Après le succès de la mobilisation du 19 janvier, l’ensemble des syndicats et des citoyens opposés à la réforme des retraites redescendent dans la rue ce mardi. De nombreux gouvernements se sont attaqués à ce sujet sensible et ont toujours eu à faire face à une grande contestation sociale. Si ces mobilisations ont toujours eu un succès dans la rue, elles n’ont pourtant pas toutes fait plier les pouvoirs en place.
1995 : Alain Juppé recule
Le Premier ministre Alain Juppé va connaître une mobilisation exceptionnelle. Le « plan Juppé » prévoit d’aligner le régime de retraite des fonctionnaires sur celui du privé, notamment des entreprises publiques comme la SNCF, la RATP et EDF. Les carrières devaient donc passer de 37,5 ans à 40 ans pour avoir un taux plein.
Les manifestations vont compter 2,2 millions de personnes selon les syndicats et un million selon la police. Durant trois semaines, la grève des transports va paralyser le pays. Finalement, le gouvernement va reculer sur ce point, mais parvient à réformer la sécurité sociale.
1995 : Alain Juppé recule
Le Premier ministre Alain Juppé va connaître une mobilisation exceptionnelle. Le « plan Juppé » prévoit d’aligner le régime de retraite des fonctionnaires sur celui du privé, notamment des entreprises publiques comme la SNCF, la RATP et EDF. Les carrières devaient donc passer de 37,5 ans à 40 ans pour avoir un taux plein.
Les manifestations vont compter 2,2 millions de personnes selon les syndicats et un million selon la police. Durant trois semaines, la grève des transports va paralyser le pays. Finalement, le gouvernement va reculer sur ce point, mais parvient à réformer la sécurité sociale.
2003 : "Ce n’est pas la rue qui gouverne!"
Le gouvernement Raffarin veut reprendre le plan Juppé de 1995 en alignant le public sur le privé, mais en étendant la durée de cotisation à 41 ans. C’est François Fillon, alors ministre des Affaires sociales, qui est en charge de porter le dossier.
Le 13 mai, une grève générale éclate avec entre 1 et 2 millions de manifestants. L’ensemble des organisations syndicales s’oppose à la réforme. Jean-Pierre Raffarin va alors déclarer que "ce n’est pas la rue qui gouverne !"
Le 15 mai, la CFE-CGC et la CFDT de François Chérèque se rangent derrière le projet de loi qui est adopté. Ce moment marque le divorce entre l’ensemble des syndicats et la CFDT, qui voit des milliers d’adhérents partir.
Le gouvernement Raffarin veut reprendre le plan Juppé de 1995 en alignant le public sur le privé, mais en étendant la durée de cotisation à 41 ans. C’est François Fillon, alors ministre des Affaires sociales, qui est en charge de porter le dossier.
Le 13 mai, une grève générale éclate avec entre 1 et 2 millions de manifestants. L’ensemble des organisations syndicales s’oppose à la réforme. Jean-Pierre Raffarin va alors déclarer que "ce n’est pas la rue qui gouverne !"
Le 15 mai, la CFE-CGC et la CFDT de François Chérèque se rangent derrière le projet de loi qui est adopté. Ce moment marque le divorce entre l’ensemble des syndicats et la CFDT, qui voit des milliers d’adhérents partir.
2010 : Manifestations records, mais la réforme passe
C’est le ministre du Travail, Eric Woerth, qui veut faire passer l’âge de départ à la retraite de 60 à 62 ans avec un nombre d’annuités fixé à 41 ans et demi. De mars à octobre, de nombreuses manifestations vont rassembler entre 1 et 3 millions de personnes selon les syndicats. Il s’agit d'un record dans les manifestations contre les retraites.
Les grèves vont toucher le secteur de l’énergie avec des blocages dans les raffineries, les dépôts d’essence et les terminaux portuaires. Les stations-service ne sont plus alimentées. Le gouvernement va tenir bon et la réforme va passer.
C’est le ministre du Travail, Eric Woerth, qui veut faire passer l’âge de départ à la retraite de 60 à 62 ans avec un nombre d’annuités fixé à 41 ans et demi. De mars à octobre, de nombreuses manifestations vont rassembler entre 1 et 3 millions de personnes selon les syndicats. Il s’agit d'un record dans les manifestations contre les retraites.
Les grèves vont toucher le secteur de l’énergie avec des blocages dans les raffineries, les dépôts d’essence et les terminaux portuaires. Les stations-service ne sont plus alimentées. Le gouvernement va tenir bon et la réforme va passer.
2020 : Le covid met en pause la réforme
C’est fin 2019 qu’Emmanuel Macron et Édouard Philippe font face à la contestation de la réforme prévue dans le programme du président de la République. Alors que le texte doit être présenté en janvier 2020, les mouvements sociaux débutent en décembre 2019. Le 17 décembre, entre 650.000 et 1,8 million de personnes manifestent. La durée du mouvement s’étend et devient la plus longue depuis mai 68.
Le gouvernement est prêt à engager sa responsabilité sur le texte discuté en première lecture à l’Assemblée nationale. C’est finalement le Covid-19 va mettre en pause les débats jusqu’à cette année 2023.
C’est fin 2019 qu’Emmanuel Macron et Édouard Philippe font face à la contestation de la réforme prévue dans le programme du président de la République. Alors que le texte doit être présenté en janvier 2020, les mouvements sociaux débutent en décembre 2019. Le 17 décembre, entre 650.000 et 1,8 million de personnes manifestent. La durée du mouvement s’étend et devient la plus longue depuis mai 68.
Le gouvernement est prêt à engager sa responsabilité sur le texte discuté en première lecture à l’Assemblée nationale. C’est finalement le Covid-19 va mettre en pause les débats jusqu’à cette année 2023.