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Société

Rafraîchissons nos idées, que diable !


La participation, une idée (réunionnaise) vieille de 80 années : déjà, à Londres, Émile Hugot…

Par - Publié le Jeudi 18 Mai 2023 à 20:26

Nous sommes, dit-on, une société du vivre-ensemble. Races, religions, cultures, mixités, tout cela s’entremêle joyeusement. Certes. Mais on omet soigneusement de citer les « classes » sociales, qui se considèrent d’un oeil torve.

Je regarde, moi, avec une moue méprisante ces bc-bg soixante-huitards, socialos en cols de fourrure qui, pour se donner bonne conscience, tapent dru sur les « gros Blancs » en avalant une cuillère de caviar. Je vais citer quatre de ces « gros Blancs » tenus en si haut mépris mais sans qui, qu’on le veuille ou non, La Réunion ne serait pas ce qu’elle est… et qui, eux, n’ont jamais méprisé personne : Émile Hugot, Alexis de Villeneuve, René Payet, Léonus Bénard.

Il est de bon ton, de nos jours, de se réclamer du Général alors que plus personne ne sait au juste ce qu’il a dit ou fait. La participation, notamment. Ah ! la participation, voilà qui va nous redonner un coup de jeune !

La participation, une idée généreuse que De Gaulle n’a pas eu le temps de mettre en oeuvre. Mais sait-on d’où elle est issue, cette idée ?

Nous la devons (mais il n’y a pas qu’elle) à Émile Hugot et elle date de la Seconde Guerre.

Émile Hugot
Émile Hugot
Émile Hugot n’était pas plus pétainiste que vous et moi. En 1942, officier en exercice, il a obéi à ses supérieurs lui demandant de défendre l’île en prenant la direction de la batterie côtière du Port. Ce qui lui a valu une paralysie définitive de la main gauche.

Il était si peu pétainiste qu’il a été évacué sur Londres par ce même « Léopard » venu libérer l’île. Soigné au sein des hôpitaux de la France Libre, il peut s’enorgueillir d’une brochette de décorations remises par De Gaulle et bien peu peuvent en dire autant. Voilà ! Je tenais à rectifier ce point d’histoire souvent largué aux oubliettes. Je vais me faire tirer à boulets rouges mais je m’en tamponne, vous savez pas à quel point ; j’ai horreur des maquillages et des maquilleurs de l’Histoire.

Ç’eût été mal le connaître que de croire qu’il aurait passé son temps à se gratter les arpions sur son lit d’hôpital londonien.

Un peu comme un polytechnicien trompant son ennui en faisant des intégrales un dimanche après-midi pluvieux, Émile Hugot, issu d’une famille fortunée mais se foutant du fric comme de l’An-quarante, chercha comment faire pour que le peuple travailleur profite lui aussi des fortunes dégagées par les grosses sociétés capitalistes.

Dans son opuscule « Un grand pas vers l’Égalité et la Fraternité », il écrit en toutes lettres : « Le bénéfice distribuable de l’entreprise étant dû, d’une part au capital, d’autre part au travail du personnel, ce bénéfice doit aller à parts égales au travail et au capital. Ce principe doit être établi par une loi, de préférence constitutionnelle, dans toute la force que représentent, par exemple, les articles des Droits de l’Homme ».
Comment le dire mieux ?

Et comment croire que le Général, à Londres, n’ait pas eu vent de ce document ?

Il me semble clair que la participation, un grand principe qui aurait dû être inscrit en lettres d’or au frontispice de l’Humanité depuis la nuit des temps, a été soigneusement enfoui sous le manteau : donner de l’argent aux travailleurs ? Vous rêvez, mon cher !

Jusqu’à ce que De Gaulle, promoteur du vote des femmes, créateur de la Sécurité sociale pour tous, qui a nationalisé le crédit afin que tous les Français puissent accéder aux biens de consommation, frigo, lave-linge, chauffage, se rappelle qu’un certain Émile Hugot, à Londres, en 1943…
 
Émile Hugot a aussi inscrit son nom au chapitre des grands promoteurs de la société réunionnaise avec l’industrie sucrière. Lui qui se rêvait officier de Marine, a pris la succession de papa, créant les Sucreries de Bourbon, une fois de plus, a donné toute sa mesure.

Fort d’une éducation scientifique monstrueuse due à ses études d’ingénieur à l’École Centrale des Arts et Manufactures de Paris (à l’âge de 19 ans !), il cherche à améliorer l’industrie sucrière, pour La Réunion d’abord et plus si affinités. Il n’imaginait certes pas qu’il y aurait tant d’affinités…

Émile a cherché et trouvé comment magnifier la production cannière et sucrière. Ses procédés se sont révélés si novateurs qu’ils ont fait florès dans le monde entier : aujourd’hui encore, l’industrie sucrière mondiale se prévaut d’Émile Hugot ; La Réunion est citée comme un exemple et notre sucre « roux intense » est le meilleur du monde.
In « gros Blanc », ça ?

Alexis de Villeneuve
Alexis de Villeneuve
Alexis de Villeneuve, encore un « gros Blanc », considéré comme un grand bourgeois terrien.

Si grand bourgeois qu’il s’était attiré l’affection de tous les petits colons travaillant sur ses terres ou dans ses usines.

Alexis de Villeneuve s’était surtout attiré l’inimitié, voire la haine de tous les possédants locaux : il fut l’un des premiers à ne pas pressurer les petits colons en exigeant sa part (institutionnelle ou presque) dans le colonat partiaire.
Ce « gros Blanc » avait surtout un ennemi juré.

Lorsqu’il se décida à se présenter aux Législatives, ses adversaires, seuls défenseurs des petites gens, cela va de soi, battus d’avance, ne trouvèrent rien de mieux que de l’assassiner !

En voilà une idée qu’elle est bonne : faire péter le Piton-des-Neiges !
En voilà une idée qu’elle est bonne : faire péter le Piton-des-Neiges !
René Payet, un autre ingénieur de Centrale, directeur des champs et des usines de Bois-Rouge, était fou sans doute. C’est lui qui imagina le projet aussi sot que grenu de faire péter le Piton-des-Neiges à coups de bombe atomique pour créer un immense lac artificiel destiné à résoudre pour l’Éternité l’approvisionnement en eau de l’île. Outre que cela éloignerait les cyclones… Alors que l’on sait que les reliefs ont le même effet.

Ceci dit, ses lubies éloignées, René Payet a cherché et trouvé le moyen d’améliorer le rendement dans les champs et les usines.

C’est lui qui a créé les premiers Decauville sucriers de La Réunion : un système de petits chemins-de-fer acheminant plus vite les cannes vers les usines et diminuant, du même coup, la pénibilité du travail physique des employés agricoles.

Encore un « gros Blanc » ennemi du peuple…

Léonus Bénard
Léonus Bénard
J’ai laissé pour la bonne bouche mon grand-oncle Léonus Bénard, sénateur-maire de Saint-Louis.

Moi, je suis de la branche pauvre. Sinon, vous pensez bien que je n’aurais pas eu besoin de travailler.

Léonus avait de l’argent, beaucoup d’argent. Propriétaire des usines du Gol, de Pierrefonds et des Casernes, il a abreuvé la commune de Saint-Louis même après en avoir quitté la magistrature. Mais il a fait mieux et ça, c’est ti-Paul Hoareau qui me l’a appris à l’époque du Mémorial.

Durant la Seconde Guerre, à Paris, tonton Léonus aurait pu se retrouver « raflé » en raison de sa franc-maçonnerie. Il a échappé aux sbires de la rue Lauriston et profité de ses accointances chez les Francs-Maçons pour faire parvenir des colis de vivres, de médicaments, de vêtements dans les camps de la mort. Comment ? Mystère.

Ici même à La Réunion, tonton s’intéressait à améliorer les conditions de ses petits colons. Il décelait, dans ces familles, les talents cachés. Et payait de sa poche les études des enfants les plus doués.

Je ne citerai pas de nom… Juste dire que quelques ingénieurs scientifiques très connus lui doivent leur réussite. Dont le dirigeant syndical le plus respecté, à juste titre, qui, lui, n’a jamais jeté l’opprobre sur tonton.

Je sais, je sais… J’ai, comme vous, entendu l’interview de ce gros propriétaire terrien de l’Est. Lui et sa femme regrettaient : « On n’est plus servi ! » Manifestement, pour eux, l’esclavage n’est pas vraiment terminé.
Mais ce n’est qu’une exception, merde !

Si quelques « gros Blancs » restent des « gros Blancs », ce n’est pas le cas de tous, loin de là. De surcroît, il y a aussi, chez les soi-disant défenseurs du peuple, des élus en manteau de fourrure, des dirigeants syndicaux en Mercédès !
J’aimerais que les esprits chagrins, experts en moralité sociale, la mettent un peu en veilleuse. Alors, alors seulement on pourra peut-être évoquer un vivre-ensemble qui, pour l’instant, n’est qu’une aimable vue de l’esprit.

Car vous m’interdisez alors, à moi le petit « gros Blanc » pauvre, d’aimer mes amis « gros Blancs » issus de riches. 
Tout ceci ne m’empêche pas de vous aimer.


Jules Bénard
Le plus ancien de l’équipe ; la mémoire de Zinfos. Jules Bénard, globe-trotter et touche-à-tout... En savoir plus sur cet auteur


1.Posté par Dignité le 18/05/2023 23:01

M. Bénard,
J'aime bien ce que vous écrivez. Vous êtes à mon sens une bougie qui éclaire le passé (récent) de notre île.
Je n'aime pas le débat actuel lancé par le mouvement "l'aproptaz de nout péi " ( mon dieu ! que cette expression sonne dur aux oreilles) .
Cette association sous le prétexte de sauvegarder l'identité créole invente des expressions que moi, réunionnais de souche ayant vécu dans un village du sud, je n'ai jamais entendu . Et pourtant, je parle le créole avec lequel mes parents m'ont fait grandir.
Pour moi , le mot "quoi" s'écrit quoi en créole et non kwa.
Saint Denis a toujours été Saint Denis et non Sin Dni.
Vous qui avez une belle plume ne pourriez vous pas vous élever contre cet enlaidissement de notre langue qui fait du mal à notre île?
Le parler créole c'est un mélange, voire un raccourci, du français et non ces mots à l'écriture incompréhensible même pour les réunionnais de souche.
Un exemple : " La plas lo pep" . Au son, cette expression peut être comprise mais il faut faire des gros efforts. A lire, cette expression est complètement incompréhensible.
Pourquoi les réunionnais cultivés ne s'élèvent-ils pas devant ce massacre de notre parler authentique qui a une dimension poétique ainsi que le révèle par exemple la chanson "kaskavel ".
Aux abrutis qui défigurent notre parler créole je les invite à écouter cette chanson qui commence par:
"Dann la ravine, dann coeur soleil l'eau clair y graine en kaskavel ...
C'est beau, c'est un tantinet poétique. Rien à voir avec l'aproptaz nout péi qui dégrade et avilit dans le but d'africaniser notre langue.

2.Posté par dom974 le 19/05/2023 00:10

Félicitations grand cousin ! Tout est dit.
Au diable ceux qui veulent nous enfermer
dans un temps où l'on veut nous faire voir que le mauvais, et jamais le bon et le très bon.

3.Posté par Lulu le 19/05/2023 06:31

merci M.BENARD d'évoquer ces illustres réunionnais dont une catégorie de réunionnais semble en oublier volontairement l'existence .....ou refaire à leur sauce l'histoire! continuez à nous distiller dans vos rubriques ces personnages de notre histoire....copie conforme ...;de ce qui a été et non pas revisité à la sauce rouge!

4.Posté par Loopy le 19/05/2023 06:39

Cela fait du bien ce retour sur l’histoire qui met en valeur notre patrimoine et le courage de certains en plus c’est bien écrit chapeau !!!

5.Posté par Merci le 19/05/2023 08:40

Merci
Pour ce texte plein de bon sens et de vérité.

6.Posté par bébert le 19/05/2023 06:54

Je n'aurai pas dit mieux. Merci.

7.Posté par Hoyez le 19/05/2023 09:07

Merci Jules pour cette juste et belle mise au point.

De ce que je retiens quand je reviens de la Réunion surtout de ma ville Saint-Denis, un gâchis, soigneusement défiguré depuis quelques années, ouvert à toutes sortes de fast food ou les « cases » et lieux historiques délaissés et j'en passe …

La musique ou notre séga-maloya est oublié sur les ondes pour laisser la place au séga mauricien ou au Zouk (délaissé par les antillais eux-mêmes) , on subit , dans une cacophonie sans nom , des groupes qui se croient « musicien Africain » en oubliant que le musicien d’ Afrique est un grand musicien qui diffuse la gaieté dans sa musique et dans sa danse qui sont de vrais messages de joie et pas des lamentations sans queue ni tête … un mépris pour l’Afrique !

Pour couronner le tout, une transcription de l’écriture créole que je n ai jamais connu, réunionnaise de souche depuis plusieurs générations !

« Les gros blancs », comme tout être humain avec leur côté sombre , ont eu le mérite de faire évoluer l’île en gardant son authenticité. Authenticité qui se perd par la volonté des détracteurs qui lui réinventent une histoire.

J’assume totalement mon commentaire qui est aussi la réflexion d’une grande majorité silencieuse.

8.Posté par Riviere le 19/05/2023 10:30

René PAYET est un "gros blanc" quelque atypique : ces partisans entre deux guerres l'appelaient "Ti Kaf Payet. C'était un surnom affectueux mais qui faisait aussi référence à ses cheveux quelque peu "cognés". Il ne dirigeait pas l'usine de Bois Rouge, mais celle de Quartier Français. Celle-ci avait été achetée aux alentours de 1921-1922, par son père Yvrin PAYET, petit blanc pauvre de Salazie, qui avait fait fortune, dit la légende familiale, pour obtenir la main de la belle Amélina ROBERT, elle aussi de Salazie et d'un métissage plus visible. René était lui aussi était partisan de la participation et a écrit à ce sujet. Ayant été blessé à Verdun, il passait volontiers pour pétainiste et la Ligue des droits de l'Homme animé par Raymond Verges songea à lui faire un procès pour collaboration avec l'ennemi à la fin de la guerre. mais cela tourna court, lorsque René Payet répondit : avec qui ai-je collaboré ici ? C'était assurément un esprit original et créatif, mêlant culture scientifique et historique, mais je ne suis pas sûr que l'idée qui lui est prêtée de faire péter le Piton des Neiges pour assurer l’approvisionnement en eau soit véridique, d'autant que l'on ne manque pas d'eau à la Réunion même si les régions côtières sont inégalement arrosées. En revanche, j'ai entendu parler de son idée selon laquelle, pour éloigner les cyclones, il "suffirait" de créer une immense chaudière au sommet du Piton, créant ainsi une zone de haute pression anticyclonique...

9.Posté par Ericka le 19/05/2023 10:57

Quand on a besoin de se faire réélire, la gamelle étant très bonne, on flatte la populace dans les sens des poils ! ! !

10.Posté par Metis le 19/05/2023 10:58

Les gens qu’on a surnommé les gros Blancs étaient majoritairement des gros paysans avec une âme de paysan.
J’ai assisté malgré moi, à l’église de saint Vivienne, durant une messe , il y a une vingtaine d’années à une conversation il y entre un supposé gros Blanc de l’Est et un autre (dois-je signaler sa couleur de peau? )
Pendant toute l’homélie ils n’ont parlé que de la beauté d’un champ de maïs, d’un champs de canne à sucre de la petite parcelle de haricots…
et ça s’est terminé par « hein ma parcelle qui borne la vôtre travaille à lu si ou veut »
« Pour combien dit l’autre ? » ça s’est terminé par une tape sur l’épaule qui voulait tout dire .
« N’a re causé  après la messe »
On a diabolisé le gros Blanc, mais, comme par hasard on a oublié de diabolisé les gros Malbar qui régnaient aussi sur de grandes propriétés.
De la même façon qu’on déboulonne Labourdonnais en oubliant de déboulonner Gandhi.

11.Posté par Guy le 19/05/2023 11:15

Merci mr bénard....

12.Posté par Riviere le 19/05/2023 11:38

On lit aussi que René PAYET, entre les 2 guerres se faisait appeler " le nouveau SARDA"...

13.Posté par christian le 19/05/2023 12:13

Très beau texte Jules. Merci de remettre les pendules à l'heure.

D'accord aussi avec "Dignité". Juste avant de lire cet article, j'étais en train d'expliquer, à une Réunionnaise qui vit en métropole, comment il fallait lire et écrire le créole, selon les "abrutis qui défigurent notre parler créole" pour reprendre votre expression. Mi cause, mi lit , mi écrit en créole mais taleur, y faut mi sava l'école pou apprendre un zaffaire mi connaît. Assez déconner don!

14.Posté par Likitomama le 19/05/2023 13:32

Merci monsieur Jules , merci pour monsieur Hugot .

15.Posté par Martine le 19/05/2023 14:57

Merci monsieur benard et contre erica et la réécriture de l' histoire

16.Posté par DOGOUNET le 19/05/2023 15:36

Emile HUGOT, un honnête homme doublé d'un ingénieur dont La Réunion peut être fière. Sa "bible", "La sucrerie de Cannes" était alors un must traduit dans une vingtaine de langues. Un créateur et un gestionnaire hors pair au service de sa passion: La Canne ! Paix à son âme ainsi qu'à celle de son dalon, Maxime Rivière, lui aussi brillant ingénieur, de Quartier Français.

17.Posté par malice le 19/05/2023 13:43

Merci Jules. C’est le problème de ces gens qui s’obstinent à enfermer l’humanité dans des boites sur lesquelles ils collent des étiquettes. Ce qui leur permet d’écrire l’histoire comme ils l’entendent. Mais la réalité et la nature humaine sont beaucoup plus complexes. Fort heureusement.

18.Posté par LAMPION le 19/05/2023 16:04

Jules , merci , en 1973 ou 74 moin là acheté le mémorial de la Réunion , vendu par un Monsieur LAMOUREUX originaire du Tampon . Moin là appris bocou d'choz . Mémorial de la Réunion : Jules Benard , Daniel Vaxelaire , Monseigneur Aubry et moin là oublié .

19.Posté par Le Jacobin le 19/05/2023 18:09

A Jules Bénard !

Le problème avec les Sniper du clavier c'est qu'ils rebondissent sur tout sans même connaître leurs propre histoire en libérant leurs frustrations selon en fonctions de leurs contradictions.

20.Posté par L'Ardéchoise le 19/05/2023 19:38

Bonjour, Tonton Jules .
Très bel article, dans le fond et dans la forme, qui a excité ma curiosité pour avancer dans la connaissance de ton île et de son histoire.

Quelques commentaires et leur digression sur la langue créole m'ont un peu surprise, je ne vois pas le rapport avec les personnes qui font l'objet de l'article.
Mais bon, peut-être que je me trompe...

21.Posté par LAMPION le 20/05/2023 20:13

Té Jules mi woua pa out réponse au post 19 Zacobin . Enkor un po dir nous nout passé .

22.Posté par Dignité le 21/05/2023 09:32

@ post 20 (l'ardéchoise)

La digression que vous évoquez n'en est pas une à mon sens dans le contexte qui prévaut ici.
L'auteur de cet article que j'apprécie (et je ne suis pas le seul) a une façon de raconter le passé de notre île en décrivant des évènements qu'il a vécus tout en réussissant à rappeler une ambiance et une atmosphère qui trouvent un écho chez beaucoup de personnes.
Des souvenirs remontent ainsi à la surface et font ainsi regretter l'époque dont il est question.
De nos jours tout cette époque est critiquée par les tenants d'un mouvement identitaire qui veulent faire croire au plus grand nombre que le passé de notre île doit être purgé de tout ce qui rappelle cette créolité que M. BENARD arrive si bien à faire ressurgir voire à faire remonter.
Ils s'en prennent ainsi au parler créole de nos aïeux en l'enlaidissant par des mots à la sonorité et à l'écriture complètement étrangères aux créoles qui se reconnaissent dans les évocations de votre oncle Jules.
Il conviendrait à mon sens de lutter contre cette dérive et, à cet effet, M. BENARD semble être la personne indiquée pour mener ce combat compte tenu de son "autorité morale" et de la qualité et la pertinence de son écriture.

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