaut de réponse de la part de leur administration et ce "malgré les courriers adressés ces derniers mois", ils ont donc décidé de faire grève ce lundi depuis 6 heures et bloquent l’accès au centre de détention.