Entre 1996 et 2000, La France se trouvait en 3ᵉ position des pays européens à la mortalité infantile la plus faible. Le pays se situe aujourd’hui en 20e position, avec une baisse de seulement 20 % de la mortalité infantile en 20 ans. Depuis 2015, la mortalité infantile y est supérieure à la moyenne de l’Union européenne (3,3 ‰) indique l'INSEE.
Bien qu’historiquement bas, le taux de mortalité infantile en France ne baisse plus depuis 2005 contrairement à celui des autres pays européens. Il a même légèrement augmenté entre 2014 et 2017, en particulier en ce qui concerne la mortalité dans les premiers jours de la vie. En 2021, 2700 enfants de moins d’un an sont décédés en France, soit 3,7 décès pour 1000 naissances vivantes.
Bien qu’historiquement bas, le taux de mortalité infantile en France ne baisse plus depuis 2005 contrairement à celui des autres pays européens. Il a même légèrement augmenté entre 2014 et 2017, en particulier en ce qui concerne la mortalité dans les premiers jours de la vie. En 2021, 2700 enfants de moins d’un an sont décédés en France, soit 3,7 décès pour 1000 naissances vivantes.
Une mortalité infantile plus élevée dans les Outre-mer
A La Réunion, les chiffres sont plus préoccupants. Comme dans les autres territoires d’outre-mer, le taux de mortalité infantile est plus élevé. Ce sont 6,7 décès pour 1000 naissances enregistrés en 2021 (6,7 ‰).
La moitié des décès sont enregistrés durant la première semaine de vie
Le taux de mortalité néonatale est davantage préoccupant. En 2021, environ la moitié des enfants décédés avant leur premier anniversaire en 2021 ont vécu moins d’une semaine et un quart des décès sont survenus entre 7 et 27 jours.
Cette concentration des décès de nouveau-nés dans les premiers jours de la vie s’accentue. Elle représente 74 % de la mortalité infantile en 2021, contre 65 % 16 ans plus tôt.
A La Réunion, les chiffres sont plus préoccupants. Comme dans les autres territoires d’outre-mer, le taux de mortalité infantile est plus élevé. Ce sont 6,7 décès pour 1000 naissances enregistrés en 2021 (6,7 ‰).
La moitié des décès sont enregistrés durant la première semaine de vie
Le taux de mortalité néonatale est davantage préoccupant. En 2021, environ la moitié des enfants décédés avant leur premier anniversaire en 2021 ont vécu moins d’une semaine et un quart des décès sont survenus entre 7 et 27 jours.
Cette concentration des décès de nouveau-nés dans les premiers jours de la vie s’accentue. Elle représente 74 % de la mortalité infantile en 2021, contre 65 % 16 ans plus tôt.
Progrès de la médecine et maternités à risque
Selon l’étude de l’INSEE, la hausse de la mortalité néonatale pourrait en partie s’expliquer par les progrès de la médecine néonatale. Les grands prématurés, qui étaient autrefois mort-nés, et donc non comptabilisés dans les naissances vivantes, peuvent aujourd'hui survivre pendant quelques heures ou quelques jours après la naissance.
La hausse de l’âge des femmes à la maternité peut aussi se traduire par un risque de mortalité néonatale accru, du fait de l’augmentation de la part des naissances à risque.
Considéré comme une source de risques, un autre facteur pourrait être pris en compte dans ce phénomène : l’augmentation du nombre de naissances multiples enregistré sur le territoire entre 2010 et 2018.
La part des accouchements couverts par l’assurance maladie recule, contrairement à ceux pris en charge par l’aide médicale de l’État, signe d’une plus grande précarité sociale. La part des femmes enceintes sans-abris comme celle des femmes en surpoids est par ailleurs également en hausse.
La France reste par ailleurs un pays où la prévalence du tabagisme maternel est forte.
Enfin, le nombre de femmes ayant choisi de poursuivre leur grossesse malgré la connaissance d’une pathologie grave du fœtus a augmenté de façon significative entre 2014 et 2018.
Tous ces éléments pourraient se traduire par un taux de survie des grands prématurés plus faible dans le pays par rapport aux autres pays européens.
Selon l’étude de l’INSEE, la hausse de la mortalité néonatale pourrait en partie s’expliquer par les progrès de la médecine néonatale. Les grands prématurés, qui étaient autrefois mort-nés, et donc non comptabilisés dans les naissances vivantes, peuvent aujourd'hui survivre pendant quelques heures ou quelques jours après la naissance.
La hausse de l’âge des femmes à la maternité peut aussi se traduire par un risque de mortalité néonatale accru, du fait de l’augmentation de la part des naissances à risque.
Considéré comme une source de risques, un autre facteur pourrait être pris en compte dans ce phénomène : l’augmentation du nombre de naissances multiples enregistré sur le territoire entre 2010 et 2018.
La part des accouchements couverts par l’assurance maladie recule, contrairement à ceux pris en charge par l’aide médicale de l’État, signe d’une plus grande précarité sociale. La part des femmes enceintes sans-abris comme celle des femmes en surpoids est par ailleurs également en hausse.
La France reste par ailleurs un pays où la prévalence du tabagisme maternel est forte.
Enfin, le nombre de femmes ayant choisi de poursuivre leur grossesse malgré la connaissance d’une pathologie grave du fœtus a augmenté de façon significative entre 2014 et 2018.
Tous ces éléments pourraient se traduire par un taux de survie des grands prématurés plus faible dans le pays par rapport aux autres pays européens.