Américain bouchons : « Ça nout’ patrimoine, ça ! »
Parlant de bouchons, il y a parfois des choses qui donnent furieusement envie de se la prendre et se la mordre.
Sur une chaîne TV locale, la pseudo-présentatrice du JT a eu l’immense bêtise de dire, sourire (dent)esque à l’appui, que « le sandwich pain-bouchons gratiné (était) un incontournable du patrimoine culinaire réunionnais ». Elle l’a dit, elle a osé le dire. Elle ne savait pas que c’est impossible donc elle l’a fait. Pardons Pagnol.
Quoi, cette monstruosité oléique, cette insulte à la gastronomie, même à la gastronomie anglaise (si cette dernière existe !), ce crime vivant contre la diététique bien comprise serait donc de notre patrimoine ? A nous dont la cuisine savoureuse et épicée, très équilibrée quoique qu’en disent ses détracteurs, ces subtils équilibres de parfums suaves ou pimentés, ces contrastes évoquant un coucher de soleil de septembre, saurait s’encombrer de quelque chose qui n’est pas sans rappeler le masque de Frankenstein ? Au secours ! Réveillez-moi !
C’est comme si je disais qu’Alain Ramanisum fait partie du patrimoine musical mondial auprès de Beethoven et Ray Charles !
Le sandwich américain bouchons : de la baguette surgelée ; une tranche d’épaule cuite, laquelle est aussi proche du vrai jambon que Poutine de l’Abbé Pierre ; des bouchons d’usine à la chair moulue (alors qu’elle doit être hachée, demandez à Ti-Couloir !) ; une dose de frites à étouffer un glouton ; une louche de « mayo-ketchup-piment-la-pâte »… comme ils disent ; une averse de fromage synthétique et dix minutes au four.
Autant s’administrer une intraveineuse de cholestérol dans le coude, ça ira plus vite.
Le pire est que la clientèle, vieux comme moins vieux, adore ça. Parce qu’on l’y a insidieusement habituée. C’est comme les feuilletons brésilo-indo-nippons : à force qu’on en serve à la louche…
Persiste et signe, il y a mieux dans notre vrai patrimoine culinaire : rougail saucisses (évidemment), cari bichiques, civet canard, bèf au zi, sauce sardines èk gros pois pété, salade concomb’, guêpes frites, beignets fruit-à-pain, lentilles zandouilles, riz zembrocal, maïs sosso èk la morue grillée, cari gras doub’, saucisses pétées, salade mangues carottes-papayes-zananas-letchis-piment crasé-vinaig’-sucre roux-et une pointe de sel, poisson aux fines z’herbes, massalé cabri, poisson au gingembre (car ces incontournables venus d’ailleurs sont désormais dans notre patrimoine), poulet coco, romazava, bouillon brèdes citrouille, pousse passe, rougail graton de pane, rougail morue, cari le thon, cari la patte bèf, rougail ti salé, rougail mangues… Oté…
…quand est-ce qu’on mange ?
« Tais-toi, Averell ! »
Bourbon Voyages, le top gentillesse
Il y a des endroits où l’on est mal reçu mais je n’en citerai aucun. Je préfère nommer une agence, Bourbon Voyages, où j’ai rarement été si bien admis. J’avais un souci à résoudre d’urgence : il s’agissait de faire revenir mon fils à La Réunion en quatrième vitesse et cela se passait lundi matin dernier. J’appelle Bourbon Voyages les tripes nouées par l’angoisse et tombe sur une jeune femme d’accueil à qui j’explique qu’il faut lui trouver un vol en catastrophe à partir de Marseille.
"Je m’en occupe tout de suite monsieur, ne quittez pas !"
Cinq minutes montre en main… "Une place sur Bissairstralfranfly mercredi, ça vous va ?" Tu parles si ça m’allait. Le temps de recueillir la photocopie de la carte d’identité de mon fils, de passer en banque retirer le liquide (pas de chèque because voyage trop rapproché), d’appeler mon pote Philippe-Taxi et j’étais rue Rontaunay, reçu par des gens d’une amabilité confondante dont on aurait dit qu’ils n’avaient rien de plus pressé que de satisfaire les impératifs incongrus d’un vieux pas beau au bord de la catalepsie.
Une demi-heure plus tard, j’avais le reçu et tous les papiers à transmettre à Aix. Affaire conclue !
Merci Bourbon Voyages. Mon seul regret : ne pas avoir eu le plaisir de rencontrer mes amis Dupuis et Loupy.
Un nouveau smartphone tous les deux ans ?
Les jeunes changent de smartphone tous les deux ans environ, c’est le délai nécessaire aux fabricants de choses débiles pour apporter à un modèle encore neuf une innovation « vieille comme les robes de ma concierge » (Bérurier dixit). Une innovation dont, bien sûr, on ne saurait se passer. Et de tanner les parents pour acquérir la nouvelle monstruosité dont les composants pillent un peu plus une planète à bout de souffle.
Au fou !
Morts par centaines (les migrants)
Pendant que les jeunes (et moins jeunes) s’abrutissent les yeux, les oreilles, le cerveau et la composante humaine qui leur reste sur des tiktikeurs d’une crétinerie à faire peur, débilitant leurs neurones et leur pognon, des migrants venus du bout de la misère meurent par centaines de milliers sur des bateaux pourris n’enrichissant que les passeurs véreux.
Qu’attend-on pour les aider à développer leur pays ? Cela leur éviterait de croire qu’on vit mieux ailleurs… et de se noyer sans que la marine italienne ne hausse un sourcil.
Prigogine, Poutine, blanc bonnet, bonnet noir…
Certains, mal avisés, se sont réjouis d’assister à la farce sanglante entre Poutine et Prigogine : « Cela va soulager les Ukrainiens ».
Faut être con !
D’une part, Prigogine, ce milliardaire aussi fou que Poutine, encore plus dangereux, a fait volte-face… pour aller se reposer en Biélorussie. A laquelle Poutine vient de livrer ses premières têtes nucléaires.
Secondement, entre Poutine et Prigogine, qui mériterait de diriger la Russie ? Et qui serait un pacifiste convaincu ?
Chane Nam vous donne un merle blanc si vous avez la réponse.
Atchao !
Parlant de bouchons, il y a parfois des choses qui donnent furieusement envie de se la prendre et se la mordre.
Sur une chaîne TV locale, la pseudo-présentatrice du JT a eu l’immense bêtise de dire, sourire (dent)esque à l’appui, que « le sandwich pain-bouchons gratiné (était) un incontournable du patrimoine culinaire réunionnais ». Elle l’a dit, elle a osé le dire. Elle ne savait pas que c’est impossible donc elle l’a fait. Pardons Pagnol.
Quoi, cette monstruosité oléique, cette insulte à la gastronomie, même à la gastronomie anglaise (si cette dernière existe !), ce crime vivant contre la diététique bien comprise serait donc de notre patrimoine ? A nous dont la cuisine savoureuse et épicée, très équilibrée quoique qu’en disent ses détracteurs, ces subtils équilibres de parfums suaves ou pimentés, ces contrastes évoquant un coucher de soleil de septembre, saurait s’encombrer de quelque chose qui n’est pas sans rappeler le masque de Frankenstein ? Au secours ! Réveillez-moi !
C’est comme si je disais qu’Alain Ramanisum fait partie du patrimoine musical mondial auprès de Beethoven et Ray Charles !
Le sandwich américain bouchons : de la baguette surgelée ; une tranche d’épaule cuite, laquelle est aussi proche du vrai jambon que Poutine de l’Abbé Pierre ; des bouchons d’usine à la chair moulue (alors qu’elle doit être hachée, demandez à Ti-Couloir !) ; une dose de frites à étouffer un glouton ; une louche de « mayo-ketchup-piment-la-pâte »… comme ils disent ; une averse de fromage synthétique et dix minutes au four.
Autant s’administrer une intraveineuse de cholestérol dans le coude, ça ira plus vite.
Le pire est que la clientèle, vieux comme moins vieux, adore ça. Parce qu’on l’y a insidieusement habituée. C’est comme les feuilletons brésilo-indo-nippons : à force qu’on en serve à la louche…
Persiste et signe, il y a mieux dans notre vrai patrimoine culinaire : rougail saucisses (évidemment), cari bichiques, civet canard, bèf au zi, sauce sardines èk gros pois pété, salade concomb’, guêpes frites, beignets fruit-à-pain, lentilles zandouilles, riz zembrocal, maïs sosso èk la morue grillée, cari gras doub’, saucisses pétées, salade mangues carottes-papayes-zananas-letchis-piment crasé-vinaig’-sucre roux-et une pointe de sel, poisson aux fines z’herbes, massalé cabri, poisson au gingembre (car ces incontournables venus d’ailleurs sont désormais dans notre patrimoine), poulet coco, romazava, bouillon brèdes citrouille, pousse passe, rougail graton de pane, rougail morue, cari le thon, cari la patte bèf, rougail ti salé, rougail mangues… Oté…
…quand est-ce qu’on mange ?
« Tais-toi, Averell ! »
Bourbon Voyages, le top gentillesse
Il y a des endroits où l’on est mal reçu mais je n’en citerai aucun. Je préfère nommer une agence, Bourbon Voyages, où j’ai rarement été si bien admis. J’avais un souci à résoudre d’urgence : il s’agissait de faire revenir mon fils à La Réunion en quatrième vitesse et cela se passait lundi matin dernier. J’appelle Bourbon Voyages les tripes nouées par l’angoisse et tombe sur une jeune femme d’accueil à qui j’explique qu’il faut lui trouver un vol en catastrophe à partir de Marseille.
"Je m’en occupe tout de suite monsieur, ne quittez pas !"
Cinq minutes montre en main… "Une place sur Bissairstralfranfly mercredi, ça vous va ?" Tu parles si ça m’allait. Le temps de recueillir la photocopie de la carte d’identité de mon fils, de passer en banque retirer le liquide (pas de chèque because voyage trop rapproché), d’appeler mon pote Philippe-Taxi et j’étais rue Rontaunay, reçu par des gens d’une amabilité confondante dont on aurait dit qu’ils n’avaient rien de plus pressé que de satisfaire les impératifs incongrus d’un vieux pas beau au bord de la catalepsie.
Une demi-heure plus tard, j’avais le reçu et tous les papiers à transmettre à Aix. Affaire conclue !
Merci Bourbon Voyages. Mon seul regret : ne pas avoir eu le plaisir de rencontrer mes amis Dupuis et Loupy.
Un nouveau smartphone tous les deux ans ?
Les jeunes changent de smartphone tous les deux ans environ, c’est le délai nécessaire aux fabricants de choses débiles pour apporter à un modèle encore neuf une innovation « vieille comme les robes de ma concierge » (Bérurier dixit). Une innovation dont, bien sûr, on ne saurait se passer. Et de tanner les parents pour acquérir la nouvelle monstruosité dont les composants pillent un peu plus une planète à bout de souffle.
Au fou !
Morts par centaines (les migrants)
Pendant que les jeunes (et moins jeunes) s’abrutissent les yeux, les oreilles, le cerveau et la composante humaine qui leur reste sur des tiktikeurs d’une crétinerie à faire peur, débilitant leurs neurones et leur pognon, des migrants venus du bout de la misère meurent par centaines de milliers sur des bateaux pourris n’enrichissant que les passeurs véreux.
Qu’attend-on pour les aider à développer leur pays ? Cela leur éviterait de croire qu’on vit mieux ailleurs… et de se noyer sans que la marine italienne ne hausse un sourcil.
Prigogine, Poutine, blanc bonnet, bonnet noir…
Certains, mal avisés, se sont réjouis d’assister à la farce sanglante entre Poutine et Prigogine : « Cela va soulager les Ukrainiens ».
Faut être con !
D’une part, Prigogine, ce milliardaire aussi fou que Poutine, encore plus dangereux, a fait volte-face… pour aller se reposer en Biélorussie. A laquelle Poutine vient de livrer ses premières têtes nucléaires.
Secondement, entre Poutine et Prigogine, qui mériterait de diriger la Russie ? Et qui serait un pacifiste convaincu ?
Chane Nam vous donne un merle blanc si vous avez la réponse.
Atchao !