John Grisham est un des très grands auteurs de thrillers de la planète. Il n’a donc nul besoin de forcer son talent pour nous mettre en situation et nous tenir en haleine tout au long de ces presque 500 pages. Nul besoin de meurtre sordide, de bain de sang, de scènes de viol ni de torture ; la noirceur du propos se suffit à elle-même.
Pour le coup, ce très grand metteur en scène nous conte par le menu l’histoire d’une bande de jeunes apprentis escrocs super sympathiques qui ont décidé de faire rendre gorge aux multinationales de l’argent ; pour venger un copain suicidé et pour notre plus grand plaisir, cela va de soi.
De quoi s’agit-il ? Oh ! le propos est simple et met le doigt sur une des pratiques les plus courantes et des plus abjectes dans le monde US du gros pognon, ces agissements que l’Amérique puritaine et hypocrite connaît mais dont personne ne veut parler parce qu’on ne réveille pas un grizzly qui dort !
Armé d’une documentation impeccable, Grisham s’en va-t-en guerre contre une pratique sordide inhumaine : de grandes banques, dissimulées derrière des sociétés écrans, achètent des dizaines d’écoles de droit pourries jusqu’à la moelle, gérées par des administrateurs et des professeurs sachant à peine lire. Puis, elles se livrent à des publicités effrénées pour y attirer des étudiants plus naïfs qu’un électeur moyen, leur promettant monts et merveilles et, surtout, l’embauche dans des grands cabinets d’avocats après l’obtention de leur diplôme… qu’ils n’obtiendront jamais.
La forfanterie atteint alors son point d’orgue : l’État fédéral paie de grosses sommes à ces universités flatulentes, sommes dont une partie revient aux étudiants et la plus grosse part aux banques.
Résultat des courses, après leurs trois années, les étudiants se retrouvent devoir des dizaine de millions de dollars qu’ils devront rembourser jusqu’à leur dernier jour. Les banques, elles, en plus de ces remboursements, se seront fait des dizaines de millions de dollars sur le dos de l’État fédéral chaque année.
Imparable !
Eh bien c’est justement dans cette guerre, pot de cristal contre pot de dynamite, que nos trois joyeux larrons vont se lancer. En se faisant passer pour des avocats alors qu’ils n’en ont pas l’ombre de la silhouette du moindre diplôme. A force d’écumer les tribunaux à la retape du client, ils vont… ben je vous laisse l’immense plaisir de la découverte.
Au passage, Grisham s’attaque au mépris des droits humains, ce mépris si courant aux États-Unis, notamment dans les questions d’immigration. Surtout lorsque ces immigrants sont des Noirs.
Les kärchers dont parlait Sarkozy sont une pratique courante là-bas. Dire que c’est ce même pays qui nous a aussi donné Elvis et Ray, Ella et Aretha, Armstrong et Charlie Christian… On croit rêver.
"Les imposteurs"
John Grisham
En librairie
Pour le coup, ce très grand metteur en scène nous conte par le menu l’histoire d’une bande de jeunes apprentis escrocs super sympathiques qui ont décidé de faire rendre gorge aux multinationales de l’argent ; pour venger un copain suicidé et pour notre plus grand plaisir, cela va de soi.
De quoi s’agit-il ? Oh ! le propos est simple et met le doigt sur une des pratiques les plus courantes et des plus abjectes dans le monde US du gros pognon, ces agissements que l’Amérique puritaine et hypocrite connaît mais dont personne ne veut parler parce qu’on ne réveille pas un grizzly qui dort !
Armé d’une documentation impeccable, Grisham s’en va-t-en guerre contre une pratique sordide inhumaine : de grandes banques, dissimulées derrière des sociétés écrans, achètent des dizaines d’écoles de droit pourries jusqu’à la moelle, gérées par des administrateurs et des professeurs sachant à peine lire. Puis, elles se livrent à des publicités effrénées pour y attirer des étudiants plus naïfs qu’un électeur moyen, leur promettant monts et merveilles et, surtout, l’embauche dans des grands cabinets d’avocats après l’obtention de leur diplôme… qu’ils n’obtiendront jamais.
La forfanterie atteint alors son point d’orgue : l’État fédéral paie de grosses sommes à ces universités flatulentes, sommes dont une partie revient aux étudiants et la plus grosse part aux banques.
Résultat des courses, après leurs trois années, les étudiants se retrouvent devoir des dizaine de millions de dollars qu’ils devront rembourser jusqu’à leur dernier jour. Les banques, elles, en plus de ces remboursements, se seront fait des dizaines de millions de dollars sur le dos de l’État fédéral chaque année.
Imparable !
Eh bien c’est justement dans cette guerre, pot de cristal contre pot de dynamite, que nos trois joyeux larrons vont se lancer. En se faisant passer pour des avocats alors qu’ils n’en ont pas l’ombre de la silhouette du moindre diplôme. A force d’écumer les tribunaux à la retape du client, ils vont… ben je vous laisse l’immense plaisir de la découverte.
Au passage, Grisham s’attaque au mépris des droits humains, ce mépris si courant aux États-Unis, notamment dans les questions d’immigration. Surtout lorsque ces immigrants sont des Noirs.
Les kärchers dont parlait Sarkozy sont une pratique courante là-bas. Dire que c’est ce même pays qui nous a aussi donné Elvis et Ray, Ella et Aretha, Armstrong et Charlie Christian… On croit rêver.
"Les imposteurs"
John Grisham
En librairie