Le 21 février, les habitants d'une résidence au Tampon découvrent deux colis à l'intérieur de leur boîte aux lettres. À l'intérieur, chaque paquet contient un kilo de résine de cannabis. Les personnes contactent les forces de l'ordre. Une enquête est diligentée et menée par la brigade de recherche (BR) de la gendarmerie.
En quelques mois, la BR va parvenir à identifier 4 individus qui participent à un réseau de vente de résine de cannabis sur l'application Telegram, où les messages sont cryptés. Les ventes se font sur le groupe Lala974, qui est la branche réunionnaise du groupe LalaNation à qui ils doivent rendre des comptes. La justice les soupçonne d'avoir fait rentrer 25 kg de résine de cannabis dans l'île depuis mars 2022, pour un chiffre d'affaires estimé à 500.000 euros.
Le système est particulièrement bien rodé et chacun a son rôle bien précis. Les commandes se font sur internet et des vendeurs sont installés dans chaque secteur du sud. La gestion du trafic est si minutieuse que la présidente du tribunal va déclarer que "de nombreux chefs d'entreprises devraient prendre exemple".
En quelques mois, la BR va parvenir à identifier 4 individus qui participent à un réseau de vente de résine de cannabis sur l'application Telegram, où les messages sont cryptés. Les ventes se font sur le groupe Lala974, qui est la branche réunionnaise du groupe LalaNation à qui ils doivent rendre des comptes. La justice les soupçonne d'avoir fait rentrer 25 kg de résine de cannabis dans l'île depuis mars 2022, pour un chiffre d'affaires estimé à 500.000 euros.
Le système est particulièrement bien rodé et chacun a son rôle bien précis. Les commandes se font sur internet et des vendeurs sont installés dans chaque secteur du sud. La gestion du trafic est si minutieuse que la présidente du tribunal va déclarer que "de nombreux chefs d'entreprises devraient prendre exemple".
Des profils atypiques
Rapidement, les enquêteurs vont identifier quatre personnes au profil atypique dans ce genre de dossier. Le "directeur d'exploitation" a pour pseudo "LalaBourbon". Un Réunionnais d'origine revenu s'installer dans l'île récemment. Âgé de 26 ans, il est très intelligent, mais semble psychologiquement instable. La différence était criante entre ses larmes constantes durant le procès et l'image de tueur qu'il se donnait dans une vidéo présentée lors de l'audience.
Le "logisticien" chargé de récupérer les colis est un jeune étudiant brillant de 20 ans. Véritable génie, son pseudo "JeuneSage" n'est pas usurpé. C'est lui qui a eu l'idée d'installer de fausses boîtes aux lettres pour réceptionner la marchandise, n'hésitant pas à s'appuyer sur le cadastre des villes.
Arrive ensuite "CharlieO", une jeune femme de 23 ans qui revendait dans son secteur et son père de 61 ans, qui a également été vendeur plus occasionnel. Le profil de ce dernier est également original puisque le sexagénaire provient à l'origine de la haute bourgeoisie parisienne, avant de sombrer au fil des années.
S'il n'y avait que quatre prévenus lors de l'audience renvoyée du 30 juin dernier, la procureure va avoir le nez creux ce jour-là. Elle va demander aux enquêteurs de suivre un homme venu assister à l'audience. Lors de son audition, il va avouer avoir été envoyé par "Foulox", un trentenaire arrivé du Val d'Oise en septembre dernier. Ce dernier est soupçonné d'être le comptable, mais surtout d'avoir été envoyé depuis l'Hexagone pour surveiller le trafic.
Rapidement, les enquêteurs vont identifier quatre personnes au profil atypique dans ce genre de dossier. Le "directeur d'exploitation" a pour pseudo "LalaBourbon". Un Réunionnais d'origine revenu s'installer dans l'île récemment. Âgé de 26 ans, il est très intelligent, mais semble psychologiquement instable. La différence était criante entre ses larmes constantes durant le procès et l'image de tueur qu'il se donnait dans une vidéo présentée lors de l'audience.
Le "logisticien" chargé de récupérer les colis est un jeune étudiant brillant de 20 ans. Véritable génie, son pseudo "JeuneSage" n'est pas usurpé. C'est lui qui a eu l'idée d'installer de fausses boîtes aux lettres pour réceptionner la marchandise, n'hésitant pas à s'appuyer sur le cadastre des villes.
Arrive ensuite "CharlieO", une jeune femme de 23 ans qui revendait dans son secteur et son père de 61 ans, qui a également été vendeur plus occasionnel. Le profil de ce dernier est également original puisque le sexagénaire provient à l'origine de la haute bourgeoisie parisienne, avant de sombrer au fil des années.
S'il n'y avait que quatre prévenus lors de l'audience renvoyée du 30 juin dernier, la procureure va avoir le nez creux ce jour-là. Elle va demander aux enquêteurs de suivre un homme venu assister à l'audience. Lors de son audition, il va avouer avoir été envoyé par "Foulox", un trentenaire arrivé du Val d'Oise en septembre dernier. Ce dernier est soupçonné d'être le comptable, mais surtout d'avoir été envoyé depuis l'Hexagone pour surveiller le trafic.
Durant le procès, les prévenus et les avocats vont tenter de minimiser leur rôle. De son côté, le ministère public voit dans ce trafic "une véritable entreprise, une vraie multinationale. Les prévenus sont en détention depuis fin juin, le trafic a repris sur Telegram depuis le 5 juillet, ce qui prouve que ce réseau est très structuré". Les chefs dans l'Hexagone n'ont pas été identifiés.
La procureure va donc requérir 4 ans de prison ferme, 20.000 euros d'amende pour LalaBourbon et Foulox, ainsi qu'une interdiction de département à la fin de leur peine. 30 mois ferme et 10.000 euros d'amende sont requis contre JeuneSage. Concernant la famille, deux ans, dont un avec sursis, ont été requis contre CharlieO et un an, dont la moitié avec sursis, pour son père. La douane réclame 94.635 euros d'amende à payer solidairement par les prévenus.
Finalement, LalaBourbon et Foulox sont condamnés à 3 ans de prison ferme et 15.000 euros d'amende. JeuneSage écope de 20 mois de prison et 8/000 euros d'amende. CharlieO est condamnée à deux ans de prison, dont un an avec sursis et 4.000 euros d'amende. Son père se voit sanctionné par une condamnation à un an de prison, dont la moitié avec sursis et 4.000 euros d'amende.
Enfin, à l'exception de Foulox, ils doivent tous payer solidairement 60.000 euros d'amende douanière.
La procureure va donc requérir 4 ans de prison ferme, 20.000 euros d'amende pour LalaBourbon et Foulox, ainsi qu'une interdiction de département à la fin de leur peine. 30 mois ferme et 10.000 euros d'amende sont requis contre JeuneSage. Concernant la famille, deux ans, dont un avec sursis, ont été requis contre CharlieO et un an, dont la moitié avec sursis, pour son père. La douane réclame 94.635 euros d'amende à payer solidairement par les prévenus.
Finalement, LalaBourbon et Foulox sont condamnés à 3 ans de prison ferme et 15.000 euros d'amende. JeuneSage écope de 20 mois de prison et 8/000 euros d'amende. CharlieO est condamnée à deux ans de prison, dont un an avec sursis et 4.000 euros d'amende. Son père se voit sanctionné par une condamnation à un an de prison, dont la moitié avec sursis et 4.000 euros d'amende.
Enfin, à l'exception de Foulox, ils doivent tous payer solidairement 60.000 euros d'amende douanière.