Une sombre affaire de violences avec arme sur fond d'alcool a occupé ce mercredi après-midi les magistrats en charge de la comparution immédiate. Une bagarre, entre deux jeunes qui voulaient savoir qui sait le mieux se battre, a dégénéré en pugilat le 18 juin dernier à Saint-Denis.
Pour bien situer les choses, tout le monde est alcoolisé. Un père et son fils passent la soirée ensemble. Le fils qui pratique la boxe, invective un jeune homme pour savoir s'il sait se battre. Les deux se battent, se séparent et, après une petite accalmie, les esprits s'échauffent entre le père et le jeune homme.
La situation s'envenime sérieusement, entrainant une nouvelle bagarre. Le jeune homme a le dessus mais se fait mordre violemment par l'homme de 43 ans. Il se séparent et soudainement, le quadragénaire revient avec un couteau de cuisine et plante profondément le jeune au bras. La blessure est grave et nécessite une intervention chirurgicale. La victime reçoit 42 jours d'ITT et témoigne à la barre qu'il ne sait pas s'il pourra un jour se resservir de sa main. Les deux parties donnent des explications opposées à la présidente, se rejetant systématiquement la faute sur les causes de l'agression.
"Ensuite, il vient ici faire la victime, c'est pas normal"
Pour autant, le prévenu ne semble pas prendre conscience de la gravité de son geste : "J'étais en colère car il m'a blessé, mais au départ je voulais pas me battre. Je regrette mais c'est pas évident de se faire agresser et lui ensuite il vient ici faire la victime, c'est pas normal" lance le prévenu au tribunal qui en prend bonne note. En effet, le prévenu n'en est pas à son galop d'essai. Sur quatre mentions, toutes sont pour des violences. La dernière date de 2016. Il avait mordu une personne au point de lui arracher le doigt, lui occasionnant une infirmité permanente.
"Le contexte d'alcoolisation et de provocation est malheureusement habituel" tance la procureure de la République. "Il mord, ce n'est pas une blessure anodine surtout au regard de son casier judiciaire. Vient ensuite la blessure par arme qui correspond à une blessure de défense exécutée avec force et violence. Quand il estime devoir faire acte de violence, il ne se gêne pas" fustige le parquet qui requiert 3 ans de prison avec maintien en détention. "La victime vient pleurer devant votre barre aujourd'hui mais elle a pleinement contribué à cette situation" répond la défense. "C'est lui qui a voulu se battre et qui a provoqué. Il ne faut pas donner plus d'importance à ce dossier qu'il n'en a" plaide la robe noire.
Le prévenu est finalement condamné à la peine de 3 ans de prison dont 1 an de sursis probatoire ainsi que le maintien en détention.
Pour bien situer les choses, tout le monde est alcoolisé. Un père et son fils passent la soirée ensemble. Le fils qui pratique la boxe, invective un jeune homme pour savoir s'il sait se battre. Les deux se battent, se séparent et, après une petite accalmie, les esprits s'échauffent entre le père et le jeune homme.
La situation s'envenime sérieusement, entrainant une nouvelle bagarre. Le jeune homme a le dessus mais se fait mordre violemment par l'homme de 43 ans. Il se séparent et soudainement, le quadragénaire revient avec un couteau de cuisine et plante profondément le jeune au bras. La blessure est grave et nécessite une intervention chirurgicale. La victime reçoit 42 jours d'ITT et témoigne à la barre qu'il ne sait pas s'il pourra un jour se resservir de sa main. Les deux parties donnent des explications opposées à la présidente, se rejetant systématiquement la faute sur les causes de l'agression.
"Ensuite, il vient ici faire la victime, c'est pas normal"
Pour autant, le prévenu ne semble pas prendre conscience de la gravité de son geste : "J'étais en colère car il m'a blessé, mais au départ je voulais pas me battre. Je regrette mais c'est pas évident de se faire agresser et lui ensuite il vient ici faire la victime, c'est pas normal" lance le prévenu au tribunal qui en prend bonne note. En effet, le prévenu n'en est pas à son galop d'essai. Sur quatre mentions, toutes sont pour des violences. La dernière date de 2016. Il avait mordu une personne au point de lui arracher le doigt, lui occasionnant une infirmité permanente.
"Le contexte d'alcoolisation et de provocation est malheureusement habituel" tance la procureure de la République. "Il mord, ce n'est pas une blessure anodine surtout au regard de son casier judiciaire. Vient ensuite la blessure par arme qui correspond à une blessure de défense exécutée avec force et violence. Quand il estime devoir faire acte de violence, il ne se gêne pas" fustige le parquet qui requiert 3 ans de prison avec maintien en détention. "La victime vient pleurer devant votre barre aujourd'hui mais elle a pleinement contribué à cette situation" répond la défense. "C'est lui qui a voulu se battre et qui a provoqué. Il ne faut pas donner plus d'importance à ce dossier qu'il n'en a" plaide la robe noire.
Le prévenu est finalement condamné à la peine de 3 ans de prison dont 1 an de sursis probatoire ainsi que le maintien en détention.