Environ 40% des salariés de La Créole sont en grève depuis le 12 juillet dernier. Au bout de ces 9 jours de grève, plusieurs propositions de la direction ont été faites mais aucune n'a trouvé grâce aux yeux de la CGTR Eau.
Les grévistes protestent contre une baisse de leur pouvoir d'achat au travers d'une baisse de leur prime d’intéressement, une remise en cause de leurs acquis sociaux et une baisse de leurs indemnités d’astreinte. Ça, ce sont les raisons officielles. D'ailleurs, des propositions ont été faites mais qui ont été rejetées par François Smith, le puissant délégué CGTR Eau.
Pour bien comprendre le conflit actuel, il faut remonter quelques années en arrière, au temps de l'ancien directeur de La Créole, Patrick Pellegrini.
Ce dernier, pour préserver la paix sociale et éviter les conflits, avait progressivement laissé François Smith prendre du pouvoir, au point qu'on avait abouti au moment de son départ, à une véritable co-gestion de l'entreprise entre la direction et le syndicat. Avec toutes les dérives inhérentes : diminution de la productivité, embauches de plusieurs proches de François Smith, embauches sur proposition de la CGTR Eau ou sur lesquelles elle avait un pouvoir de veto, etc...
En juillet 2022, un nouveau directeur est nommé, Christian Papoussamy, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a eu beaucoup de mal à faire accepter à François Smith qu'il n'était "que" délégué syndical et non pas le co-patron de l'entreprise.
Malgré cela, les choses allaient bon gré mal gré. Tout a basculé avec la récente descente des magistrats de la Chambre régionale des comptes venus, comme c'est leur rôle, inspecter les comptes de La Créole. Et d'après nos informations, leurs premières conclusions sont gratinées et pas tendres pour la période Pellegrini/Smith.
Comme il est de coutume en la matière, ils ont informé oralement les personnes concernées début juillet, pour recueillir leurs remarques avant la rédaction définitive de leur rapport. Ils avaient donc à cette occasion rencontré Patrick Pellegrini, en sa fonction de directeur au moment des faits, lequel s'est empressé d'en faire part à François Smith.
Affolement de ce dernier et décision de déclencher la grève immédiatement dans l'intention d'obtenir l'inscription dans le marbre du protocole d'accord de fin de conflit les avantages acquis sur lesquels souhaite revenir la Chambre régionale des Comptes. De façon à ce qu'on ne puisse plus revenir dessus ultérieurement.
Les choses sont aussi simples que ça.
Les magistrats de la Chambre régionale des comptes ont notamment pointé du doigt les salaires très élevés des employés de la Créole, bien au-dessus de la moyenne du secteur. En 5 ans, ils ont cumulé 20% d'augmentation, soit bien plus que l'inflation. Ils ont également relevé un régime des astreintes très, très bien rémunérées, le nombre anormalement élevé d'embauches (une soixantaine en 5 ans), ce qui avait abouti à une explosion de la masse salariale de plus de 4 millions d'euros.
Mais aussi et peut-être surtout, ils ont noté plusieurs embauches de proches des responsables syndicaux, dont le propre fils de François Smith, même s'il ne porte pas le même nom que lui. Sans parler de l'embauche ou de la "promotion canapé" supposées de nombre de maitresses et de concubines...
On comprend qu'ils n'aient pas envie de perdre tout ça...
Les grévistes protestent contre une baisse de leur pouvoir d'achat au travers d'une baisse de leur prime d’intéressement, une remise en cause de leurs acquis sociaux et une baisse de leurs indemnités d’astreinte. Ça, ce sont les raisons officielles. D'ailleurs, des propositions ont été faites mais qui ont été rejetées par François Smith, le puissant délégué CGTR Eau.
Pour bien comprendre le conflit actuel, il faut remonter quelques années en arrière, au temps de l'ancien directeur de La Créole, Patrick Pellegrini.
Ce dernier, pour préserver la paix sociale et éviter les conflits, avait progressivement laissé François Smith prendre du pouvoir, au point qu'on avait abouti au moment de son départ, à une véritable co-gestion de l'entreprise entre la direction et le syndicat. Avec toutes les dérives inhérentes : diminution de la productivité, embauches de plusieurs proches de François Smith, embauches sur proposition de la CGTR Eau ou sur lesquelles elle avait un pouvoir de veto, etc...
En juillet 2022, un nouveau directeur est nommé, Christian Papoussamy, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a eu beaucoup de mal à faire accepter à François Smith qu'il n'était "que" délégué syndical et non pas le co-patron de l'entreprise.
Malgré cela, les choses allaient bon gré mal gré. Tout a basculé avec la récente descente des magistrats de la Chambre régionale des comptes venus, comme c'est leur rôle, inspecter les comptes de La Créole. Et d'après nos informations, leurs premières conclusions sont gratinées et pas tendres pour la période Pellegrini/Smith.
Comme il est de coutume en la matière, ils ont informé oralement les personnes concernées début juillet, pour recueillir leurs remarques avant la rédaction définitive de leur rapport. Ils avaient donc à cette occasion rencontré Patrick Pellegrini, en sa fonction de directeur au moment des faits, lequel s'est empressé d'en faire part à François Smith.
Affolement de ce dernier et décision de déclencher la grève immédiatement dans l'intention d'obtenir l'inscription dans le marbre du protocole d'accord de fin de conflit les avantages acquis sur lesquels souhaite revenir la Chambre régionale des Comptes. De façon à ce qu'on ne puisse plus revenir dessus ultérieurement.
Les choses sont aussi simples que ça.
Les magistrats de la Chambre régionale des comptes ont notamment pointé du doigt les salaires très élevés des employés de la Créole, bien au-dessus de la moyenne du secteur. En 5 ans, ils ont cumulé 20% d'augmentation, soit bien plus que l'inflation. Ils ont également relevé un régime des astreintes très, très bien rémunérées, le nombre anormalement élevé d'embauches (une soixantaine en 5 ans), ce qui avait abouti à une explosion de la masse salariale de plus de 4 millions d'euros.
Mais aussi et peut-être surtout, ils ont noté plusieurs embauches de proches des responsables syndicaux, dont le propre fils de François Smith, même s'il ne porte pas le même nom que lui. Sans parler de l'embauche ou de la "promotion canapé" supposées de nombre de maitresses et de concubines...
On comprend qu'ils n'aient pas envie de perdre tout ça...