Salut tout le monde ! Parmi le fatras d’informations insupportables, qui nous font nous demander si la vie mérite encore d’être vécue, j’ai malgré tout déniché quelques informations méritant qu’on s’y attarde. Certaines sont loufoques ; d’autres, touchant à la vie de tous les jours mais dont on ne devrait plus parler.
« Petit à la naissance »…
Un reportage télévisé passionnant où des mères s’affolent sur le fait que leur bébé fraîchement éclos soit petit. Je ne suis pas du corps médical mais, mesdames, je peux vous dire une chose : ne paniquez pas !
Nous sommes plusieurs de ma génération, à avoir eu une bonne taille à l’âge adulte. Dans le style un mètre quatre-vingt trois. Ça, c’est pour l’âge adulte car tout diminue à l’âge avancé. « Silence au fond de la salle ! » Tas d’esprits tordus, je sais, je sais !
Pour vous rassurer… Mon « petit frère », Alain, est resté « ti moune courte » assez longtemps. Notez que cela ne l’a pas empêché de copieusement nous faire chier, Michel et moi. Comme le dit Michel, « on ne l’a pas assez corrigé, ce petit con ! » Mais d’un seul coup, il nous a rattrapé et là, plus question de corriger qui que ce fût.
C’est pareil pour mon fils, Junior. Il est resté petit longtemps. Résultat, aujourd’hui, il me rend une bonne demi-tête.
Don’t panic, ladies and mistresses, your small boy will be a tall man !… Si fourmi grand galop i mange pas lu.
Le Canada suffoque
Mais c’est de la faute à qui ? Non seulement un des plus grands pays du monde a chaud, lui qui fait partie des « pays froids », non seulement ses forêts de conifères s’embrasent comme des champs de mil au Sénégal, mais ses chaleurs, ses mises en danger de la planète, portées par les vents élevés, arrivent jusqu’en Europe.
On pourra, jusqu’à plus soif, accuser les changements climatiques. C’est l’autruche qui s’enfonce la tête dans le sable car c’est oublier que la Nature se venge !
Les pluies sont de plus en plus torrentielles et dévastatrices ; les tornades mississipiennes de plus en plus dévastatrices ; les cyclones océaniens de plus en plus meurtriers ; les moussons de plus en plus mortelles ; les sécheresses de plus en plus appauvrissantes, responsables de famines de plus en plus dramatiques ; il est inutile de chercher la cause !
La cause, c’est nous, ces gens que l’on dit humains.
A force de vouloir domestiquer la Nature sous prétexte de rendement financier, nous avons exaspéré la Nature. Elle se venge.
Bien fait pour notre gueule !
« Le pêcheur a attrapé la sirène… »
Je me suis plié en quatre en entendant ça. C’était au JT de RFZéro, le lundi 26 juin à 12h30… Ça avait pourtant bien commencé, avec un reportage sur ces jeunes naïades locales jouant aux sirènes pour le plus grand plaisir des spectateurs. L’une de ces jeunes actrices, queue de poisson en bandoulière, expliquait qu’elle avait un autre métier pour assurer les fins de mois et qu’elle avait épousé un pêcheur. Une sirène, un pêcheur, rien que du très normal, me direz-vous.
Mais pourquoi la présentatrice a-t-elle éprouvé le besoin d’ajouter : « Le pêcheur a attrapé la sirène avec sa plus belle queue ? »
Heuheuheuheu…
Omelette aux fines herbes ?
J’ai reçu plusieurs messages concernant le poisson aux fines herbes dont, c’est vrai, j’évoque souvent le goût inimitable dans mes écrits. Je comprends ces sollicitations car j’ai écrit que le poisson aux fines herbes, quoiqu’à l’origine réservé aux tables des maîtres usiniers et agricoles, était un pur produit des cuisiniers indiens immigrés.
J’explique… Il y a eu, autour des usines sucrières, des étangs et cours d’eau, comme l’étang du Gol, la rivière Saint-Jean, l’étang de Saint-Paul, pleins d’un poisson merveilleux appelé ici « le gouramier ». Un poisson long, rond et charnu, savoureux. Les cuisiniers en chef de ces grandes tables friquées étaient exclusivement des Malbars, grands fricoteurs devant l’Eternel. Ce sont eux qui ont trouvé la recette du poisson aux fines herbes !
La pêche aux gouramiers était strictement interdite aux ouvriers agricoles et aux employés d’usine mais vous pensez bien que la nuit, cette interdiction, ils s’en tapaient le coquillart.
Voici pourquoi ce plat de riches (soi-disant) est devenu un des plats de haut niveau de notre cuisine créole mais aussi un des moins connus.
Promis, je vous en donne bientôt la recette.
Le téléphone portable, destructeur de civilisation
On devrait pendre par les pouces (ou les c…) l’inventeur du téléphone portable.
Au lieu de rapprocher les humains, il les a éloignés les uns des autres : on croit avoir des centaines, des milliers d’amis ; on n’a que des relations virtuelles !
On utilise les réseaux dit sociaux pour organiser des émeutes.
C’est la destruction d’une civilisation fondée sur le contact humain.
Nahel et les violences urbaines
Je suis comme tout le monde : je déplore profondément l’assassinat d’un jeune de dix-sept ans par un fou furieux vêtu d’un uniforme. Que ce salaud soit puni, et durement puni ! Il ne mérite pas de figurer au nombre des forces chargées de nous sécuriser et qui, presque toujours, font bravement leur dangereux travail.
Mais prétexter le décès de Nahel pour vandaliser des magasins, des pharmacies, des maisons municipales, des grandes surfaces, des logements individuels, non, non et non !
Nahel ne doit pas s’y reconnaître, là.
Je n’aime pas Antenne ? Moi ?
Des amis m’ont demandé : « Pourquoi n’aimes-tu pas Antenne Réunion ? » Je suis tombé des nues ! Je critique Antenne Réunion, soit ; mais aussi souvent RFZéro.
Antenne Réunion couve les meilleurs journalistes TV de l’île, Kemley Runghoa, Yousha Hassenjee, Ophélie Maraval, Antoine Hassler… Elle produit une émission matinale de haute volée, le « six-huit ansanm », qui rend largement des points à son homologue de RFO.
Cela ne veut pas dire, il me semble, que je n’ai pas le droit d’ouvrir ma grande gueule quand quelque chose me choque, non ?
Bras-Panon : une école de cuisine municipale
Saluons l’initiative de M. Jeannick Atchapa, maire de Bras-Panon, d’avoir créé une école municipale de cuisine ouverte aux plus jeunes.
Si on apprend à nos enfants, dès leurs premiers pas, à faire la différence entre un rougail pistaches et un rougail dakatine, qui s’en offusquerait ?
Hasta luego, amigos.
« Petit à la naissance »…
Un reportage télévisé passionnant où des mères s’affolent sur le fait que leur bébé fraîchement éclos soit petit. Je ne suis pas du corps médical mais, mesdames, je peux vous dire une chose : ne paniquez pas !
Nous sommes plusieurs de ma génération, à avoir eu une bonne taille à l’âge adulte. Dans le style un mètre quatre-vingt trois. Ça, c’est pour l’âge adulte car tout diminue à l’âge avancé. « Silence au fond de la salle ! » Tas d’esprits tordus, je sais, je sais !
Pour vous rassurer… Mon « petit frère », Alain, est resté « ti moune courte » assez longtemps. Notez que cela ne l’a pas empêché de copieusement nous faire chier, Michel et moi. Comme le dit Michel, « on ne l’a pas assez corrigé, ce petit con ! » Mais d’un seul coup, il nous a rattrapé et là, plus question de corriger qui que ce fût.
C’est pareil pour mon fils, Junior. Il est resté petit longtemps. Résultat, aujourd’hui, il me rend une bonne demi-tête.
Don’t panic, ladies and mistresses, your small boy will be a tall man !… Si fourmi grand galop i mange pas lu.
Le Canada suffoque
Mais c’est de la faute à qui ? Non seulement un des plus grands pays du monde a chaud, lui qui fait partie des « pays froids », non seulement ses forêts de conifères s’embrasent comme des champs de mil au Sénégal, mais ses chaleurs, ses mises en danger de la planète, portées par les vents élevés, arrivent jusqu’en Europe.
On pourra, jusqu’à plus soif, accuser les changements climatiques. C’est l’autruche qui s’enfonce la tête dans le sable car c’est oublier que la Nature se venge !
Les pluies sont de plus en plus torrentielles et dévastatrices ; les tornades mississipiennes de plus en plus dévastatrices ; les cyclones océaniens de plus en plus meurtriers ; les moussons de plus en plus mortelles ; les sécheresses de plus en plus appauvrissantes, responsables de famines de plus en plus dramatiques ; il est inutile de chercher la cause !
La cause, c’est nous, ces gens que l’on dit humains.
A force de vouloir domestiquer la Nature sous prétexte de rendement financier, nous avons exaspéré la Nature. Elle se venge.
Bien fait pour notre gueule !
« Le pêcheur a attrapé la sirène… »
Je me suis plié en quatre en entendant ça. C’était au JT de RFZéro, le lundi 26 juin à 12h30… Ça avait pourtant bien commencé, avec un reportage sur ces jeunes naïades locales jouant aux sirènes pour le plus grand plaisir des spectateurs. L’une de ces jeunes actrices, queue de poisson en bandoulière, expliquait qu’elle avait un autre métier pour assurer les fins de mois et qu’elle avait épousé un pêcheur. Une sirène, un pêcheur, rien que du très normal, me direz-vous.
Mais pourquoi la présentatrice a-t-elle éprouvé le besoin d’ajouter : « Le pêcheur a attrapé la sirène avec sa plus belle queue ? »
Heuheuheuheu…
Omelette aux fines herbes ?
J’ai reçu plusieurs messages concernant le poisson aux fines herbes dont, c’est vrai, j’évoque souvent le goût inimitable dans mes écrits. Je comprends ces sollicitations car j’ai écrit que le poisson aux fines herbes, quoiqu’à l’origine réservé aux tables des maîtres usiniers et agricoles, était un pur produit des cuisiniers indiens immigrés.
J’explique… Il y a eu, autour des usines sucrières, des étangs et cours d’eau, comme l’étang du Gol, la rivière Saint-Jean, l’étang de Saint-Paul, pleins d’un poisson merveilleux appelé ici « le gouramier ». Un poisson long, rond et charnu, savoureux. Les cuisiniers en chef de ces grandes tables friquées étaient exclusivement des Malbars, grands fricoteurs devant l’Eternel. Ce sont eux qui ont trouvé la recette du poisson aux fines herbes !
La pêche aux gouramiers était strictement interdite aux ouvriers agricoles et aux employés d’usine mais vous pensez bien que la nuit, cette interdiction, ils s’en tapaient le coquillart.
Voici pourquoi ce plat de riches (soi-disant) est devenu un des plats de haut niveau de notre cuisine créole mais aussi un des moins connus.
Promis, je vous en donne bientôt la recette.
Le téléphone portable, destructeur de civilisation
On devrait pendre par les pouces (ou les c…) l’inventeur du téléphone portable.
Au lieu de rapprocher les humains, il les a éloignés les uns des autres : on croit avoir des centaines, des milliers d’amis ; on n’a que des relations virtuelles !
On utilise les réseaux dit sociaux pour organiser des émeutes.
C’est la destruction d’une civilisation fondée sur le contact humain.
Nahel et les violences urbaines
Je suis comme tout le monde : je déplore profondément l’assassinat d’un jeune de dix-sept ans par un fou furieux vêtu d’un uniforme. Que ce salaud soit puni, et durement puni ! Il ne mérite pas de figurer au nombre des forces chargées de nous sécuriser et qui, presque toujours, font bravement leur dangereux travail.
Mais prétexter le décès de Nahel pour vandaliser des magasins, des pharmacies, des maisons municipales, des grandes surfaces, des logements individuels, non, non et non !
Nahel ne doit pas s’y reconnaître, là.
Je n’aime pas Antenne ? Moi ?
Des amis m’ont demandé : « Pourquoi n’aimes-tu pas Antenne Réunion ? » Je suis tombé des nues ! Je critique Antenne Réunion, soit ; mais aussi souvent RFZéro.
Antenne Réunion couve les meilleurs journalistes TV de l’île, Kemley Runghoa, Yousha Hassenjee, Ophélie Maraval, Antoine Hassler… Elle produit une émission matinale de haute volée, le « six-huit ansanm », qui rend largement des points à son homologue de RFO.
Cela ne veut pas dire, il me semble, que je n’ai pas le droit d’ouvrir ma grande gueule quand quelque chose me choque, non ?
Bras-Panon : une école de cuisine municipale
Saluons l’initiative de M. Jeannick Atchapa, maire de Bras-Panon, d’avoir créé une école municipale de cuisine ouverte aux plus jeunes.
Si on apprend à nos enfants, dès leurs premiers pas, à faire la différence entre un rougail pistaches et un rougail dakatine, qui s’en offusquerait ?
Hasta luego, amigos.