Malgré la fin de la crise covid et la triste normalisation de la guerre en Ukraine, l’inflation demeure dans la liste de course de la ménagère. Pour ce qui est des prix d’avion, un paramètre interpelle, il s’agit du prix du kérosène qui épouse une courbe descendante depuis un an. Mais le voyageur a-t-il pour autant bénéficié de cette baisse ? Etrangement, pas du tout. Une compagnie a bien voulu expliquer les ressorts de la fixation de ses prix.
Si vous avez cherché à réserver des billets d'avion ces derniers mois, les prix affichés ont pu vous surprendre. Ce n’était pas qu’une impression puisque les tarifs ont fortement augmenté, en moyenne de 24% d'avril 2022 à avril 2023 d'après la direction générale de l'aviation civile. Pourtant, dans le même laps de temps, le prix du kérosène poursuivait sa courbe descendante.
En mai 2022, le kérosène atteignait 3,9 dollars le litre, soit son prix le plus haut depuis le déclenchement de l’invasion russe en Ukraine en février 2022. Depuis, son prix n'a cessé de chuter chaque mois pour atteindre, en ce mois de juin 2023, 2,11 dollars le litre. Pourtant, sur une période d'observation plus longue, le prix du kérosène navigue sur un plateau beaucoup plus élevé coûte qu'avant la pandémie, soit 40% plus cher.
Malgré cette baisse du coût du kérosène sur ces douze derniers mois, pourquoi n’a-t-elle pas d'impact fidèle et immédiat sur le prix des billets d'avion ? La question à la fois simple mais embarrassante adressée aux quatre compagnies aériennes effectuant la liaison Réunion - Hexagone n’a pas trouvé énormément d’écho. Seule Air France a accepté d’en dire un peu plus sur ses secrets de formation de ses billets.
La direction d’Air France évoque quatre grandes raisons pour justifier le niveau des prix de ses billets.
Tout d'abord, "les achats de carburant ne s’effectuent pas au prix du jour mais sur des contrats à long terme dits de 'couverture' qui visent à lisser les fluctuations du cours du carburant dans le temps", nous répond la direction régionale d’Air France.
Par ailleurs, "les prix des billets d’avion sont avant tout déterminés par l’offre et la demande". Avec l’inflation qui grève une bonne partie du budget des ménages sur les achats courants, les projets de voyage sont souvent reportés à des jours meilleurs. Il n'est alors pas étonnant que le billet reste haut perché pour compenser les sièges vides.
Des augmentations en cascade
Ensuite, et c’est le troisième paramètre avancé, "comme tous ses concurrents, Air France fait face à une hausse de l’ensemble des coûts, dont ceux du carburant. En un an, la part du carburant dans les coûts du Groupe Air France-KLM a doublé, passant de 15 à 32%. Le prix du carburant a augmenté plus fortement à La Réunion que sur le reste du réseau Air France, de l’ordre de 10%", révèle la direction régionale.
Enfin, "la compagnie subit également une forte inflation sur les autres postes de dépenses tels que les coûts salariaux, les coûts d’assistance en escale ou encore les redevances aéroportuaires… qui ne diminueront pas avec le temps", explique Air France.
Et rien ne semble enrayer cette dynamique qui sera d’ailleurs de plus en plus alimentée par la décarbonation du transport aérien dans laquelle doivent s’engouffrer les compagnies pour tenir leurs engagements d’ici 2050. Une transition écologique qui sera payée par le client évidemment.
Si vous avez cherché à réserver des billets d'avion ces derniers mois, les prix affichés ont pu vous surprendre. Ce n’était pas qu’une impression puisque les tarifs ont fortement augmenté, en moyenne de 24% d'avril 2022 à avril 2023 d'après la direction générale de l'aviation civile. Pourtant, dans le même laps de temps, le prix du kérosène poursuivait sa courbe descendante.
En mai 2022, le kérosène atteignait 3,9 dollars le litre, soit son prix le plus haut depuis le déclenchement de l’invasion russe en Ukraine en février 2022. Depuis, son prix n'a cessé de chuter chaque mois pour atteindre, en ce mois de juin 2023, 2,11 dollars le litre. Pourtant, sur une période d'observation plus longue, le prix du kérosène navigue sur un plateau beaucoup plus élevé coûte qu'avant la pandémie, soit 40% plus cher.
Malgré cette baisse du coût du kérosène sur ces douze derniers mois, pourquoi n’a-t-elle pas d'impact fidèle et immédiat sur le prix des billets d'avion ? La question à la fois simple mais embarrassante adressée aux quatre compagnies aériennes effectuant la liaison Réunion - Hexagone n’a pas trouvé énormément d’écho. Seule Air France a accepté d’en dire un peu plus sur ses secrets de formation de ses billets.
La direction d’Air France évoque quatre grandes raisons pour justifier le niveau des prix de ses billets.
Tout d'abord, "les achats de carburant ne s’effectuent pas au prix du jour mais sur des contrats à long terme dits de 'couverture' qui visent à lisser les fluctuations du cours du carburant dans le temps", nous répond la direction régionale d’Air France.
Par ailleurs, "les prix des billets d’avion sont avant tout déterminés par l’offre et la demande". Avec l’inflation qui grève une bonne partie du budget des ménages sur les achats courants, les projets de voyage sont souvent reportés à des jours meilleurs. Il n'est alors pas étonnant que le billet reste haut perché pour compenser les sièges vides.
Des augmentations en cascade
Ensuite, et c’est le troisième paramètre avancé, "comme tous ses concurrents, Air France fait face à une hausse de l’ensemble des coûts, dont ceux du carburant. En un an, la part du carburant dans les coûts du Groupe Air France-KLM a doublé, passant de 15 à 32%. Le prix du carburant a augmenté plus fortement à La Réunion que sur le reste du réseau Air France, de l’ordre de 10%", révèle la direction régionale.
Enfin, "la compagnie subit également une forte inflation sur les autres postes de dépenses tels que les coûts salariaux, les coûts d’assistance en escale ou encore les redevances aéroportuaires… qui ne diminueront pas avec le temps", explique Air France.
Et rien ne semble enrayer cette dynamique qui sera d’ailleurs de plus en plus alimentée par la décarbonation du transport aérien dans laquelle doivent s’engouffrer les compagnies pour tenir leurs engagements d’ici 2050. Une transition écologique qui sera payée par le client évidemment.