Ça commence mal pour l’héroïne de ce polar pas comme les autres, une policière spécialisée dans les coups, blessures et meurtres de femmes : son frère est accusé d’être le plus monstrueux tueur en série d’Australie depuis la nuit des temps. Un tueur qui enlève, séquestre, torture, viole et assassine de jeunes femmes. Ce qu’il nie farouchement et elle le croit.
Ses supérieurs veulent empêcher cette petite fliquette au sale caractère, musclée et vindicative, de mettre son nez dans l’affaire. Elle vient justement d’assommer, en plein tribunal, (un coup de poing, un seul !) un procureur souhaitant que son frangin se face « mettre » par les autres prisonniers, ce qui est le lot commun de tous les « pointeurs » de la planète.
Pour la « punir » et aussi l’éloigner de son frangin, elle est expédiée dans le bush, à mille kilomètres de là, dans un coin perdu qui ferait ressembler la Plaine-des-Sables à un aimable camp de vacances du Club Méd.
Pas de bol, le shérif du coin vient de se faire exploser en mille miettes à coup de bouteille de butane. Ça commence bien.
L’auteur, entre le shérif éparpillé et les collègues de la fliquette recherchant le véritable tueur en série, réussit à nous raconter deux suspenses pour le prix d’un. Quatre cent vingt-cinq pages haletantes, aux chapitres courts, (parfois une seule page), où il se passe toujours quelque chose ; avec une surprise à chaque tournant.
Le bush, c’est un décor rêvé pour des polars aux allures de western façon australienne, avec des personnages tous plus repoussants les uns que les autres, sauf les Aborigènes auxquels l’auteur rend volontiers grâce, ce qui nous convient parfaitement.
Les péripéties de ce cerveau fertile nous mettent souvent face à des situations qui font frissonner ; comme la fois où, planquée sous les piliers d’une case au milieu de nulle part, pour espionner son proprio adepte de la bière (il en boit une petite quinzaine par jour… et autant la nuit), notre fliquette sent une veuve noire, araignée venimeuse, mortelle, lui parcourir tout le corps sans qu’elle puisse émettre un cri. On a presque envie de hurler à sa place tant l’évocation sonne vrai !
Voilà, c’est comme ça tout du long et notre attention est maintenue au top niveau à chaque page. Personnages grossiers, esquissés à grands traits rageurs, quelques sympathiques quand même, de la violence car l’Australie est un pays violent et dangereux ; c’est le pays du monde collectionnant le plus grand nombre de bébêtes endémiques venimeuses mortelles : cubo-méduses, fourmis venimeuses, le serpent le plus venimeux du monde, un zourite mortel, le salty mangeur d’hommes (crocodile d’eau de mer et d’eau douce qui peut aller pécho sa proie à six mètres de haut), on en passe et de plus drôles…
Tous les coups fourrés sont au rendez-vous, avec monstruosités humaines par paquets de cent… car ce qu’il y a de plus dangereux, là-bas comme partout, ce sont les soi-disant « humains ».
On lit frénétiquement, pressés de connaître la fin… en souhaitant qu’elle n’arrive pas trop tôt et c’est tout l’art de l’auteur que de nous réserver un surprise jusque dans les dix dernières lignes.
A ne rater sous aucun prétexte.
Jules Bénard
« Pile ou face »
James Patterson, Livre de poche
En librairie
Ses supérieurs veulent empêcher cette petite fliquette au sale caractère, musclée et vindicative, de mettre son nez dans l’affaire. Elle vient justement d’assommer, en plein tribunal, (un coup de poing, un seul !) un procureur souhaitant que son frangin se face « mettre » par les autres prisonniers, ce qui est le lot commun de tous les « pointeurs » de la planète.
Pour la « punir » et aussi l’éloigner de son frangin, elle est expédiée dans le bush, à mille kilomètres de là, dans un coin perdu qui ferait ressembler la Plaine-des-Sables à un aimable camp de vacances du Club Méd.
Pas de bol, le shérif du coin vient de se faire exploser en mille miettes à coup de bouteille de butane. Ça commence bien.
L’auteur, entre le shérif éparpillé et les collègues de la fliquette recherchant le véritable tueur en série, réussit à nous raconter deux suspenses pour le prix d’un. Quatre cent vingt-cinq pages haletantes, aux chapitres courts, (parfois une seule page), où il se passe toujours quelque chose ; avec une surprise à chaque tournant.
Le bush, c’est un décor rêvé pour des polars aux allures de western façon australienne, avec des personnages tous plus repoussants les uns que les autres, sauf les Aborigènes auxquels l’auteur rend volontiers grâce, ce qui nous convient parfaitement.
Les péripéties de ce cerveau fertile nous mettent souvent face à des situations qui font frissonner ; comme la fois où, planquée sous les piliers d’une case au milieu de nulle part, pour espionner son proprio adepte de la bière (il en boit une petite quinzaine par jour… et autant la nuit), notre fliquette sent une veuve noire, araignée venimeuse, mortelle, lui parcourir tout le corps sans qu’elle puisse émettre un cri. On a presque envie de hurler à sa place tant l’évocation sonne vrai !
Voilà, c’est comme ça tout du long et notre attention est maintenue au top niveau à chaque page. Personnages grossiers, esquissés à grands traits rageurs, quelques sympathiques quand même, de la violence car l’Australie est un pays violent et dangereux ; c’est le pays du monde collectionnant le plus grand nombre de bébêtes endémiques venimeuses mortelles : cubo-méduses, fourmis venimeuses, le serpent le plus venimeux du monde, un zourite mortel, le salty mangeur d’hommes (crocodile d’eau de mer et d’eau douce qui peut aller pécho sa proie à six mètres de haut), on en passe et de plus drôles…
Tous les coups fourrés sont au rendez-vous, avec monstruosités humaines par paquets de cent… car ce qu’il y a de plus dangereux, là-bas comme partout, ce sont les soi-disant « humains ».
On lit frénétiquement, pressés de connaître la fin… en souhaitant qu’elle n’arrive pas trop tôt et c’est tout l’art de l’auteur que de nous réserver un surprise jusque dans les dix dernières lignes.
A ne rater sous aucun prétexte.
Jules Bénard
« Pile ou face »
James Patterson, Livre de poche
En librairie